Ne plus vouloir revoir son psychanalyste est chose courante, quasi normale, dirais-je, qui se produit dans chaque cure. Comment mieux se débarrasser de ses tourments intérieurs qu'en rayant de son univers celui qui les matérialise ? Mais d'où provient cette insistance à se débarrasser d'un intrus, ou de pensées perturbatrices ? Plus que l'adulte, sinon mieux que lui, l'enfant connaît l'existence des vœux d'exclusion qui peuplent sa vie psychique. Ils sont constitutifs de la relation souterraine qu'il entretient avec ses parents et avec ses frères et sœurs, qu'il voudrait parfois voir disparaître de son horizon faute de parvenir à se substituer à eux.
Les dires de l'enfant sont une transcription condensée des pensées qui l'ont amené à prononcer telles paroles plutôt que telles autres, à tel moment. Cette transcription résulte du passage d'un mode d'expression à un autre, passage dont, comme pour le rêve, nous ne pouvons connaître les signes et les règles que lorsque nous avons comparé la traduction et l'original.
#SharingNotSpreading
Danièle Brun sur les effets du COVID19 dans les relations humaines: "Cette crise offre la possibilité de créer quelque chose de nouveau, notamment dans la créativité, dans la vie à deux, ou dans la manière de se penser soi-même, de façon renouvelée".