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Critique de Eric76


« Portrait d'une gouvernante, pauvre, laide et sans famille. »
Ainsi se décrivait Jane au coeur ardent dans un de ses grands moments de désespérance.
Jane ! La petite orpheline sans fortune ni soutien. Celle que l'on met de côté. La mauvaise bête. le souffre-douleur de sa famille d'adoption, les Reeds, un tas d'hypocrites, de petits tyranneaux, de coeurs durs. Ils sont riches et elle ne l'est pas. Ou plutôt, elle ne l'est plus. Elle devra donc se faire humble et s'efforcer de leur être agréable. Mais Jane, bien plus forte et intelligente que ses tourmenteurs, ne se laisse pas faire. Elle refuse tout net la place de petite subalterne qu'on veut lui assigner. Virée comme une malpropre et envoyée dans un orphelinat sous la coupe du pernicieux et cafard Brockelhurst, elle devra se montrer héroïque pour survivre aux privations, aux humiliations et à l'accablement.
S'il y a en a une qui mérite un peu de bonheur et de considération, c'est bien Jane. Elle finira par les trouver en devenant la préceptrice d'Adèle, une petite française (forcément frivole) protégée par Edward Rochester, riche propriétaire du manoir gothique de Thornfield. Edward n'a rien d'un bellâtre ou d'un élégant. C'est une âme tourmentée, un lion rugissant au passé tumultueux et funeste. Ils tombent éperdument amoureux l'un de l'autre. Jane est prête à lui donner sa vie. Edward, de peur de la perdre, lui ment abominablement.
Jane, trop honnête, trop fière pour accepter les accommodements et les bassesses quitte Thornfield. Esseulée, anéantie, elle erre dans cette lande recouverte de brume où les fantômes s'amusent à frôler les vivants. A bout de force, elle est accueillie dans la modeste demeure de la famille Rivers. Grâce au hasard ou aux facéties du destin, la petite orpheline y retrouvera sa famille.
Mais Edward est toujours là, planté dans son coeur.
Que de courage, de force de caractère et d'abnégation, il fallut à Jane pour conquérir sa place et vaincre les hypocrites et les bigots.
Et même si à plusieurs reprises on a envie de lui souffler au creux de l'oreille de faire un peu de concessions, de mettre de l'eau dans son vin, c'est Jane au coeur ardent qui gagne au bout du compte.

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