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Critique de Yvan_T


“Seuls au monde” clôture le deuxième cycle de cette excellente saga qui vit le jour chez Dupuis (« Makabi« ) et qui a droit à une deuxième jeunesse au sein du catalogue « Grand Angle » des éditions Bamboo.

En revenant sur la captivité d'un Lloyd Singer kidnappé en fin de tome précédent, Luc Brunschwig recentre son intrigue sur le héros de cette série. Seul au monde, seul face à ses propres démons et seul face à cette meurtrière, l'homme se livre. le parallélisme entre sa destinée et celle de cette tueuse en série l'incite à se confier, à étaler ses sentiments afin de mieux comprendre ceux de cette femme. Ce donnant-donnant parsemé de flashbacks est parfaitement maîtrisé et donne énormément d'épaisseur aux personnages. L'aspect psychologique du thriller prend alors le dessus, nourrissant l'empathie grandissante envers des personnages complexes et attachants. le lecteur, lui, n'est plus seul au monde, mais se sent de plus en plus proche de protagonistes qui se dévoilent par petites touches. Des personnages très fouillés psychologiquement dont il finit par comprendre la fragilité émotionnelle et la rage au fil des pages.

L'évolution des personnages au fil des tomes constitue en effet l'attrait principal de cette série. Dès le début de la série, Lloyd Singer avait du mal à accepter son rôle de justicier et semblait un peu perdu au sein de sa double identité. Sa transformation en agent de terrain du FBI a ensuite contribué à faire tomber le masque de Makabi et l'a obligé à assumer pleinement cette partie de sa personnalité. Si ce huis-clos en compagnie d'une femme blessée par la vie ponctue admirablement cette psychanalyse, la psychologie et la finesse narrative utilisée par l'auteur pour arriver à ses fins sont d'une intelligence rare.

Cette croix issue d'un passé que l'on découvre par petites touches n'est cependant pas la seule que doit porter le héros. Il est également en pleine reconversion professionnelle et doit faire face à de nombreux problèmes familiaux. Cela fait beaucoup de choses à gérer pour un homme qui doit déjà quotidiennement affronter ses propres peurs et nul doute que l'auteur exploitera ces nombreuses blessures par la suite.

Le dessin réaliste d'Olivier Neuray demeure classique, mais parvient à se placer au diapason du développement psychologique des personnages. Notons qu'un troisième cycle, dessiné par Olivier Martin, est déjà sur les rails.

Une série coup de coeur !

Retrouvez cet album dans mon Top du mois et dans mon Top de l'année !
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