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EAN : 9782253137177
188 pages
Le Livre de Poche (05/04/1995)
3.85/5   207 notes
Résumé :
Rester sur les toits de Los Angeles, défendre son territoire, ne jamais redescendre sur les trottoirs de la déchéance. C'est le credo de gangs vertigineux pour qui les rues sont des canyons à franchir au saut à la perche. Deux clochards, David, un écrivain floué par son éditrice, et Ziggy, un surfer inquiétant, se font accepter dans une de ces bandes rebelles qui ont juré de vaincre le 1224, Horton Street, le plus dangereux des buildings. Celui dont le concierge Dog... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Plus dure sera la chute…
Los Angeles dans un proche avenir : la police est incapable de maintenir l'ordre, les gangs s'affrontent dans les rues tandis que d'innombrables drogués « au cerveau brûlé par le crack » agressent les passants et dézinguent à tout-va…
Les riches de la ville se barricadent dans des buildings hautement sécurisés, mais certains malfaiteurs ont trouvé la parade : tels des experts de la varappe, ils deviennent des « frontclimbers » qui escaladent les parois des immeubles et s'introduisent par les fenêtres…
Mais il arrive que certains frontclimbers ne s'en sortent pas indemnes : plusieurs ont fait une chute mortelle du haut d'une résidence surveillée par un ancien militaire, le redoutable Dogstone, que l'on surnomme « le chien de minuit ».
David, le personnage principal du roman, est un écrivain tombé dans la précarité ; devenu SDF, il ne doit son salut qu'à un autre SDF, un ancien surfeur qui l'a pris sous son aile et qui le persuade de se réfugier sur le toit d'un immeuble pour échapper aux violences de la rue ; à peine installés sur le toit en question, ils sont assaillis par un gang qui leur impose des épreuves sous peine d'être jetés dans le vide : il leur faudra notamment affronter le sinistre chien de minuit…
Brussolo a écrit un thriller particulièrement réussi : l'écriture est de qualité, le récit original et rythmé, le futur évoqué sombre et crédible et les personnages bien caractérisés, avec un « héros » brussolien type : un personnage qui semble incapable de freiner sa chute sur une pente de plus en plus glissante...
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"Le Chien de Minuit"...du grand Brussolo assurément. Un thriller court, racé...Stylistiquement, l'auteur est au mieux de sa forme.

David (décidément Serge aime beaucoup appeler ses héros comme ça), après un malheureux concours de circonstances, se retrouve à la rue, lui qui bossait dans une maison d'édition réputée, écrivant des romans à succès, mais dont la figure médiatique (et auteure officielle) n'était autre qu'une mannequin jouant son rôle (car, dixit son éditrice, les histoires de David ne pouvaient être écrites que par une femme...une telle sensibilité, vous comprenez).

D'emblée, on comprend que David n'a pas la carrure pour survivre à la jungle urbaine de L.A et, sans le concours de Ziggy,clochard magnifique et ancien surfer, il y serait sans doute resté. C'est d'ailleurs Ziggy qui le persuade d'intégrer un gang de "frontclimber", des laissés pour compte qui vivent sur les toits de la ville, sur un territoire bien précis, et qui évitent à tous prix de redescendre dans la rue. Chaque clan (les noirs, les latinos etc...) essaye d'étendre son espace vital et de se faire respecter. Un immeuble en particulier les obsède, celui du 1224 Horton Street, défendu par un redoutable concierge, le Chien de Minuit...

Aucun temps mort dans cette histoire rythmée, peuplée de personnages haut en couleurs. On y croise le fantôme de Kerouac, et on y fait écho à Bret Easton Ellis (période "American Psycho") par l'évocation d'une violence absurde, venue du bitume, et non des bureaux "poudreux" de wall street. Une sorte de réponse du clodo au trader, en somme. Peut-être même que certains y verront une parenté avec Manchette (pour l'aspect social ausculté)...Un classique de Brussolo ? Je dis oui, sans hésiter.

