Tout d'abord, je remercie les éditions Hugo Desingue ainsi que Babelio pour cette BD que j'ai découverte grâce à Masse critique de décembre 2015, car j'ai pu terminer l'année sur une touche de gaîté, une fois n'est pas coutume…
C'est l'histoire de trois Nanas, la quarantaine environ, bonnes copines qui se retrouvent pour consoler Stella, l'une du trio qui vient de se faire larguer méchamment, lâchement par son mec…
Les deux autres, Louise et Nico, sont déjà passées par là, divorcées, et vont tenter d'expliquer à leur copine éplorée les différentes phases du deuil par lesquelles on doit passer impérativement.
Ce que j'en pense :
C'est assez drôle. Les phases du deuil sont bien décrites : le déni, la colère, la vengeance… sans oublier les récidives…
J'ai apprécié le côté solidarité entre femmes, l'amitié qui passe avant tout. Aucune hésitation quand il s'agit d'aller consoler leur « amie dans la détresse ». Elles n'hésitent pas à parler de leur propre rupture et de l'état pitoyable dans lequel elles se sont retrouvées, revivant au passage avec un sourire grinçant leurs larmes de l'époque.
Elles sont bien, dans leur époque, plutôt lucides, terre à terre. Certaines planches sont à hurler de rire : le sort réservé au carnet de poèmes à sa nouvelle dulcinée par l'une des trois, la belle écharpe de l'autre qui passe dans la cheminée, la séance chez le psy… j'aime les textes.
Seulement, à vouloir faire rire à tout prix, cela devient grinçant, limite horripilant, tant le dessin est lourd : elles ne sont pas franchement sympas, toutes les trois, parce que trop caricaturales, elles sont parfois carrément moches avec leur denture féroce, leur hurlements, leur côté harpie… on l'aura compris je ne suis pas fan des dessins d'
Hélène Bruller.
Bien sûr, quand on vit une rupture, cela n'a rien de sexy, mais quand même…
J'ai passé un bon moment, j'ai ri, c'est vrai mais j'attendais plus. Je ne me suis pas retrouvée dans ces trois femmes, trop aigries par leur expérience de couple qui finit mal, elles veulent régler à tout prix leurs comptes avec la gente masculine, bouffer du mec en quelque sorte…
Ils ont tous les défauts, lâches, menteurs, égoïstes et j'en oublie, car pour passer à autre chose, il faut bien brûler ce qu'on a adoré.
Lien :
http://eveyeshe.canalblog.co..