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EAN : 9782253195122
1032 pages
Le Livre de Poche (05/11/2014)
3.9/5   77 notes
Résumé :
Cette intégrale contient :

World War Z La guerre des zombies a eu lieu, manquant d’éradiquer l’humanité. Le narrateur, en mission pour l’ONU, a parcouru le monde pour rencontrer, dans des cités en ruine et dans les territoires les plus inhospitaliers de la planète, les survivants de ces années apocalyptiques.

Closure, Limited et autres histoires de zombies Quatre nouvelles inédites en France, précédées d’une introduction de Max Brooks :... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Un manuel , pas un roman .......
Guide de survie en territoire zombie , est un manuel qui a quand même quelques idées derrière la tête .
C'est ainsi qu'il se moque gentiment des survivalistes et des obsédés de la carabine aux states en se servant d'ailleurs de leurs défauts comme de leurs qualités ( un bon sens proverbial , talents logistiques … ) .
C'est aussi un texte drôle sans être hilarant pour autant .
D'abord ce texte aux rubriques détaillées a pour objectif de vous convaincre de la réalité du risque zombie .
Cette thématique va même jusqu'à recenser les épidémies zombies qui ont déjà eu lieu au cours de l'histoire .
Ensuite , le texte vise également à vous permettre de maximaliser vos chances de survies face à un contact zombie . C'est de ce point de vue un irremplaçable investissement .
C'est ainsi qu'il est fortement déconseillé au lecteur ( par exemple ) d'établir un contact sexuel avec un zombi , car c'est redoutablement dangereux et mortel à 100 pour cent pour des raisons virales aussi bien que comportementales .
Ce texte passe également en revue toutes les informations nécessaires pour se confronter le plus sereinement possible à la survie en région infestée .
Alors par exemple les armes improvisées et celles de fortunes et les autres , celles qui sont en vente dans tout supermarché respectueux de la constitution des états unis .
Egalement examinées en détail dans cet ouvrage , les stratégies défensives et d' autres qui relèvent d'une logistique plus généraliste , telle que la gestion efficace des approvisionnements ou de la mobilité en territoires malsains .
Cet ouvrage est précieux et il peut véritablement , contribuer pour le lecteur prévoyant , à faire la différence entre la vie et la mort .
Il est divisé en chapitres qui présentent chacun des suites de mots-clefs parfaitement en rapport avec le sujet et qui ouvrent sur des définitions soignées , bien étayées , qui sont le plus souvent des paragraphes passionnants aux implications éminemment pratiques et définitivement cruciales .
Un livre à lire de préférence avant l'apocalypse zombie de façon à pouvoir y survivre , parce que après ce serais un peu tard , imaginez-vous par exemple une seconde dans un supermarché infesté avec une liste improvisée !
Sinon ce livre qui n'est pas un roman , est un ouvrage très détaillé . Il peut servir à passer un bon moment au coin du feu , à entretenir le feu aussi .....
Il peut aussi servir de par son exhaustivité , à réfléchir au genre zombie et à conduire une approche raisonnée du fonctionnement de cette thématique .
PS 1: à la fin du manuel il vous est recommandé de tenir un journal en période d'invasion zombie .
Personnellement , je vous recommande de le faire , parce que d'autres l'ont fait , et ils ont même réussi après les apocalypses zombie , à les faire publier car maintenant , pour certains , ce sont de véritables succès internationaux de librairie !
PS 2: j'ai rédigé ce texte en essayant de singer l'humour de l'auteur .
C'est une misérable tentative pour vous donner un misérable aperçu de son style !
………………………………………………………………..
World War Z ,
Excellent ... désopilant .. digeste et suscite un peu de tristesse et de compassion ..,
C'est bien le fils de Mel brooks qui est l'auteur de ce roman ( humour .. dérision du genre et bijou de SF .. ) .
Je suis loin d'être un inconditionnel du thème " zombie " ..
Pour l'instant j'ai apprécié : 28 jours plus tard .. je suis une légende ( livre et film ) et Doom ( que l'on peut rattacher à ce genre ? ) .
La guerre a eu lieu mais la crise n'est pas tout à fait résolue et la situation pas encore tout à fait sécurisée ..
Les nations unis ont tenu à faire établir un rapport sur l'historique de la guerre .
L'auteur de ce rapport publie un recueil de témoignages ( car l'ONU n'en a pas voulu ) .
C'est ce que nous avons entre les mains ..
Nous lisons donc le témoignage d'individus très variés ( des portraits soignés ) : médecins ... soldats .. péquins moyens .. diplomates .. ministres .. marins .. passeurs .. etc. ...
C'est documenté ... soigné .. assez fin .. excessivement réaliste ..
En fait selon moi c'est un excellent roman apocalyptique .
L'humour et la parodie qui parsèment chaque page est un réel moyen de se lancer dans un réquisitoire contre la guerre .
C'est fait avec objectivité et sans réel partis pris .
J'ai été très sensible à cette dénonciation qui est aussi soignée respectueuse du genre humain ( toute la planète est envisagée !! )..
Je trouve pour cela que ce roman est un bon moment et qu'il fait un bien fou .
Sincèrement ! :
Un très bon moment ,crédible sur le fond et bien construit ainsi que bien rédigé ..
A ne pas louper même si on est allergique aux zombies .
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World War Z, un nom qu'on rapporte plus à un film avec Brad Pitt qui parcoure le monde à toute allure pour le sauver, livrant ainsi une prestation très anodine (...) ; mais un film qui a eu le mérite de me donner envie de voir ce que donnerait réellement le livre...

