Bien que ce livre ait reçu le grand prix de l'académie française, je m'y suis clairement ennuyée du début à la fin. Trop de personnages représentant leur pays, mais sans réelle consistance, le narrateur est creux. Je crois que malheureusement ça décrit assez bien ces réunions du monde politique qui coûtent des fortunes pour qu'au final (en tout cas au début de l'histoire) les participants se contrefoutent complètement du travail à réaliser. Tout au long de ma lecture, j'ai eu le sentiment de flotter parce qu'il m'a manqué beaucoup de connaissances sur le contexte historique, à l'époque de la destruction du mur de Berlin, j'avais 12 ans et je ne connaissais rien aux origines de sa construction, j'avoue ne m'y être jamais vraiment intéressée. Ce qui explique peut-être que j'ai été à la ramasse pendant toute ma lecture
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L'auteur s'appuie sur son vécu de diplomate pour nous entraîner dans cet univers des hommes de l'ombre des gouvernements. Et c'est avec une certaine curiosité qu'on entre dans ce roman.
Même si l'histoire est romancée, on découvre, dans ce livre, ce qui se trame derrière les façades diplomatiques des Etats et comment une conférence internationale qui n'avait rien d'extraordinaire, devient le centre de toutes les attentions quand un événement historique vient bouleverser l'ordre établi.
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J'avoue m'être bien amusé en lisant cette description, romanesque mais tellement crédible, de l'ambiance particulière de ces réunions officielles dont personne n'attend rien de consistant mais où chacun s'efforce de façon dérisoire de marquer des points, soit en vue d'improbables avantages, soit pour le sport, soit tout simplement pour s'échapper au plus vite vers d'autres missions plus prestigieuses, le tout en faisant semblant d'être convaincu que l'on participe à quelque chose comme un nouveau Congrès de Vienne. En prime, le dénouement final est assez drôle...
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[Un diplomate est-allemand parle, à quelques mois de la chute du Mur]
« - Une chose au moins est incontestable : de par notre existence et de par celle de nos chevaux de Troie comme vous avez si longtemps appelés les partis communistes qui existaient chez vous, nous avons été un paratonnerre contre la logique folle de votre système capitaliste. A cause nous, vos gouvernements ont été obligés de mettre de plus en plus d'eau dans leur vin. Ils ont fini par donner des droits et du pouvoir d'achat aux travailleurs, et par imposer des limites aux exigences des entrepreneurs. Ce serait un peu exagéré de dire que vous nous devez vos « Trente Glorieuses », mas nous n'y sommes pas tout à fait pour rien...
« Bon, très vite sans doute nous allons devenir vos clones. La perestroïka, le multipartisme en Pologne et en Hongrie, les manifestations chez moi, en RDA et jusqu'en Bulgarie – il faut le faire quand même ! - sonnent la débandade.
[…] Le monde va entrer de nouveau dans l'ère des Krupp, Wendel et autres Bata avec toutes les tribulations qui en résulteront, les crises genre 1930 et, comme l'a montré Lénine avec une clairvoyance qu'on ne saurait lui refuser, leurs inévitables corollaires, les guerres coloniales, européennes et autres. »
Les conférences internationales au moment où ça finit, c'est comme le dernier jour d'un du tournage d'un film. Une sensation très déplaisante. Au fil des jours, un petit univers s'est mis à exister, avec ses rites , ses crises, ses relations jamais tout à fait banales entre ceux que le hasard a réunis. Soudain tout est terminé. Jamais on ne se reverra ! De cette époque engloutie, il restera juste un film, bon ou mauvais, qu'importe à ses artisans puisque aucun d'entre eux n'ira voir ces images sans rapport avec ce qu'ils ont vécu. Nous ici, nous ne laisserons pas même derrière nous un film, juste vingt pages que personne ne lira.
Comme si les mots à eux seuls étaient susceptibles de changer les idées des gens!
L'entretien du jour (lundi 30 novembre 2009) sur Télésud