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Critique de Fifrildi


C'est en lisant la critique d'Alfaric de l'adaptation BD de « La horde de Contrevent » que j'ai eu envie de lire ce livre. C'est mon premier Serge Brussolo (enfin mes trois premiers vu qu'il s'agit d'une trilogie).

Quel rapport avec le roman d'Alain Damasio vous demanderez-vous? Je cite Alfaric (à nouveau) : « Avec son livre-univers « La Horde du Contrevent », Alain Damasio a transposé une histoire de planet opera de Robert Silverberg (« Les Royaumes du Mur ») à un univers de planet opera de Serge Brussolo (« La Planète des Ouragans »). »

Le Silverberg lu, il me restait à lire le Brussolo pour boucler la boucle ^_^

L'univers de Brussolo est assez déstabilisant… mais je me suis laissée happer par l'histoire. Des trois romans, j'ai de loin préféré le premier (« Rempart des naufrageurs » 5*) avec les personnages de David, Judi et surtout Saba la Cythonienne avec ses mystérieux tatouages. Bienvenue sur Santäl la planète des sept vents !

Je suis claustrophobe et je ne supporte pas les attractions à sensations fortes et certaines scènes m'ont un peu bousculée. Mais bon, j'ai suivi avec intérêt leur progression à travers les contrées dévastées par le vent. Judi est là pour vendre sa drogue qui rend obèse, Saba est en pèlerinage pour découvrir son avenir et David lui se rend vite compte qu'il n'a rien à attendre de Santäl.

Je pensais que la trilogie tournerait autour de ces trois personnages mais les deux « vrais » personnages principaux sont une petite fille et son chien (Nathalie et Cedric).

Les personnages secondaires surgissent et disparaissent en coup de vent et je dois avouer que j'ai eu un peu de mal avec Nathalie. D'un autre côté j'aimais bien le tandem Nathalie-Cedric.

Dans « La petite fille et le doberman » (4*), Nathalie et Cedric se réfugient à Almoha dans le musée d'histoire naturelle (qu'il compare à une poubelle du temps, faut oser). Almoha est le siège d'une secte, la Compagnie du Saint-Allègement, qui s'est arrogé un droit de vie ou de mort sur les habitants. D'un côté, il y a les privilégiés : les musiciens (dont Isi), les culs-de-jatte et des énergumènes suspendus à des ballons. De l'autre, les gueux : la chair à nourrir le vent.

On y apprend beaucoup de choses sur Santäl même si je me suis parfois demandée quel rapport il avait avec la première histoire, si des personnages allaient réapparaître ou pas.

Pour terminer, il y a le « Naufrage sur une chaise électrique » (3*) qui m'a moins emballé que les deux autres romans.. quoi que. C'est très étrange, souvent je me suis demandée où j'étais tombée (dans le sens « mais quel monde absurde ») et en même temps… l'écriture de Brussolo est si fascinante (j'ai adoré, pour ainsi dire, toutes ses métaphores et ce qu'il faut lire entre les lignes).

Je n'ai pas eu de réponse à toutes mes questions… mais j'ai refermé le livre avec une espèce d'ivresse : comme après un petit tour sur les montagnes russes. J'aurai aimé une autre fin… mais cela aurait pu être pire.

Un bon moment de lecture.


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