Et je ne peux qu'en remercier Brad Pitt et les médiocres scénaristes en panne d'inspiration qui n'ont été rattrapés que par le talent du metteur en scène, car ce livre est un véritable chef-d'oeuvre ! Un roman d'anthologie qui nous narre, non pas une énième histoire de monde menacé par les zombies, mais celle d'un monde qui a presque totalement été anéanti par les zombies et ne s'est relevée qu'in-extremis, ou plutôt ne se relève qu'à peine et n'est pas encore très loin du fond...

En effet, l'humanité n'était pas préparée à faire face à la menace des morts-vivants, jusqu'à ce qu'il soit trop tard, et que son extinction soit toute proche... La population de la planète a été amputée de la majeure partie de ses êtres, et c'est plus de 12 ans après le tassement de la menace que nous faisons un point sur les événements qui sont arrivés, du début de la crise à l'éradication d'une majorité de la population humaine, et même animale.
Ce bilan, nous le faisons à travers les yeux, et les oreilles, d'un expert de l'ONU chargé de compiler les témoignages de nombreux survivants sélectionnés, et débusqués, par celui-ci, soit pour qualité ou la particularité de leur expérience, soit leur participation à la catastrophe, où à la solution...

De fait, cette oeuvre est réellement le récit de l'humanité, dans son ensemble, qui a été autant artisane de sa propre destruction, que de son sauvetage.
Elle est le récit, de comment la menace s'est répandue, comment l'appât du gain, et des marchés noirs, lui a permis de franchir les frontières... Mais aussi, comment les différents gouvernements et organismes censés protéger les populations, ont étouffé les affaires de la menace naissante, ou ont simplement choisi d'ignorer la nature de cette menace...
Un récit en deux parties dont la première est sans concessions sur la nature humaine, sans concessions sur ce à quoi peut pousser, certains êtres humains, le pouvoir de l'argent ou le goût du pouvoir sur les hommes ; sur ce à quoi peuvent pousser la vanité ou les vérités que l'on peut considérer comme universelles, ou acquises... Sur les extrémités d'ignorance ou de rejet de la réalité auxquelles certains êtres humains sont amenés, acculés, même face à la menace, même quand celle-ci gémit et gratte à la porte, lorsque celle-ci relève d'un domaine au-delà de leur compréhension...
La seconde partie de l'oeuvre est, elle, consacrée à comment les gouvernements et les armées survivants se sont organisés, ont muté, pour faire face à la menace d'extinction imminente que représentaient les morts-vivants. Ceci, sans toutefois tomber dans la banalité dans laquelle est tombé le film, mais plutôt en étudiant les conséquences politiques, et particulièrement géopolitiques, qu'ont pu entraîner l'extermination presque totale de l'humanité, amputée de, au minimum, quatre-vingt pourcents de ses membres. Pour chaque pays, selon leur histoire, et surtout selon les événements politiques et sociologiques qui ont rythmé la vie de leurs peuples dans les dernières décennies, Brooks a imaginé quelles auraient pu être les réponses, les changements opérés. Ici, point de héros, ou tout du moins de grands héros, mais juste une pléthore de quasi-anonymes, et quelques célébrités, blessés par les événements, autant physiquement que psychiquement, qui ont, pour certains, su se montrer des héros, d'une époque, d'un jour, d'une heure, ou d'un moment, ou ont eu l'occasion de côtoyer certains de ces héros, martyrs de la reconquête, au final, des héros, oui, mais les vrais, ceux qui combattent dans l'ombre... Et Brooks n'oublie pas non plus les parasites, les rapaces, et les déchets de l'humanité en tous genres, la lie qui aura su tirer profit de la situation...

