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Critique de NovaBaby


Tout le monde a un tête la folle histoire d'amour entre une Jane Eyre pas très jolie et son boss, le fougueux Rochester. Histoire d'amour contrariée rapport que le monsieur, il a déjà une épouse. La pauvrette est un peu ravagée du cervelet, et enfermée dans une des chambres du manoir (d'ailleurs, c'est assez amusant, parce que gros gros parallèle avec Downton Abbey pour ceux qui regardent la série).
Mais Jane Eyre, ce n'est vraiment pas qu'une histoire d'amour. C'est assez peu une histoire d'amour, dans le sens où on est loin de voir la romance occuper le devant de la scène. de toute façon, pas d'étreintes passionnées, pas d'expansion outre mesure de sentiments : on est en Angleterre, et c'est le XIXème siècle, diantre !
Jane, notre héroïne, est plutôt atypique. Loin de représenter la perfection, notamment en terme de standards de beauté de l'époque. Comme quoi la diversité existe, même (surtout ?) dans les classiques ! Parce que, pas de chance, Jane n'est pas jolie. Et ce depuis sa plus tendre enfance (qui n'a pas eu grand-chose de tendre, soit dit en passant).
Élevée par une tante suite au décès de ses parents, elle ne tarde pas à être placée en pension où ça ne va pas être rose tous les jours. Elle y restera quelques années, passant finalement du statut de pensionnaire à celui de maîtresse.
Sans le sou mais intelligente et déterminée, elle se risquera à quitter tout ce qu'elle connaît du monde pour obtenir un poste de gouvernante auprès de la petite Adèle, sur le domaine de Thornfield. le maître des lieux, Rochester, est rarement présent et il est aussi sombre que cynique et mystérieux.
Se fiant toujours à son sens moral, Jane va devoir évoluer dans ce monde inconnu qui s'ouvre à elle.
Jane Eyre est un pavé, mais un de ceux qui se savourent. Des descriptions de la lande brumeuse aux réflexions des personnages en passant évidemment par la passion amoureuse, tout est bon (comme dans le cochon).
Mais ce qui est pour moi le gros point fort de ce livre, ce sont les personnages. On a parlé de Jane, forte, indépendante, volontaire et pleine de principes, mais les autres personnages ne sont pas en reste.
Rochester possède cette passion brûlante dans tout ce qu'il entreprend, mais c'est finalement le personnage qui possède le plus de défauts : brillant, oui, mais surtout exigeant, autoritaire. Loin d'être très vertueux, il est lunatique, moqueur et n'aime pas grand-monde. Puis lui non plus n'est pas beau, mais ce qu'il n'a pas de grâce il le compense en charisme et présence.
St John est également un personnage particulièrement intéressant. Droit, sûr de lui, il résiste à toutes les tentations. Inflexible, exigeant, dur, froid et parfois presque despotique, il demeure plein de bonnes intentions et est encore pire envers lui-même, donc on lui pardonne.
Bref, Jane va en baver, mais à force de droiture et de détermination, elle arrivera néanmoins à trouver une vie qui lui convient.
J'ai tout de même eu parfois du mal avec le côté religieux et hyper moralisateur, mais malheureusement, difficile d'y couper dans les textes datant de cette période. J'aurais tout de même aimé qu'on voie davantage l'hypocrisie des grenouilles de bénitier qui sauvent les apparences davantage que leur âme.
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
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