Il est très agréable de lire ces petits contes, qui par leur atmosphère et leur simplicité nous font littéralement voyager jusqu'en bretagne. On ressent le rôle majeur joué par l'océan à certaines époques, ainsi que la vie d'autrefois qui n'a plus rien à voir avec celle d'aujourd'hui. C'est aussi très agréable de revenir à des choses simples et pourtant fondamentales.
Les contes sont par ailleurs bien organisés entre eux, et à chaque fois des personnages, des intrigues et des chutes très différentes, évitant ainsi tout goût de déjà lu.
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Je ne connaissais pas la plupart de des contes qui ont pourtant pendant des décennies animés les veillées bretonnes. C'est une belle découverte, qui donne envie d'en savoir un peu plus sur ces us et coutumes, ces croyances, en partie oubliés aujourd'hui et qui ont façonné l'âme de la Bretagne.
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Livre pour les enfants, mais dont les dessins originaux donnent une touche bienvenue !
Et le format de la couverture est tout un conte à part entière...
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Le matelot était bien malheureux : la fille qu'il aimait était courtisée par plusieurs garçons, et il se désespérait. A chaque fois qu'il venait lui rendre visite, il découvrait dans la place soit le coiffeur, soit le boulanger.
La jeune fille ne trouvait pas désagréable de se laisser courtiser ainsi, car cela lui prouvait qu'elle était jolie, et une fille aime toujours à se l'entendre dire. La mère, au contraire, commençait à être agacée par ce manège.
Un jour, elle dit à sa fille :
-Il est temps de choisir, tu ne peux traîner ainsi tous ces galants derrière toi.
-Je n'arrive pas à faire un choix, ils me plaisent tous trois, répondit la fille, désolée.
-Puisque c'est ainsi, reprit la mère, je vais décider moi-même qui tu épouseras.
Le vent soufflait sur la lande. Rien ne l'arrêtait jamais. Si on rentrait trop tard des champs, on risquait de se faire surprendre par des bandes de Korrigans.
Il ne faut pas croire que les Korrigans soient partout les mêmes. Dans les bois, on peut se trouver nez à nez avec les Kornikaneds, ainsi nommés parce qu'ils ont pour habitude de souffler dans des cornes qu'ils portent à la ceinture. Dans les marécages et les lieux bas vivent les Poulpikans. Mais les Korils, eux, ont leur village principal dans les landes de Motenn-Dervenn...