Non, ce livre n'est pas un classique roman de guerre fictionnelle, ou un roman catastrophe ou survivaliste.
Non, ce roman relève en réalité du génie car au lieu de s'attarder, de s'appesantir, dans une énième oeuvre sur les morts-vivants, sur la menace, sur la fiction que représente ce danger, Max Brooks, nous livre une étude sociologique, psychologique, politique, géopolitique, voire théologique de notre monde...
Mis à part la menace morts-vivants, et son origine virale, Max Brooks n'invente rien, il ne fait qu'étudier et tirer les conclusions de la réalité de la situation de notre monde, et des événements qui ont rythmé ces dernières décennies.
De la réalité des relations d'Israël au monde et du monde à Israël, au climat politique chinois, en passant par les relations à la religion et à la politique dans la Russie de Poutine, ou la persistance du système de castes en Inde, Max Brooks n'invente rien, n'extrapole même pas, il ne fait que retraduire les situation actuelles ou passées de ces pays, ou de ces populations, dans un contexte de guerre, ou plutôt de catastrophe apocalyptique, de conflit contre un ennemi qui n'a aucun but vénal, aucun agenda, et qui est entier et ne répond qu'à un seul et unique but : se nourrir de toute vie animale rencontrée sur son passage...
A chaque témoignage recueilli, on s'arrête pour réfléchir ; parfois on recherche des éléments d'information ayant trait à un domaine stratégique, militaire, politique, ou scientifique, particulier ; toujours, on en arrive à la même conclusion, la même terrible conclusion : tout ce que racontent les personnages de Max Brooks a plus de neuf chances sur dix de se produire si jamais la réalité devait au moins égaler la fiction et que les lois de la biologie devaient être bouleversées au point de voir apparaître des morts-vivants ; tout ce que narrent les hommes et femmes ayant pris part de près ou de loin à cette quasi-apocalypse est entièrement basé sur des faits réels, et la seule donnée ajoutée est celle d'un ennemi sans réel but et qui ne fait même pas exprès de détruire, exterminer, ou même se multiplier...
C'est une oeuvre effroyablement en prise avec le réel, et c'est ce qui la rend si intéressante, car on en oublie toute la partie fictionnelle que représentent les zombies pour plonger dans cette décennie de massacres et de changements, et carrément la vivre avec les protagonistes des différents témoignages : des pays en proie au chaos de pseudo-démocraties choisissant la religion comme vecteur de rassemblement, aux pays ne trouvant rien mieux que d'entrer en guerre civile alors même que les morts marchent parmi eux, en passant par l'exode de Mr Tout le Monde vers une vie en mer dont il n'a aucune idée des rigueurs, ou les armées obligées de complètement revoir leur entraînement et leur équipement en raison de la menace et de la raréfaction des ressources, rien n'est laissé au hasard, rien n'est épargné au lecteur, celui-ci n'ignore rien.