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Histoire simple, au scénario original et efficace, Serge Brussolo décrit dans le « le chien de minuit » la vie de sdf organisés en gangs et squattant les toits de Los Angeles. Ces marginaux n'en descendent jamais et grâce à d'ingénieux systèmes, passent d'immeuble en immeuble et parcourent ainsi des rues entières.
Leur défi : grimper jusqu'au 40ième étage d'un luxueux immeuble du 1224 Horton Street, le seul immeuble de L.A. dont le toit résiste encore. Celui-ci est gardé par Dogstone, surnommé le Chien de minuit, ancien militaire du Vietnam qui veille scrupuleusement sur la tranquillité de ses locataires huppés et indifférents. Au risque de se faire jeter dans le vide ...


C'est un court roman d'anticipation, une véritable dystopie urbaine qui m'a accrochée. Pas mal de thèmes sont abordés : la chute sociale, la superficialité des rapports humains, la déshumanisation de la société, l'individualisme. Un livre que mon fils a étudié en classe, la raison pour laquelle il s'est retrouvé dans ma PAL. Un auteur qu'il me faut continuer à découvrir.
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Découverte de l'auteur Serge Brussolo et ce fut une réussite.

Un livre court et nerveux. On rentre immédiatement dans l'histoire de David et Ziggy, deux SDF au destin complètement différent mais qui ont décidé de s'entraider dans cette jungle urbaine. Fatigué d'être constamment victime de violence et d'agressions dans la rue, ils décident de prendre de la hauteur et de vivre sur les toits. Un monde complètement différent s'ouvre alors à eux et le maître des lieux est aussi vicieux qu'il est violent, c'est le chien de minuit.

Un livre torpillé en quelques heures. J'ai tout de suite accroché au style d'écriture de l'auteur. En prenant l'angle de vue de SDF, l'auteur nous conte une histoire concrète et réaliste mais l'imagination débordante que l'on suppose rapidement chez lui donne au livre une toute autre tournure.

Un moment très divertissant, et malgré une fin qui arrive trop vite, je le conseille vivement.
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La critique d'Adèle

Ce roman de Serge Brussolo m'a beaucoup plu et m'a beaucoup surprise tout au long de ma lecture pour l'originalité de son histoire.
Tout d'abord, le faible nombre de personnages permet de vraiment s'attacher à leurs personnalités très différentes. L'auteur détaille vraiment leur histoire, leur origine et leur caractère ce qui nous immerge dans l'histoire, comme si nous étions nous-mêmes un personnage. le personnage principal, David, est un personnage que j'ai trouvé très original et différent des autres clandestins du gang dont il fait partie. Il est sensible et rêveur et son talent se trouve dans son imagination et non dans sa force et ses muscles. Néanmoins, il prouve, au cours de l'histoire, qu'il peut être courageux et fort quand il le faut.
Un autre point fort de ce roman est son rythme. Il est accéléré et ponctué d'événements surprenants. J'ai beaucoup aimé la rapidité du roman. Il y a aussi le suspense qui se manifeste, dès le début, et qui rend la lecture accrocheuse et qui nous tient en haleine jusqu'à la fin du livre.
Par ailleurs, le thème de la chute est très présent. A la fois mortelle et sociale, c'est un thème que j'ai rarement rencontré dans mes lectures précédentes et qui m'a beaucoup plu.

Par contre, certaines choses m'ont fait moins apprécié ce livre.
Déjà, l'intrigue, même si elle était très originale, pouvait être un peu prévisible à certains moments.
Ensuite, même si le fait qu'il y ait plus d'hommes que de femmes dans l'histoire ne m'a pas dérangé et que je peux même comprendre, compte tenu du contexte du récit, le fait que le peu de femmes présentes soient vues comme des objets et des accessoires à l'histoire ne m'a pas du tout plu. L'auteur, à mon avis, a un peu trop insisté sur les idées sexistes.

En conclusion, malgré les personnages un peu trop sexistes a mon gout, "Le Chien de Minuit" est un thriller de haute qualité et que je recommande pour ses personnages détaillés, son protagoniste original, son rythme accéléré, son suspense et, enfin, son thème de la terreur et de la pauvreté urbaine qui fait de ce roman, un de mes livres préférés.

