Wouaw. Simplement wouaw. Je pourrais remplir l'ensemble de ma critique d'une série de "wouaw"... Cette BD, parmi l'ensemble des BD éditées pour la commémoration de la première guerre mondiale, se détache clairement.
Les commémorations de la première guerre mondiale sont le prétexte à tout et n'importe quoi. On imagine les comités de rédaction des maisons d'édition, fébriles et affairées... à la recherche de la perle ou simplement d'une idée qui fera florès...
Ici, on a une histoire vraie à la base. Bien sûr, on devine que cela a été romancé, ajusté, développé pour les besoins de la BD. Jean-Corentin voit l'enrôlement dans son petit village breton. Il fulmine, veut se battre... alors il va mentir sur son âge. L'armée française ferme les yeux de manière bien complaisante. Il va s'illustrer au combat, ou comme émissaire entre le front et les lignes d'artillerie. Mais en se couvrant de gloire, les illusions vont également s'étioler.
Un des moments très forts de ce tome est l'épisode où Jean-Corentin en permission de 3 jours dans son village natal est invité par le maire et l'instituteur à raconter la guerre aux élèves de l'école. Il se lâche et raconte l'horreur des tranchées.
L'horreur est omniprésente dans l'album. Rats, corps en décomposition, tranchées inondées, corps à corps à la baïonnette... Les auteurs ont fait de sérieuses recherches sur les poilus, l'argot des tranchées, et l'atmosphère générale. Evidemment la biographe de Jean-Corentin aide, de même que les lettres qu'il va envoyer à sa mère. le dessin est impeccable, le récit maîtrisé, structuré, construit. C'est un très bel hommage aux poilus, et en même temps c'est un ouvrage contrasté et intelligent sur la guerre, la gloire et l'honneur. Je suis preneur.
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Pas convaincu par cette BD sur l'histoire vraie du plus jeune poilu de France, engagé à 15 ans sous un faux-nom. le sujet était pourtant intéressant à traiter, mais les dessins un peu brouillons et les dialogues assez peu inspirés ont peiné à me séduire, sans compter les fautes d'orthographe dans les phylactères (surtout au début) et les erreurs dénotant une connaissance très approximative du sujet, comme par exemple la distance hallucinante qu'il y a entre la première ligne et l'endroit où le héros a échoué avec son camarade René durant l'attaque.
Il ne suffit pas d'aligner les poncifs sur les poilus et de faire un récital d'argot des tranchées pour produire quelque chose d'authentique sur le sujet.
J'ai pris connaissance de la suite du destin de Carré avec l'article Wikipédia ad hoc, ça me suffira amplement.
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Même s'il s'en tient à une belle rigueur historique et s'il campe un personnage d'exception, par son classicisme, cet ouvrage peine pourtant à se démarquer du trop-plein de production sur ce thème.
Lire la critique sur le site : BDGest
Bienvenue dans l’horreur des tranchées. Bienvenue dans la boue, la peur et le froid... Les histoires de guerre proches des hommes sont souvent captivantes et c’est le cas avec celle-là. Racontée par Pascal Bresson, mise en images par Stéphane Duval et Lionel Chouin et mise en couleurs par Jean-Luc Simon, elle nous fait revivre le parcours atypique d’un jeune homme courageux et admirable.
Lire la critique sur le site : Sceneario
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