A l'oeuvre principale est ajoutée un certain nombre de nouvelles, dont certaines ne sont que quelques témoignages de plus, mais dont une présente une énorme originalité : le point de vue non pas d'humains, mais de... Vampires !!!
Alors, oui... je vous vois venir, et je me suis fait la même réflexion : "Brooks mange à tous les râteliers, qu'est-ce que viennent faire les vampires dans une histoire entièrement ancrée dans la réalité, limitant le fantasque aux seules caractéristiques, impossibles scientifiquement parlant, des zombies ?!..."
Mais, encore une fois, l'auteur nous prouve qu'il fait partie des grands en nous introduisant les vampires comme des créatures biologiquement différentes, mais millénaires, des humains, mais différents, seulement, par la seule mutation dûe à la transformation par la morsure (plus un vampire façon Blade pour ceux qui connaissent le comic), et en se servant des vampires pour ancrer le virus transformant les vivants en morts-vivants dans l'histoire de l'humanité comme ayant toujours été présent, et toujours ignoré ou caché par les autorités, et n'ayant réussi à se répandre, et devenir un fléau planétaire, que grâce à l'inflation démographique et à l'accélération des moyens de déplacements des humains.
Une nouvelle dont Brooks se sert aussi pour renforcer le sentiment d'immensité, d'implacabilité, de la menace zombie car elle ne fait pas que nous donner ces précieuses informations, mais nous conte, surtout, l'extinction de la race des vampires, en marge de celle de la majorité de l'humanité...

Enfin, pour boucler cet ouvrage, Brooks a ajouté le Guide de survie, mais malheureusement, celui-ci est en quelque sorte une déception, et on sent que Brooks l'a écrit bien avant World War Z, et que peu retouché avant de l'ajouter à cet intégrale, avec des allusions à des formes de zombies qui n'auraient jamais été évoquées dans le cadre de la menace telle que vécue par l'humanité dans World War Z, ou certaines incohérences mineures (tellement mineures que dans une oeuvre classique, on ne dirait rien, mais Brooks a tellement fait preuve de minutie dans le reste de son oeuvre que cela choque...) avec des témoignages de soldats ou survivants.
En fait, l'intérêt réel de ce guide, c'est sa fin : un historique des événements rapportés, après coup, et une fois la menace des morts-vivants et du virus responsable révélés réels, à la présence de zombies, la réécriture ou l'écriture de petits événements de l'histoire, événements anodins, détails au regard de l'histoire ne coûtant, à chaque fois, que peu à l'humanité, mais nous démontrant, encore une fois, une dernière fois, que ce virus a toujours été présent dans l'humanité et que cette dernière n'a pu l'ignorer, et le tourner en objet de fantasmes et de fictions, que parce que ces menaces ont été, soit confinées naturellement, soit cachées à la face du monde par les dirigeants politiques et religieux.
Un guide qui, malgré tout, reste amusant à lire, mais parfois un peu pénible, et coûterait sa sixième étoile à ce livre si seulement on pouvait attribuer une étoile bonus pour les ouvrages exceptionnels !...

En fin de compte, un livre à lire absolument, que l'on soit fan de ce thème ou pas, car chacun saura y être ancré par la quasi-réalité des événements ; un livre à lire et à relire calmement, posément, pour saisir toute la portée de chaque témoignage ; un livre qui fait se dire qu'il est bon d'en connaître assez en sciences pour savoir que les bases sur lesquelles sont obligés de reposer les morts-vivants sont impossibles... mais, un livre que j'emmènerais sur une île déserte... on ne sait jamais... je pourrais peut-être trouver, alors, un intérêt tout autre au guide de survie !...............
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Concernant le roman "War World Z" : ce n'est pas un roman pop-corn.

Mine de rien une oeuvre assez magistrale, avec des partis pris aussi ambitieux qu'aboutis : le parfait mariage entre "Je suis une légende" de Richard Matheson (auquel l'auteur rend hommage) et "La Nuit des morts vivants" de George Romero (auquel l'auteur rend hommage).

