AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782207249741
192 pages
Denoël (23/09/1999)
4.17/5   30 notes
Résumé :
C'est l'avènement d'un art nouveau : la sculpture vocale! Désormais, par l'entremise de drogues, la parole peut créer dans l'espace un solide dont la forme et le poids varient selon les mots prononcés. Mais l'enchantement a son revers, et tout se gâte lorsque la beauté ne peut plus naître que du juron, de l'ordure ou du blasphème. Trois nouvelles, où Serge Brussolo a tenu les promesses contenues dans son premier recueil.

Source : Présence du Futur, De... >Voir plus
Que lire après Aussi lourd que le ventVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le livre comporte trois nouvelles, la première "Trajets et Itinéraires de l'oubli" est une histoire noire.
Tout tourne autour d'un musée hors du commun, dont il n'existe aucuns plans.
Un musée dont l'espace intérieur, dépasse en dimension tout ce qui est
perceptible de l'extérieur. Une sorte de labyrinthe complètement fou, de pièces et de couloirs infinis, dans lesquels on peut déambuler pendant des années, voir ne plus jamais en ressortir, si par malheur on perd sa carte de crédit ou son guide électronique. Ce musée insolite contient des oeuvres tout aussi excentriques les une que les autres et posant l'éternelle question de la fragilité et de l'éphémère de l'être humain.

Ce musée dépend de l'administration des arts et de la culture, sorte d'État dans l'État dont les desseins ne sont pas clairs. Celui-ci délivre des cartes de crédit réglementaire qui ne sont utilisable que dans ce musée et qui servent à s'alimenter auprès de distributeurs de nourritures et de boissons, points de ravitaillement, disséminés dans tout le musée.

Deux personnages… mari et femme. Deux âmes en perdition. le narrateur, l'homme, Georges est au bord de la folie, et sa femme elle, Elsy est une
dépressive chronique au bord du gouffre, elle a toujours refusé de se plier aux conventions de la société. L'héroïne finit par accepter un contrat pour effectuer l'inventaire du musée, sachant qu'aucun employé chargé d'inventaire n'est jamais revenu. On sombre alors dans un univers glauque ou l'étrange est partout.
Commenter  J’apprécie          40
Trois longues nouvelles. Trajets et itinéraires de l'oubli ( Un étrange musée et un tank en porcelaine voila une idée "Brussolienne ) /Plus lourd que le vent ( sculptures vocales) /Visite guidée
Commenter  J’apprécie          10
Quelle imagination débordante, ce Brussolo....
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il y avait là de quoi jeter les bases d’un art nouveau : la sculpture vocale, le moulage chanté, le bas-relief poème, et parfois elle frissonnait en pensant à l’aspect commercial d’une telle découverte ! Les promoteurs, les architectes, ne seraient-ils pas tentés de créer des maisons par la voix ? de bâtir des villes entières avec pour seule main-d’œuvre un chœur de chanteurs bien entraînés, une boîte de solution et une seringue ? Elle voyait déjà se lever des cités éclatantes de blancheur, tirées du néant par le biais d’une complainte, d’un récitatif soigneusement mis au point sur la table à dessin d’un cabinet d’architecte, ou sur le bureau d’un quelconque maître d’œuvre véreux. Heureusement, la fugitivité même des réalisations, l’aspect éphémère des formes nées du chant ou de la clameur, les protégeaient de toute spéculation commerciale. Le cri-sculpture resterait du domaine de l’art, et jamais aucune entreprise de terrassement ne s’en servirait pour faire de l’argent. La fragilité de l’œuvre devenait sa meilleure défense, et la brièveté de sa vie son meilleur gage d’éternité
Commenter  J’apprécie          20
"L'art est une maladie" avait coutume de répéter un peintre aveugle dont Elsy avait été amoureuse quelques années plus tôt. Comme la maladie il est imposé à l'homme de l'extérieur. Comme la maladie il donne la souffrance. On vit avec son art comme avec une tumeur qui s'endort ou se réveille. Dès le départ on sait qu'on ne s'en débarrassera jamais et que le seul espoir qu'on puisse avoir c'est de souffrir moins. C'est tout.
"Mais la création ? avait hasardé Elsy.
- La création ? Ce n'est que le moyen de compenser ce que l'art décrit chaque jour en vous. Une transfusion après une hémorragie, mais tout ce gâte le jour où il y a plus d'hémorragies qu de transfusions..."
Commenter  J’apprécie          30
J'ai connu un chef de chantier qui devait chaque soir enchaîner ses ouvriers pour les empêcher de se relever dans la nuit pour reprendre leur travail ! Véridique ! Je n'invente rien. Ils n'arrêtaient jamais, refusaient de prendre le temps de se nourrir, de se reposer, rien ne comptait plus pour eux que la tâche à accomplir, la besogne à achever. On les fouettait pour leur faire cesser le labeur, on les capturait au lasso pour les alimenter par piqûres, et on les anesthésiait chaque soir pour les contraindre à dormir.
Commenter  J’apprécie          10
Le tank - la réplique exacte d'un char américain de la Seconde Guerre mondiale du type Sherman - avait été exécuté en porcelaine si fine qu'à certains endroits elle paraissait translucide.
[...]
Georges s'approcha. La lumière, pourtant pâle, que diffusaient les néons noircis suffisait à rendre certaines parties de la machine transparentes. Il ne put s'empêcher de tendre la main, effleurant du bout des doigts les boulons de porcelaine, le blindage de porcelaine, les canons des mitrailleuses de porcelaine, les chenilles de porcelaine, immaculés, irréels...Il savait qu'il était inutile d'espérer se hisser jusqu'à la tourelle pour se laisser couler à l'intérieur de l'engin. Son poids aurait suffi à pulvériser l'assemblage aussi sûrement qu'un marteau s'abattant sur une théière. Pourtant il n'ignorait pas que le ventre su char recelait des obus de faïence, des bandes de mitrailleuse aux munitions opalescentes, crémeuses comme un service à dessert, si douces au toucher...
Commenter  J’apprécie          00
Les jours suivants, lorsqu'il lui arriva de passer devant l'atelier de Grégori, elle put constater que l'obèse semblait occupé à entasser ses curieuses pierres les unes sur les autres tout autour de lui , comme s'il voulait construire une sorte de gigantesque cellule dont il aurait été le centre ... ou le prisonnier.
"Il est en train des'emmurer vivant, songea-t-elle, s'emmurer dans une geôle d'eau de mer."
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Serge Brussolo (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Brussolo
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (87) Voir plus



Quiz Voir plus

Peggy Sue et les fantômes

Quel est le nom de famille de Peggy Sue ?

Fairway
Trueway
Fairpath
Farewell

10 questions
26 lecteurs ont répondu
Thème : Peggy Sue et les Fantômes, tome 1 : Le Jour du chien bleu de Serge BrussoloCréer un quiz sur ce livre

{* *}