La critique d'Annabelle

Le Chien de Minuit” de Serge Brussolo est un roman policier court et captivant.
Les deux personnages principaux sont David et Ziggy, deux sans-abri ayant chacun un passé et destin différents. La vie est trop dangereuse en tant que clochards, ils doivent donc rejoindre un gang pour survivre aux dangers et échapper à la violence et aux agressions dans la rue. Ils décident donc de rejoindre un gang qui vit sur les toits des immeubles. Mais ils décident d'entreprendre une tâche difficile où ils devront affronter Dogstone, surnommé “Le Chien de Minuit”, qui sera un grand danger et fera tout pour les arrêter.
Un point fort de ce roman est que les personnages sont tous très différents, tous avec des traits de caractère uniques et il est aussi facile de s'y attacher. de plus, il n'y a pas trop de personnages. Cela permet un développement plus riche de ces personnages, aidant le lecteur à mieux les comprendre. Cela évite toute confusion car il n'y en a pas trop à retenir lors de la lecture.
C'est un thriller incroyable; l'histoire est prenante et il y a aussi la tension qui monte petit à petit tout au long du livre. le suspense donne l'envie de continuer à lire pour savoir ce qui va se passer ensuite. Et enfin, il s'agit d'un livre assez rapide, l'écriture n'est pas trop longue et elle saute directement dans l'action.
En conclusion, le Chien de Minuit de Serge Brussolo est un roman relativement facile à comprendre, avec des personnages développés et une histoire intrigante.

La critique de Chiara

J'ai bien aimé ce livre; premièrement pour l'originalité de l'histoire. La façon dont l'auteur, Serge Brussolo, a mélangé des sujets réalistes (vivre sans domicile) avec son imagination (l'existence sur les toits) m'a vraiment plu; il a décrit une histoire avec deux mondes. Dans l'histoire, l'immeuble de 40 étages: celui de 1224 Horton Street, dont le toit est défendu par le gardien, Dogstone, surnommé le Chien de Minuit. le roman était effectivement original et je l'ai bien apprécié.
Deuxièmement, les personnages étaient véritablement détaillés; chacun avec un contexte individuel. Par exemple: David (le personnage principal). Avant sa vie sur les toits, il était un professeur de lettres modernes qui avait été viré. Il a rencontré Ziggy, qui est un jeune surfeur déchu. Un point fort que j'ai trouvé est que leur amitié a rendu le livre plus agréable.
Finalement, la manière dont le Chien de Minuit était écrit: l'histoire était écrite assez rapidement et simplement, avec plein de suspens (spécifiquement vers la fin). le roman était intrigant et cela a rendu le roman aimable.