Il s'agit presque d'un recueil de nouvelles sur une invasion zombifique planétaire. Forcément l'immersion s'en ressent puisque lesdites nouvelles sont inégales en intérêt. Mais c'est largement compensé par la qualité de la plupart d'entre elles comme par exemple celle qui nous narre la cavale d'une pilote de chasse en territoire cajun : c'était quasiment la version zombifique de "Southern Comfort" !
C'est très bien construit : le narrateur qui rédige un rapport pour l'ONU est un collecteur de témoignages qui retracent le conflit du patient zéro à l'inauguration d'un monde nouveau. C'est d'autant bien fait que les transitions entre les différentes phases du conflit sont assez fluides et que la plupart des nouvelles sont très au-dessus de tout ce qui se fait dans le genre. Osons le dire : chaque chapitre aurait pu nourrir un livre entier et constituer un bon film !

Sans surprise Israël a le beau rôle, mais c'est assez subtilement fait donc tout va bien. L'américano-centrisme est battu en brèche par la multiplicité des POV, c'est la grande force du roman. Mais c'est assez frustrant de passer à côté des génocides africains, des exploits du général Raj Singh, de l'odyssée du commandant Chen, de la guerre civile chinoise, de la 3e Révolution Russe, de la destruction mutuelle assurée irano-pakistanaise, des 2 parias japonais tueurs de zombis… alors qu'on doit se farcir quelques chapitres qui fleurent bon la pub pour la NRA. Plusieurs petites phrases montrent d'ailleurs que l'auteur n'est pas dupe. D'un côté on a une critique qu'au vitriol de la société américaine avec ses politiciens corrompus, ses militaires obtus, ses capitalistes cupides, ses journalistes stupides et sa population égocentrique… Mais d'un autre côté on présente un Churchill américain sauveur du monde libre et des valeurs de l'Amérique éternelle…
1er ou 2e degré ? L'auteur semble volontairement ambigu pour ne pas froisser son public cible car l'Inde parait plus courageuse que les USA, car la Chine néo révolutionnaire parait bien plus soucieuse de sa population et car on trouve des diatribes explicites contre la masturbation militariste, la techno-religion, le narcissisme patriotique et le consumérisme névrotique.

C'est assez documenté et c'est très réfléchi : tout est très crédible de A à Z ! Derrière le pitch accrocheur, on a un récit d'anticipation plutôt profond qui dissèque méthodiquement les travers de nos sociétés modernes au prisme des thématiques survivalistes. Bravo Mr Brooks ! (fils du réalisateur Mel Books et de l'actrice Anne Bancroft pour info)


Concernant les nouvelles rajoutées :
- 2 nouvelles coup de poing à l'ancienne
- la bataille de Kuala Lumpur vue par des vampires entre Anne Rice et Highlander était excellente
- l'érection de la nouvelle Muraille de Chine aurait largement eu sa place dans le roman


Concernant "Le Guide de survie en territoire zombie" :
Une bible pour les amateurs de culture zombies et une mine pour les rôlistes qui veulent se lancer dans le survival-horror (avec en prime 50 bons scénarii en fin de volume !) Mais attention à certains partis-pris discutables et à l'inévitable américano-centrisme...
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La mode des zombies ne semblent pas encore prête à faiblir. La récente adaptation de World War Z de Max Brooks au cinéma ne me contredira pas. Néanmoins, ce n'est ni les morts-vivants, ni Brad Pitt qui m'ont donné envie de découvrir cette histoire. C'est plutôt par curiosité que je me suis plongée dans l'univers de cet auteur. Et pour cela, quoi de mieux qu'un intégral? J'ai ainsi pu faire connaissance de ce monde à travers un roman, des nouvelles et un guide pratique.

Avec cette lecture, pour sûr, je suis parée à affronter une invasion zombie. Dans World War Z, l'auteur nous offre une leçon d'histoire à travers les témoignages de victimes de la première épidémie; dans les nouvelles, il nous propose un approfondissement de ces évènements; et enfin, dans le guide de survie en territoire zombie, il nous prépare à survivre en cas d'épidémie. D'intérêt inégal, ces ouvrages montrent tout du moins que l'auteur a une très grande imagination et maîtrise son histoire de bout en bout.

