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EAN : 9782072559822
208 pages
Gallimard (04/09/2014)
1/5   2 notes
Résumé :
"La lourde calèche peine sur les chemins défoncés, sous la pluie et les orages de ce début d'automne 1814. Il faut rentrer au plus vite. Trouver de l'argent, une habitation, avant de repartir. Non pour visiter d'autres pays, comme c'est à la mode dans l'aristocratie anglaise, mais pour quitter un monde qu'ils n'aiment pas. Retrouver une errance qui est leur vérité. Ils ne seront jamais des promeneurs, mais des fugitifs. En traversant les terres des Frankenstein et l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La vie de Shelley, Byron, Mary Shelley et autres soeurs, demi-soeurs, anciens et nouvelles, leurs différents ménages à trois ou quatre ou cinq, c'est fatigant. La perpétuelle fuite du poète, les créanciers, les scandales, le beau-père, le laudanum, ça finit par peser. le cercle des tempêtes de Judith Brouste, qui se met quelque peu en scène dans ce roman, de façon assez pénible pour moi, mêle la mort des jeunes enfants du noyau quelque peu maudit, et qui s'en portait fort mal donc fort bien chez ces adeptes du malheur talentueux, et les pulsions d'une sexualité qu'on dirait maintenant rude et variée, enrubannées de tendances suicidaires et de goûts pour le morbide.

Prométhée délivré côté Percy, Frankenstein côté Mary, on doute de l'équilibre de la maison Shelley. de tous côtés mutilations et aberrations, sorte de théâtrographie de la tératographie (je sais, deux outrecuidances). Quant à ce qui pourrait être une version début XIXème des Kindertotenlieder, de ces enfants, on peine à savoir précisément de qui ils sont la progéniture (le terme progéniture est quelque peu inadéquat) tant les relations des personnages ont été... diverses. Calèches vers le Sud, nuits d'alcools, partances toujours, le romantisme de ces gens-là, les convictions trop tôt prolétariennes et peu nuancées de Percy Bysse Shelley, enfin la fascination pour la mer toujours recommencée, tout cela ne pouvait que noyer le poète sur une côte quelconque. La côte fut ligure et le cimetière italien, pas si loin de John Keats. Byron, ami et rival, devait lui survivre, mais guère plus que Robespierre ne survécut à Danton.

Si vos tendance apocalyptophiles sont assez fortes pour voyager avec eux, libre à vous. Mais qu'est-ce que ça m'a fatigué. Volontairement j'ai fait ce billet un peu à leur manière,pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Mais je ne relirai pas Judith Brouste. Mais quelques lignes de Shelley, pourquoi pas? A doses cependant restreintes.

J'ai rencontré un voyageur venu d'une terre antique
Qui m'a dit : « Deux immenses jambes de pierre dépourvues de buste
Se dressent dans le désert. Près d'elles, sur le sable,
À moitié enfoui, gît un visage brisé dont le sourcil froncé,

La lèvre plissée et le sourire de froide autorité
Disent que son sculpteur sut lire les passions
Qui, gravées sur ces objets sans vie, survivent encore
À la main qui les imita et au coeur qui les nourrit.

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critiques presse (2)
Lexpress
24 décembre 2014
La Française a en effet osé un parallèle entre son expérience intime du corps mutilé et le destin chaotique des époux Percy et Mary Shelley, placé sous le sceau de la tragédie et des amours libres. Un étonnant patchwork littéraire.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Bibliobs
02 septembre 2014
Le livre de Judith Brouste est très curieux : froid, dans l'enchaînement des événements, presque encyclopédique, sans aucun détour par la «psychologie», mais interrompu parfois de subits éclairs brûlants: la poésie, les journaux intimes, un bout de description.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Créer sa propre famille, vouloir cela, comme une alternative à sa famille d'origine, c'est vouloir guérir d'un empoisonnement avec un autre poison. La famille n'est pas un nouveau chemin. Elle ne fait que répéter les anciennes blessures. Seule une double révolution intérieure et extérieur peut changer les choses.
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Videos de Judith C. Brouste (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Judith C. Brouste
« […] sur une plage de Lerici (Italie), le 15 août 1822, peu avant trois heures de l'après-midi, brûle le corps de Percy Shelley. Peu de monde autour du brasier : Lord Byron […], Trelawny, le gentilhomme-corsaire qui a fait construire l'Ariel, le voilier à bord duquel le poète vient de faire naufrage. Les deux femmes qui ont accompagné sa vie, son épouse Mary, et Claire, la soeur de celle-ci, ne sont pas là. Mais dès la mort de Shelley, sa légende est en route […]. Tout est consumé excepté le coeur du poète […]. […] Dans ce poème, enchantement du monde jusque dans la cruauté et le malheur, la langue de Shelley, personnelle et nerveuse, convoque les légendes sataniques de la Genèse, les mythes grecs, le Paradis perdu de Milton, Rousseau et Shakespeare. Beauté idéale d'un héritage de la Révolution française, d'un combat pour la justice et la liberté. […] » (Judith Brouste)
« […] The Revolt of Islam porte un titre qui de nos jours […] pourrait prêter à confusion, et laisser supposer qu'il s'agirait d'une révolte de l'Islam contre l'Occident […]. […] cela concerne tout le contraire : […] l'aspiration des peuples à la libre pensée et à la démocratie. […] » (Jean Pavans)
« […] Il y a dans la marée des choses humaines un reflux qui conduit les espoirs naufragés des hommes dans un port assuré une fois la tempête passée. Je vois maintenant des survivants d'une époque de désespoir. […] le pessimisme et la misanthropie sont devenus les caractéristiques de l'époque où nous vivons, consolations d'un dépit qui ne trouve de soulagement que dans l'exagération opiniâtre de son propre désespoir. […] Mais l'humanité me paraît émerger de son hypnose. Je crois déceler un changement progressif, lent et silencieux. C'est dans cette croyance que j'ai composé le poème suivant. […] » (Préface de Shelley)
« […] sa sympathie active et scrupuleuse pour ses semblables […] donne d'autant plus de valeur à ses spéculations, en marquant du sceau de la réalité ses plaidoyers pour le bien de la race humaine. […] » (Mary Shelley)
0:00 - Dédicace à Mary - XIV 0:41 - Chant I - XXXIII 1:22 - Chant II - XXXIII 2:01 - Chant VIII - XII 2:42 - Chant VIII - XIV 3:21 - Chant VIII - XVI 4:02 - Chant VIII - XIX 4:39 - Chant VIII - XX 5:18 - Chant XII - XXVII 5:48 - Chant XII - XXVIII 6:27 - Générique
Référence bibliographique : Percy Bysshe Shelley, La Révolte de l'Islam, traduction de Jean Pavans, Éditions Gallimard, 2015
Image d'illustration : https://www.telegraph.co.uk/only-in-britain/percy-bysshe-shelley-born/
Bande sonore originale : Myuu - Exhale Exhale By Myuu is licensed under a CC-BY-SA Creative Commons License.
Site : https://soundcloud.com/myuu/exhale
#PercyByssheShelley #LaRévolteDeLIslam #PoésieAnglaise
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