AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BVIALLET


Ce livre se présente comme la suite du « Ruisseau des Singes », mais en nettement moins autobiographique. Brialy s'y met fort peu en scène si ce n'est pour narrer la surprise que lui firent ses amis du show-biz lors de son soixante-dixième anniversaire et quelques anecdotes intimes. Il s'attache plutôt à tracer une série assez intéressante de portraits d'acteurs et d'actrices, de chanteurs, chanteuses, écrivains ou poètes qu'il a fréquenté, rencontré ou connu d'une façon ou d'une autre. Et cela remonte à loin et ratisse large. de Colette (qu'il n'a pas personnellement rencontré, vu son âge, mais dont il a entendu parler par ses héritiers et descendants) à Fabrice Lucchini ou Patrick Bruel pour les plus jeunes en passant par Delon, Gabin, Romy Schneider, de Funès, Barbara, Cocteau, Marais, Arletty, Noureïev et tant d'autres.
Le lecteur a l'impression que cet ancien jeune homme bien sous tous les rapports, cet oncle idéal ou ce monsieur loyal pour show télé ou festival a connu la quasi totalité du monde du spectacle. Sa galerie de portraits tient pas mal de la nécrologie vu le nombre de artistes déjà décédés. Brialy les présente souvent sous leur meilleur jour. Il fut leur ami, il les aimait ou les appréciait et cela devait être réciproque. On pourrait donc craindre d'avoir à lire une plate suite d'hagiographies, mais il n'en est rien. L'auteur garde toujours un oeil lucide et juste sur tous ces personnages hors du commun. Et autant il peut être louangeur devant une Simone Signoret, une Jeanne Moreau, une Arletty ou une Romy Schneider, autant il peut avoir la dent dure avec un Yves Montand qu'il trouve léger, flagorneur et donneur de leçons alors qu'il s'est bien souvent trompé en politique entre autres. On apprend également pas mal de choses sur Charles Trenet comme son avidité maladive pour l'argent, ses caprices de diva, son caractère difficile et son professionnalisme aussi intransigeant que maniaque. Sur Gainsbourg qui se précipitait avec un chiffon pour empêcher que les verres ne laissent une trace sur ses meubles... Etc, etc... A ce titre, ce livre peut être intéressant. Il permet de déboulonner un peu certaines idoles et leur rendre dimension humaine.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}