La critique de Giorgia

" le Chien de Minuit " de Serge Brussolo est un roman thriller et cela me choque car normalement je n'aime pas les histoires thriller, mais celle là était très intéressante et captivante. Même si au début j'ai eu des difficultés à comprendre l'histoire avec David et son travail, mais après qu'il a rencontré Ziggy, elle est devenue plus facile à comprendre.
David et Ziggy sont recrutés par Mokes et j'ai beaucoup aimé lire le passage dans lequel David se déguise en ouvrier pour rentrer chez Dogstone, même s'il n'y arrive pas. J'aime aussi les coups de théâtre, en lisant le livre je me suis sentie au milieu de l'action.
La fin de cette histoire est à la fois triste et joyeuse. Je ne vais pas la raconter mais elle m'a assez choquée. Quand j'avais terminé le livre j'étais contente car j'ai dû le lire pour mon cours de français, j'avais donc terminé mes devoirs. Ne choisissez pas ce livre car vous croyez qu'il est court, même s'il a seulement 180 pages, l'écriture est très petite, quasi minuscule.
En conclusion j'ai aimé ce livre, son suspense et les personnages. L'histoire est très bien écrite
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Au cours des dernières semaines, il avait souvent observé les gens qui venaient ici. Ils étaient toujours jeunes, bronzés, en bonne santé. Tous leurs gestes étaient empreints d'une nonchalance hautaine et leur coupe de cheveux valait au bas mot deux cents dollars. Ils se comportaient en seigneurs, mais en seigneurs un peu las, désabusés. Une fois, il avait même surpris une très belle jeune femme sniffant une ligne de coke sur le miroir de son poudrier en écaille. Oui, ils appartenaient à une autre race, aux corps plus harmonieux, musclés, massés, entretenus à l'excès, mais ils avaient en eux quelque chose de cassé...Une indolence un peu maladive que traversaient parfois les brefs éclats de nerfs résultant d'un excès d'amphétamines.
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( àpropos du surf )
- C'est comme une sorte de grand rodéo, tu comprends ? expliqua-t-il . Un rodéo où les chevaux seraient liquides. On saute sur le dos de la vague et on essaye de s'y maintenir le plus longtemps possible, jusqu'à qu'elle rue et nous éjecte. Ce n'est pas sans danger, comme le croient les imbéciles. Quand la vague est puissante, elle peut t'écraser en te retombant dessus. Tu imagines ? Des tonnes de flotte te martelant la colonne vertébrale ? Il y a pas mal de surfers qui finissent leur carrière dans des fauteuils roulants, les jambes en miettes, d'autres se noient car la pression les empêche de remonter à la surface. Ça m'est arrivé une fois...On est plaqué au fond, le ventre dans le sable. Ouais...C'est un rodéo, et l'écume c'est comme la crinière des broncos. Quand tu es là-haut, tu chevauches des milliers de litres d'eau, ça gronde, ça roule sous ta planche. C'est comme si tu te tenais en équilibre sur le dos d'un dinosaure. Tu vois ce que je veux dire ? Un dinosaure qui galoperait vers la plage. C'est énorme, ça enfle, c'est comme une tempête, un raz-de-marée. Et toi tu es au sommet. Tu domines le cataclysme. Tout est petit autour de toi, tout est minuscule. Même un type au volant d'une voiture de course ne peut pas ressentir ça. Une voiture c'est un moteur, ça pue, c'est plein de graisse. Un avion c'est pareil, c'est une espèce de chalumeau volant qui crache le feu par le croupion, mais la vague...La vague ! C'est la nature que tu enfourches, tu piges ?
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La rue...La rue c'était la barbarie qui recommençait à chaque coucher de soleil. Un saut en arrière dans le temps, le retour à l'âge des cavernes. D'un seul coup les artères de la cité se changeaient en d'interminables canyons obscurs, les maisons, impénétrables, devenaient des falaises, et, au pied de ces murailles, s'agitait une humanité d'épaves qui tentait tant bien que mal de survivre dans la jungle délimitée par les poubelles et les réverbères aux ampoules brisées.
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David, jeune homme mystifié par le monde de l'édition, se retrouve sans abri dans un Los Angeles divisé en deux mondes que tout oppose. Ceux du bitume et de l'asphalte devenus les proies de la faim, de la soif et de la violence urbaine vivent en effet dans les marges d'une société aisée qui se retranche derrière des buildings de verre et d'acier inaccessibles. Aidé par Ziggy, un jeune surfeur déchu, David survit tant bien que mal sans perspective d'avenir jusqu'au jour où il est amené à quitter la rue pour partir à la conquête des toits où la vie est réputée plus sûre sans toutefois être dénuée d'obstacles. Et le premier d'entre eux que David devra affronter est assurément sa peur du vide mais la détermination et la fougue de Ziggy lui permettront de dépasser ses peurs primaires pour se rapprocher plus assurément de l'homme brave et responsable qu'il se doit d'être pour évoluer et construire sa destinée. Inclus dans un gang de jeunes gens maîtres du territoire sur lequel ils ont posé les pieds, David et Ziggy connaissent dès lors une existence plus sereine, plus proche des horizons célestes et loin du macadam sur lequel ils ont frôlé la mort à de multiples reprises. Cependant, là-haut, la guerre des gangs fait rage et David et Ziggy se rendent bien vite compte qu'ils ont été recrutés pour jouer un rôle déterminant pour mettre un terme à ces conflits et c'est au péril de leur vie qu'ils se retrouvent condamnés à affronter le terrible Chien de minuit.

