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Jehan de Montperil, le chevalier... tome 1 sur 2
EAN : 9782253170556
254 pages
Le Livre de Poche (01/11/1998)
3.79/5   272 notes
Résumé :
Ordonné chevalier en récompense de sa bravoure, Jehan de Montpéril n'en est pas moins réduit, pour gagner sa vie, à escorter les voyageurs sur les routes dangereuses. C'est ainsi qu'il est amené, sur les pas de l'étrange moine Dorius, trafiquant de reliques, au château d'Ornan de Guy où surviennent de tragiques événements...
Les morts se multiplient au milieu des festins de noces. Les tournois se changent en traquenards. Les mares du pays alentour sont empois... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,79

sur 272 notes
Comme c'est toujours un plaisir pour moi de relire un roman de Brussolo, je continue sur ma lancée. Par la même occasion, j'en profite encore une fois pour partager mon avis.

L'auteur nous plonge ici dans un thriller historique riche en retournements de situation.
Nous suivons Jehan de Montpéril, un ancien bûcheron fraîchement nommé chevalier en récompense de son courage.
Connaissant la forêt comme personne, il gagne sa vie en escortant des voyageurs sur des chemins dangereux.
Ses missions vont l'amener à rencontrer Dorius, un mystérieux moine devant se rendre au château d'Ornan de Guy pour y célébrer des noces.
Mais les tragédies vont se multiplier... les pièges et les morts aussi.

J'ai beaucoup aimé m'immerger dans cet univers moyenâgeux et suivre les mésaventures de Jehan.
Dans ce livre, les péripéties ne cessent de se multiplier et on ne s'ennuie pas.
Serge Brussolo décrit brillamment la violence de cette période où les batailles, les superstitions, le pouvoir de l'Église et les supplices tels que le recours à la « question » n'ont quasiment aucune limite.
On ne sait jamais à qui se fier puisque les empoisonnements se propagent au-delà même du château.
La bête qui rôde le soir dans les campagnes est-elle réelle ou est-ce un jeu de manipulation ?
Les relations entre les personnages paraissent bienveillantes, mais elles inspirent aussi la méfiance.
J'ai apprécié les compagnons de route de Jehan, notamment Irana la trobairitz qui donne une touche sensuelle à la dureté de cette époque.
Je ne me souvenais pas du dénouement (roman lu il y a vingt ans) et même après cette relecture j'ai été surprise.

Un roman palpitant et assez représentatif de l'immense imagination de cet auteur.
À lire.
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Ne connaissant pas du tout cet auteur, c'est avec bienveillance que j'ai commencé ma lecture. Pourtant, même avec la meilleure volonté du monde, il a bien fallu me rendre assez vite à l'évidence, ce roman n'est pas un roman historique et si je consens à y voir un polar, je ne vois pas du tout l'utilité de l'avoir situé au Moyen-Age.

Ecrit à la fin des années 90 au moment où l'engouement du public pour l'époque médiévale et tout ce qui a trait aux chevaliers est en plein essor, ce roman semble une complaisance envers un lecteur qui voudrait "tâter du Moyen Age" mais sans pour autant le connaître. Résultat : sous couvert d'une vulgarisation pédagogique, l'auteur enchaîne les clichés et voudrait bien convaincre ses crédules lecteurs qu'un peu d'historien sommeille en lui mais c'est un leurre.

D'abord auteur de science-fiction, si j'en crois ce que j'ai lu, Serge Brussolo se plaît semble-t-il dans l'approximation et l'anachronisme et parfois il envoie du lourd, on croirait presque entendre le guide estival d'un château paumé qui voudrait à la fois faire de l'esprit pour animer sa visite et étaler sa pseudo-science pour paraître crédible. Ce qui donne un truc assez indigeste qui contraint le lecteur un peu soucieux de véracité historique à lever le sourcil plus d'une fois sous le coup de l'incrédulité. Un simple exemple : Jehan (le héros), voyant passer devant lui un condamné au bûcher qui vient d'être atrocement torturé, partage avec le lecteur son ressenti hautement opportun : "Il lui trouva une sale mine". Hum, mais encore ? Quelle mine est censé avoir un homme brisé par la douleur et qu'on mène à la mort ?

