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Citations sur Âmes perdues (28)

Ma grand-mère m'a dit qu'il ne faut pas essayer de définir le mal, parce que dès qu'on croit y être parvenu, une nouvelle forme de mal vous apparaît soudain et s'insinue dans vos pensées. A mon avis, personne ne sait ce qu'est le mal. Et personne n'a le droit de le dire.
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Christian passa devant un seuil obscur. des formes pâles s'agitaient au sein d'une lumière bleutée. Il se souvint de l'époque où cet antre était un club de jazz, où les accord de cuivres montaient jusque tard dans la nuit pour aller caresser les étoiles, où des femmes aux lèvres épaisses et à la peau couleur café saluaient les passants de leur sourire noir. Un soir, il avait vu Louis Armstrong sur ce même trottoir, en manches de chemise, au milieu de ses amis.
[...] A présent, les fêtards qui attendaient nerveusement sur le trottoir avaient une peau blafarde, des yeux cernés de noir et des vêtements en lambeaux, et ressemblaient à des fantômes, à des images négatives des danseurs agiles qui avaient jadis consacré leur nuit au jazz. A présent, la musique qui sortait de la boîte pour monter vers la lune était austère, sombre et étrange, un hymne pour tous les enfants perdus qui commencent à vivre à la tombée de la nuit, à l'heure où les bars ouvrent et où la musique fait résonner ses premiers accords."
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Le lendemain, en cours de lettres modernes, Mrs Margaret Peebles injecta sa seringue de savoir diplômé dans Sa Majesté des mouches et la vida jusqu'à la dernière goutte de sa magie primale, de sa fantasmagorie adolescente.
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Les dernières journées de l'été mourant, l'approche rapide de l'automne. Une nuit glaciale, la première de la saison, un changement dans le climat terne du Maryland. Il fait froid, pensa l'adolescent ; son esprit lui semblait engourdi. Les arbres qu'il apercevait par la fenêtre de sa chambre n'étaient que de gigantesque brindilles de charbon, frissonnant par crainte du vent ou pour résister à ses assauts. Tous les arbres étaient seuls. Tous les animaux étaient seuls, qui dans son terrier, qui sous sa fourrure, et ceux qui mourraient sur la route mourraient dans la solitude. Avant le matin, pensa-t-il, leur sang aurait gelé dans les fissures de l'asphalte.
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Il enleva la chaine passée autour de son cou et fit un pas vers Christian , brandissant le crucifix comme une arme.(...)
"Vous etes un imbecile dit Christian . Un imbecile qui se fie à des mythes erronnés . Si vous me touchiez avec ce bijou , il ne me brulerait pas la chair . Il ne me roussirait pas la peau . Il ne m'empoisonnerait pas l'ame . Je n'ai rien contre votre Christ . Je suis sur que son sang avait un gout exquis. "
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Ils découvrirent que même lorsqu'on est en proie à une souffrance apparemment insoutenable, une souffrance qui vous serre le cœur comme un étau et laisse gravées dans votre cerveau des traces indélébiles, la vie continue. Et la souffrance s'atténue, s'estompe peu à peu.
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Mais Laine aurait dû apprendre qu'il ne faut jamais avoir une trop grande foi en quelqu'un ou quelque chose car on finit toujours par en souffrir. L'excès de foi vous suce les sangs.
A sa façon le monde aussi est un vampire.
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Des fleurs séchées et des feuilles aux couleurs délicates étaient épinglées au plafond. Sur les murs, au crayon gras et à l’encre, au crayon de couleur et au stylo feutre, se déployait une fresque chaotique – des cartes de contrées réelles ou imaginaires, des visages apparemment sur le point de parler. Et des mots. Des centaines de mots. Des mots rassemblés en phrases, en citations et en paroles de chansons. Des mots isolés, inscrits là pour leur éclat individuel ou leur gloire enténébrée. Et là sur le plafond – au-dessus du lit, au sein des frondaisons friables -, des étoiles. Un univers entier d’étoiles et de planètes, un millier de minuscule corps célestes, luisant faiblement d’une lueur jaune. Mon Dieu, je suis chez moi, pensa Nothing. Et il entra dans la chambre.
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"Même Wallace ferait l'affaire, même ce vieil homme fatigué aux yeux si tristes. Il colla ses lèvres à la gorge de Wallace. Sa peau était sèche, flasque; sentait la vieillesse. Il mordit et goûta le sang pour la seconde fois de la nuit...
Mais c'était un sang amer, un sang vicié, et il recracha et s'étouffa. Ses narines palpitèrent. Les vapeurs de whisky et de chagrin lui avaient brouillé les sens, mais il percevait à présent l'odeur de ce sang. L'odeur de la maladie, une puanteur qui imprégnait toutes les cellules de Wallace; aussi forte et puissante que l'odeur du fleuve. Une maladie mortelle, probablement un cancer. Le goût de la corruption dans sa bouche. (...)
La nausée le terrassa. (...) Il se retrouva à terre, incapable de bouger, secoué par le choc, redoutant un nouvel accès de nausée. (...)
Il vit Wallace viser, puis ferma les yeux. Et la nuit explosa, et la douleur transperça sa poitrine. Impossible de respirer. Un projectile de plomb incandescent le pénétra. Il garda les yeux fermés pour ne pas voir le triomphe se peindre sur les traits de Wallace.
Avant d'être emporté par un flot de douleur et de nausée, il eut le temps de formuler un ultime regret : Trois cent quatre-vingt-trois ans... une si longue vie... il aurait dû être beau... pas comme ce vieil homme triste et fatigué... il aurait dû être adorable."
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Ce n'étaient sûrement pas des larmes qui coulaient sur ses joues. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas pleuré. Il ne se rappelait plus ce que c'était que pleurer. Ce n'étaient que des gouttes de pluie qui tombaient de ses cheveux, qui se rassemblaient sur ses paupières.
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