Dans ce très court roman d'anticipation, Brussolo esquisse le visage d'une ville américaine gangrenée par une soif du matérialisme alimentant les inégalités sociales entre les classes aisées et les pauvres. Le parcours de David, qui possède toutes les caractéristiques du anti-héros, ressemble à celui d'un roman initiatique et c'est avec plaisir et angoisse que nous suivons son évolution au fil des pages. Les personnages secondaires sont hauts en couleur et nous fascinent par la part de mystère qui nous empêche de savoir immédiatement s'ils sont foncièrement bienveillants ou malfaisants envers David. Ainsi, Ziggy nous intrigue par ces deux visages. Tour à tour mentor faisant preuve de sagesse et dont les bons conseils sont toujours à prendre et jeune homme perturbé traquant la femme parfaite pour l'assassiner, on ne sait, à l'instar de David, si on peut lui faire confiance. L'intrigue reste simple mais elle est efficace et le roman se lit incroyablement vite, en raison de sa brièveté et de sa faculté à nous inciter à tourner la page pour connaître la suite. Le seul regret subsiste dans la peinture trop rapide du Chien de minuit, personnage saisissant qui reste trop mystérieux et que l'on aurait souhaité plus complexe, plus développé. C'est toutefois un bon roman que je ne peux que conseiller tant il est intéressant et agréable à lire.
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David, jeune homme mystifié par le monde de l'édition, se retrouve sans abri dans un Los Angeles divisé en deux mondes que tout oppose. Ceux du bitume et de l'asphalte devenus les proies de la faim, de la soif et de la violence urbaine vivent en effet dans les marges d'une société aisée qui se retranche derrière des buildings de verre et d'acier inaccessibles. Aidé par Ziggy, un jeune surfeur déchu, David survit tant bien que mal sans perspective d'avenir jusqu'au jour où il est amené à quitter la rue pour partir à la conquête des toits où la vie est réputée plus sûre sans toutefois être dénuée d'obstacles. Et le premier d'entre eux que David devra affronter est assurément sa peur du vide mais la détermination et la fougue de Ziggy lui permettront de dépasser ses peurs primaires pour se rapprocher plus assurément de l'homme brave et responsable qu'il se doit d'être pour évoluer et construire sa destinée. Inclus dans un gang de jeunes gens maîtres du territoire sur lequel ils ont posé les pieds, David et Ziggy connaissent dès lors une existence plus sereine, plus proche des horizons célestes et loin du macadam sur lequel ils ont frôlé la mort à de multiples reprises. Cependant, là-haut, la guerre des gangs fait rage et David et Ziggy se rendent bien vite compte qu'ils ont été recrutés pour jouer un rôle déterminant pour mettre un terme à ces conflits et c'est au péril de leur vie qu'ils se retrouvent condamnés à affronter le terrible Chien de minuit.

Dans ce très court roman d'anticipation, Brussolo esquisse le visage d'une ville américaine gangrenée par une soif du matérialisme alimentant les inégalités sociales entre les classes aisées et les pauvres. Le parcours de David, qui possède toutes les caractéristiques du anti-héros, ressemble à celui d'un roman initiatique et c'est avec plaisir et angoisse que nous suivons son évolution au fil des pages. Les personnages secondaires sont hauts en couleur et nous fascinent par la part de mystère qui nous empêche de savoir immédiatement s'ils sont foncièrement bienveillants ou malfaisants envers David. Ainsi, Ziggy nous intrigue par ces deux visages. Tour à tour mentor faisant preuve de sagesse et dont les bons conseils sont toujours à prendre et jeune homme perturbé traquant la femme parfaite pour l'assassiner, on ne sait, à l'instar de David, si on peut lui faire confiance. L'intrigue reste simple mais elle est efficace et le roman se lit incroyablement vite, en raison de sa brièveté et de sa faculté à nous inciter à tourner la page pour connaître la suite. Le seul regret subsiste dans la peinture trop rapide du Chien de minuit, personnage saisissant qui reste trop mystérieux et que l'on aurait souhaité plus complexe, plus développé. C'est toutefois un bon roman que je ne peux que conseiller tant il est intéressant et agréable à lire.
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Vidéo de Serge Brussolo
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
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