Bref, cet exemple n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan et plus on avance dans le récit et plus l'auteur se lâche, ne faisant plus aucun effort pour soigner le contexte. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard s'il ne cite aucun lieu, aucune date, aucun fait (exceptées les Croisades mais inutile de chercher laquelle, il suffit de savoir que c'était du côté d'une certaine Jérusalem et contre des Infidèles) ni aucun roi qui puissent situer son récit sur la frise chronologique de l'histoire de France parce que s'il le faisait, ça l'obligerait à se documenter et à faire un travail de fond alors que, de cette manière, il suffit de dire qu'on torture les innocents, qu'on mange avec ses doigts sur des "tranches de pain" (dixit, super niveau de lexique, non ?) , que les hommes d'Eglise sont tous des raclures de bidet, que les pucelles sont mariées à treize ans, qu'un chevalier possède une épée, une armure et un destrier (sans blague !) et que les médecins sont des charlatans pour que le peuple soit content et se croit érudit sur la période. Ne manque que l'huile bouillante ! Vraiment, merci Mr Brussolo pour ce degré zéro d'érudition.

L'aspect polar, le seul qui reste quand on a fait son deuil du roman historique, est complètement prévisible, je suis désolée d'avoir à le dire, au risque de blesser certains lecteurs mais franchement, les pièces du puzzle se mettent en place toutes seules les unes après les autres sans que le lecteur ou le héros ait à se triturer les méninges. Les indices et les témoignages tombent à point nommé, tout droit du ciel, comme c'est commode ! et totalement dénué d'intérêt...

Non, vraiment, si Serge Brussolo voulait par ce roman donner une illustration de l'obscurantisme médiéval, franchement, je me demande qui il a pu convaincre qui n'ait déjà su tout ce qu'il se complaît à étaler dans les pages de ce pseudo roman historico-policier.
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Attention : faites lire cette critique à un goûteur avant de la consommer !

Pour ma première incursion dans l'univers de Brussolo, je ne suis pas déçu. "Le Château des Poisons" est un polar médiéval fort réjouissant. Il est ici important de souligner que ce roman n'est pas, à proprement parler, un roman historique, et je ne crois pas d'ailleurs que l'auteur n'ai jamais eu cette intention lorsqu'il l'a rédigé.

Jehan de Montpéril fut fait chevalier par un concours de circonstances improbable, lui qui était bûcheron. Mais de chevalier, il n'a que le titre, étant fort désargenté et, par conséquent, sous-équipé. Mais Jehan possède pour lui une carrure impressionnante et il a acquis, avec le temps, la "science des routes". Il s'est donc fait routier et escorte divers personnes à bon port, sur des routes pleine de ce rude caractère typiquement médiéval. Un beau jour, le voilà qui est chargé de convoyer un moine "gras à lard", au château du seigneur d'Ornan de Guy qui s'apprête à convoler en juste noce avec la (très) jeune, et néanmoins fort désirable, Aude de Chanterelle. En chemin se greffe la troublante Irana, troubadour de son état. La joyeuse troupe arrive bientôt en vu des murailles du castel et, si l'atmosphère est à la fête, il ne faut pas longtemps pour que des événements inquiétants se produisent...

Atmosphère : voici justement un des maître mot de cette histoire. Car, si de la vérité historique on peut affirmer allègrement que Brussolo s'en tamponne les gonades avec une patte d'ours, il s'y entend néanmoins pour créer et entretenir une atmosphère "médiévale". Comme dirait un pote, ça sent la poutre et la vieille pierre. L'enchaînement des divers péripéties auxquelles est confronté Jehan se fait sans temps morts et le style vif, et empreint d'une certaine violence "rentrée", adopté par l'auteur fait merveille (le tout allègrement assaisonné de locutions latines, l'atmosphère c'est d'abord une histoire de mots).
Je ne suis pas un grand spécialiste des polars mais, peut-être que certains d'entre eux, sourcilleux, pointilleux, tatillons, bref empreints d'une rigidité orthodoxe, trouveraient à redire (et les mêmes tatillons du roman historique s'allieraient avec eux).
Personnellement l'aspect "enquête" m'a paru plutôt rondement mené, même si Jehan de Montpéril ce n'est pas Guillaume de Baskerville et son credo est plutôt de se faire balader par les événements. Mais armé d'une éthique, il faut le dire assez inhabituelle pour un gueux, et, malgré les restes d'une éducation paysanne rustre, faisant preuve d'un anticléricalisme fort réjouissant, il n'a pu que susciter ma sympathie.

