Noire est la couleur annonce... la couleur, justement.
Roman noir, longue traversée de l'underground londonien... pour peu, on croiserait
Moorcock se shootant dans des toilettes aux portes défoncées. Pourtant, la langue reste pure, non démonstrative, pas de glauque, hormis dans les situations, sobrement décrites.
Crossover multigenre, lorgnant abondamment vers le polar, ce roman déroutera les fans de SF qui restent focalisés sur
Tous à Zanzibar. On est pourtant dans un des thèmes chers à Brunner, le délitement de la société, la perte de valeurs, l'effritement des codes...