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Critique de kathy


kathy
06 septembre 2013
Devenue orpheline très jeune, sans la moindre fortune, la petite Jane Eyre est élevée par une parente aisée, la tante Reed, dans le nord-est de l'Angleterre. Souffre-douleur de ses cousins, maltraitée par leur mère, l'enfant solitaire et rebelle est envoyée à Lockwood, un pensionnat pour jeunes filles pauvres. Durant ces sévères années d'apprentissage, qui font d'elle une jeune fille accomplie, elle affronte la mort de son unique amie et noie sa tristesse dans le dessin. À 19 ans, elle part travailler dans une vaste demeure isolée, Thornfield Hall, comme gouvernante auprès de la pupille d'un riche original, Edward Rochester, lui-même se trouvant à l'étranger. Tous deux se retrouvent face à face pour la première fois sur la lande, un soir d'orage…

Dans Jane Eyre, Charlotte Brontë peint à la fois un très beau portrait de femme et l'histoire d'un amour dévastateur entre deux êtres que tout oppose à part leur commune marginalité.

Jane Eyre est une évocation puissante et délicieuse de l'Angleterre victorienne à ses débuts. Mais comme dans les romans d'alors, il y a d'abondantes et minutieuses descriptions, des situations souvent compliquées à plaisir, de nombreux incidents gratuits, des coups de théâtre, des digressions, des redondances, des appels au lecteur, et surtout une conclusion trop courte et trop facile à mon goût.

Jane Eyre c'est aussi un roman dans lequel l'on perçoit que l'auteur devançant son temps, se fait l'avocat de l'émancipation de la femme. La conscience de ses droits, le sentiment de son indépendance, n'étaient que les manifestations d'un esprit clairvoyant, d'une âme fière. A cette époque cela a fait scandale.

« Les femmes souffrent d'une contrainte trop rigide, dit Jane Eyre, d'une inertie trop absolue ». Et d'ajouter « je puis vivre seule, si le respect de moi-même et les circonstances m'y obligent ; je ne veux pas vendre mon âme pour acheter mon bonheur ».

Mis en scène pour le cinéma, je ne saurais que vous le recommander où décors, costumes, musique, chaque détail, irréprochable, fait revivre le romantisme délicat et la finesse d'observation du livre de Charlotte Bronté.
Une réussite aussi bien livresque que cinématographique.
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