En bref, si vous aimez le moyen-âge, avec les yeux d'un môme (et pas seulement ceux d'un universitaire) et que les polar vous plaisent (mais pas seulement pour la précision millimétrique de coucou suisse de l'intrigue), alors ce bouquin est pour vous.



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Les romans de Brussolo sont souvent courts (250-300 pages en moyenne) mais pas besoin de plus de pages pour saisir une atmosphère, et pour que l'histoire soit intéressante.
Dans cette première aventure mettant en scène le chevalier Jehan de Montpéril, nous le suivons, accompagnant un moine jusqu'à un château où un mariage doit être célébré.
Mais de vilaines choses vont se produire...
L'histoire démarre assez rapidement et nous plonge dans un moyen-âge parfaitement reconstitué, où la religion et les superstitions ont un rôle essentiel dans la vie de tous les jours.
Le chevalier Jehan est assez sympathique et plutôt intelligent, même s'il a parfois du mal à discerner la réalité quand autant de phénomènes étranges semblent arriver.
Une bonne petite aventure sans prétention qui tient bien la route, avec des rebondissements en pagaille.
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Après "Hurlemort" et "l'armure de vengeance", Serge Brussolo explore les recoins du Moyen-Age pour nous en faire visiter les coins les plus obscurs.
Nous allons croiser les chemins de l'ancien bûcheron Jehan devenu chevalier de Montpéril grâce à son courage et son physique et de la trobairitz Irana qui enchante avec charme les cours seigneuriales de ses chansons paillardes. Tous 2 vont devoir combattre les fourberies du malin à moins que ce ne soient intrigues et conjurations de certains personnages à l'esprit retors et à l'empoisonnement facile.
J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver l'atmosphère romanesque des récits de cet auteur, roman à suspense avec de multiples rebondissements qui tiennent le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page. J'ai passé un excellent moment!
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Un vieux reste de superstition paysanne le poussait à faire confiance aux reliques. Il n'ignorait pas que c'était une erreur. La magie n'existait que dans les fables merveilleuses des légendes bretonnes de la Table ronde. Aujourd'hui le monde était vieux, dégagé de la nuit des anciennes croyances. Sans doute ne parviendrait-on plus à inventer davantage de machines ou de remèdes ? Tout était connu, et les clercs étaient les premiers à proclamer qu'on arrivait au bout du savoir humain. Chercher à comprendre encore plus aurait relevé du péché, car ç'aurait été entrer par effraction dans le domaine du divin.
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Jehan détestait les clercs en robe de bure, tous gras à lard, qui vivaient plus longtemps que le pauvre monde. Des profiteurs monnayant fort cher leur savoir et leurs tours de passe-passe théologiques auprès de tous ceux qui avaient les moyens de s'acheter une conscience de nouveau-né.
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Jusqu'à présent, il avait toujours considéré les chevaliers comme une race à peine humaine. Des centaures. Des hommes nés pour détruire, qui ne connaissaient qu'un seul geste : donner la mort. Gens de fer, gens de destruction, hommes couverts de mailles d'airain qui ne savaient que couper bras, têtes...et se seraient trouvés bien en peine de fabriquer une paire de sabots ou un pot de terre.
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Les moines aimaient le diable bien plus qu'ils ne le prétendaient car c'était sur sa présence, supposée permanente, que reposait tout leur pouvoir.
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Il se dit que Lancelot ou Perceval aurait refusé l'or des marchands, mais il n'était ni Lancelot ni Perceval. Il était Jehan de Montpéril, l'ancien bûcheron devenu chevalier errant par la force du fer et du sang.
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Vidéo de Serge Brussolo
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
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