World War Z

La présentation formelle de ce livre est pour le moins originale. Dans la préface, l'auteur nous signale que ce roman était au départ un rapport pour le gouvernement sur la récente invasion zombie. Jugé trop personnel, trop sentimental, le rapport a été rejeté. de fait, l'auteur a décidé de le proposer à la publication dans l'espoir qu'il toucherait la population plus fortement. Et en effet, le lecteur a vraiment l'impression d'intégrer une sorte de passé alternatif, où le monde serait exactement celui que nous connaissons mais avec épidémie de zombiérisation en plus.

L'auteur a mis en place une sorte d'alternance entre témoignages politisés, avec enjeux militaires, sociaux, gouvernementaux et médicaux, et d'autres plus gores, avec descriptions de dégustations de corps et autres décompositions particulièrement peu ragoûtantes. Les quelques passages plus softs qui se veulent explicatifs de la situation actuelle permettent de faire une pause dans ce monde de brut. Autre chose qui frappe: l'argent. Même dans un monde en destruction, il continue à tenir un rôle majeur dans les hautes sphères. Comment ne pas trouver cela ridicule quand, dans le témoignage suivant, on voit un père de famille prêt à échanger une radio (seul lien avec le monde "civilisé" qu'il lui reste) contre du ragoût pour sa fille? J'ai envie de croire que l'auteur a tenté une dénonciation sous jacente des mécanismes gouvernementaux et de l'incapacité des hauts dirigeants à penser comme le commun des mortels.

Nouvelles

Ces courtes histoires ne sont pas, contrairement à World War Z, des témoignages. Ce sont des petits textes écrits pour prolonger la guerre contre les zombies, dans lesquels on suit quelques personnages le temps d'une aventure. C'est sympathique de pouvoir se replonger dans cette crise mais je n'ai pas vraiment compris pourquoi l'auteur n'avait pas conservé le format témoignage. Même si on a toujours une impression de réalisme frappante, on n'a pas forcément la sensation d'être dans la continuité de l'oeuvre précédente. de plus, on n'y apprend pas grand chose de plus. Encore une fois, ces nouvelles sont plus une sorte de bonus pour les fanas de l'histoire originale qui en redemandent.

Guide de survie en territoire zombie

Original certes mais guère plus. Je n'ai pas trouvé d'intérêt particulier à ce livre. Il a un fort potentiel pour amuser des enfants qui souhaiteraient jouer à la guerre contre les zombies. Mais paradoxalement, la façon dont est abordé le sujet est bien trop adulte (armes, techniques de combat) pour toucher des jeunes lecteurs. Je ne vois donc pas trop quel usage pourrait faire le lecteur lambda de ce genre de livre. Des dessins viennent agrémenter le texte. C'est original, ça donne un peu plus l'impression d'un "guide" mais ça n'apporte rien au contenu.
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World War Z: An Oral History of the Zombie War
Le roman raconte, a posteriori, et de manière très réaliste, une Guerre Mondiale contre les zombies. C'est une guerre exceptionnelle puisqu'elle met en péril l'humanité en se servant des membres qui la composent comme d'une arme, une arme qui prend la forme d'une multitude, incontrôlable, implacable. le roman prend la forme d'un rapport de l'ONU et revient sur la chronologie de cette guerre depuis les premiers symptômes, le patient zéro, les modalités de la contamination et la propagation mondiale qu'elle entraîne, comment l'épidémie a pu finalement être contenu et les conséquences et répliques de la menace durant la reconstruction qui suit la victoire.
Chaque chapitre est un entretien mené par le rédacteur du rapport, le point de vue d'un protagoniste différent sur cette tragédie, chacun est amené à parler de son implication dans le conflit, de ses souvenirs, de la manière dont il a vécu et réagit aux événements traumatisants de cette catastrophe. La polyphonie de cette forme narrative apportent une très grande richesse d'analyse, nous y trouvons aussi bien des civils que des militaires, des trafiquants en tout genre (de drogues ou d'organes), des médecins, des responsables politiques (et leur aveuglement), des industriels véreux, des stars, des otakus... de plus ces points de vue se répandent géographiquement dans le monde entier. Les traumatismes et leurs conséquences sur la santé mentale y sont relatés de manière brute, on peut ressentir avec eux la perte de proches, le déracinement, la dépression, la schizophrénie, ce qui donne une crédibilité au roman et apporte beaucoup d'empathie et une émotion authentique à la lecture des différents entretiens. D'une manière plus froide ont découvre la mise en place des différents fronts où se joue la guerre, les bouleversements sur la vie civile, les mouvements de population qui remodèlent dans la violence l'organisation politique et économique du monde dans lequel nous vivons. Face à l'ampleur de la menace, la prise de conscience du problème se fait, de manière atavique, avec beaucoup de lenteur. La gestion de la crise est, au début, chaotique, puis les décisions deviennent parfois inhumaines et inéluctables, pour la préservation de l'humanité on en sacrifie une grande partie de ses membres.
Ce roman est d'une très grande originalité, on sent que l'auteur a une profonde connaissance du genre, il y rend hommage avec brio. Comme souvent, les zombies sont encore là, la menace n'est pas totalement éradiquée, sur et sous terre, sous les mers ou dérivants sur elles, ce qui rend indispensable la lecture complémentaire du Guide de survie en territoire zombie, qui renforce après coup le réalisme de la narration du roman.

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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Ce jour-là, nous avons renoncé à la liberté, et avec le sourire en plus. Ce jour-là, on a compris ce qu’était la vraie liberté : celle de désigner quelqu’un du doigt et de dire : « Il m’a ordonné de le faire. C’est de sa faute, pas la mienne ! » Que Dieu nous vienne en aide… La liberté de dire : « Je n’ai fait qu’obéir aux ordres. »
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Quand Staline himself a fait fusiller ou déporter ses meilleurs stratèges militaires, il a fait fusiller ou déporter ses meilleurs stratèges militaires, il a fait moins de dégâts à la sécurité intérieure de son pays que le gouvernement des Etats-Unis avec toutes ses « réformes ».
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En fait, ils sont surtout dangereux pour eux-mêmes, voilà la vérité. Tous ces suicides collectifs, ces meurtres d’enfants « par charité » à Medford… Sale affaire, ça… Pareil avec les écologistes radicaux, eux, c’est la version extrême gauche des fondamentalistes. Comme les morts-vivants ne consomment que de la viande – pas de plantes –, ils croient dur comme fer que Dieu préfère les plantes aux animaux.
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Leur commandant se tenait sur la tourelle de son Léopard. Je le connaissais. On avait servi ensemble en Bosnie dans l'IFOR de l'OTAN. Ça fait très mélodramatique de dire un truc pareil, je sais, mais un soir, il avait encaissé une balle qui m'était destinée et ça m'avait sauvé la mise. La dernière fois que je l'avais vu, il était à l'hôpital à Sarajevo et il plaisantait en parlant de cet asile de fous nommé Bosnie, un asile qu'il n'allait pas tarder à quitter. Et maintenant, on était là, sur les autobahnen ravagées de notre propre pays. On s'est regardé droit dans les yeux, on s'est salué. Je suis revenu dans l'APC faire semblant d'étudier la carte pour que le chauffeur ne remarque pas mes larmes.
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Mais le texte en lui-même, par contre... Il parlait d'une sorte d'épidémie virale inédite qui commençait d'abord par tuer les malades, puis les réanimait pour les transformer ensuite en tueurs psychopathes. Évidemment, je n'en ai pas cru une ligne.
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Vidéo de Max Brooks
Extrait du livre audio « World War Z » de Max Brooks lu par Jérémy Bardeau, Marie Bouvier, François Montagut et Philippe Sollier. Traduction de Patrick Imbert. Parution numérique le 26 octobre 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/world-war-z-9791035410346/
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