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EAN : 9782809711714
176 pages
Editions Philippe Picquier (03/03/2016)
3.47/5   91 notes
Résumé :
Voici un chat errant, qui doit affronter les difficultés de la vie après la disparition de sa mère.

Voici une adolescente solitaire et renfermée qui vit seule avec sa grand-mère.

Tous deux se rencontrent dans un parc, et aussitôt, le chat croît reconnaître en elle un des ces êtres de légende qui comprennent le langage des chats.

C'est sûr, ils sont faits l'un pour l'autre !
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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Je me suis commandé ce petit livre pour voir si les chats coréens sont comparables à mes 4 Sacrés de Birmanie à la robe blanche, au museau noir et aux yeux bleus et mes 2 chats de gouttière belges, mais adorables.

Il n'y a pas grand-chose que je peux vous raconter sur l'auteure, sauf qu'elle est jeune et a fait des études de psychologie à l'université de la capitale de son pays, Séoul. Si j'ignore toujours la date, voire même l'année, de la naissance de Bu Hui-ryeong, j'ai par contre découvert le système des noms en Corée, avec le nom de famille que l'on écrit toujours en premier, Bu en l'occurrence, suivi du postnom qui est unique à l'individu, Hui-ryeong donc. Ce surnom consiste normalement en 2 mots séparés d'un tiret et la 1re lettre du 2ème mot ne s'écrit jamais avec une majuscule, sauf pour des artistes et grands sportifs de qui le nom se trouve réduit à 2 mots, telle la romancière Han Kang auteure de "La végétarienne" et "Pars, le vent se lève".
Autre exemple : Kim (= or) Yo-jong, la soeur charmante de Kim Jong-un, l'autocrate de l'autre Corée et l'ami du Donald Trump.

Ce premier livre de Bu Hui-ryeong traduit en Français a bénéficié d'un accueil favorable sur notre site de lecteurs avec déjà 32 avis de nos ami-e-s Babelionautes.

Je peux dès lors me limiter à tout d'abord signaler que je joins les critiques positives, car le récit du félin errant qui cherche un humain à apprivoiser m'a beaucoup plu et à quelques mots sur ma fine équipe de minets et matous.

Mon chat birman favori, que j'ai baptisé Branca (blanche) parce qu'une dame portugaise me l'a gracieusement offert, a eu 4 petits comme l'héroïne du livre et qu'un des 4, le dénommé Raya, a décidé de partir à la recherche d'un autre humain que votre pauvre serviteur, un qui comprenait apparemment mieux sa langue.

En lisant le roman de Bu Hui-ryeong, j'ai pu constater une ribambelle de similitudes entre son chat et mon quatuor exotique. Il est vrai aussi que la Birmanie ne se trouve pas si loin de la Corée du Sud, pour un chaton dynamique, bien entendu....
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Comme beaucoup de personnes, souvent ferventes lectrices de surcroît, j'aime infiniment les chats pour leur beauté et leur indépendance de caractère. Alors quand le libraire pose sur le comptoir de présentation un roman à la couverture ornée d'un chat confortablement étendu et au titre évocateur de Féline, je ne peux que craquer. Quand en plus ledit ouvrage émane des éditions Picquier que j'apprécie tout particulièrement, je paie les yeux fermés (merci le sans contact😊).

Revenons à nos minous. Ou plutôt à Minet, jeune chat errant, le narrateur de ce récit, qui apprend à la dure à se débrouiller pour survivre dans une grande ville. Entre la circulation, les clébards (qu'il méprise autant qu'il déteste), les humains, les matous teigneux sur la question du territoire, c'est chose ardu et dangereuse que de trouver pour se nourrir et où se reposer en sécurité.

Le coup de foudre pour une jeune humaine apporte de nombreux bouleversements dans sa vie, tant d'un point de vue matériel que mental. En la voyant, "je pris une décision : j'allais l'apprivoiser." Car c'est bien connu que ce n'est pas l'humain qui apprivoise le chat mais le contraire. Il a fort à faire, le mignon Minet, car Minyeong a le coeur et l'esprit encerclés de barbelés qui la blessent autant qu'elle peut faire mal à son entourage. Heureusement que la sagesse féline est là pour remédier aux incohérences et aux bêtises humaines!

Je pense que le roman de Bu Hui-ryeong plaira surtout aux amoureux des chats. A travers le regard vif de Minet, les attitudes souvent illogiques et souvent source de peines des êtres humains sont décortiquées. Ce n'est certes pas de la haute philosophie ni un traité spirituel - et ça n'en à aucunement la prétention  -  mais Féline permet de réadapter notre regard par rapport à nous-mêmes en le déplaçant à hauteur de chat. L'importance du moment présent, de faire coïncider son coeur et sa tête, la difficulté de s'intégrer, la solitude où l'on peut s'enfermer soi-même... autant de thèmes auxquels la société actuelle nous confronte. Une petite piqûre de rappel de bon sens, d'humilité et de discernement n'est jamais inutile.

Dr Minet, pour vous servir! En tout cas, une jolie découverte à la lecture agréable.
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Alors qu'il vit seul dans les rues de Séoul depuis que sa mère est partie sans explication, un jeune chat succombe aux charmes d'une adolescente aussi solitaire que lui. Mettant de côté sa méfiance naturelle, il s'approche de Minyeong, qui, pour lui, fait partie des ‘'hommes-chats'', ces êtres légendaires capables de comprendre les félins. Mais si elle l'emmène chez elle, le baptise Minet et l'impose à sa grand-mère, Minyeong ne veut pas le garder pour toujours. Très vite elle lui trouve un nouveau propriétaire. Or, Minet veut rester avec Minyeong. Et Minet est obstiné.

Un livre classé ‘'littérature jeunesse'', un chat et une jeune fille alanguis sur la couverture et l'histoire racontée par un chat qui explique comment il a apprivoisé une humaine…Avec tous ces ingrédients, on pouvait raisonnablement penser lire quelque chose de doux, de poétique, de drôle pourquoi pas ?
Hé bien que nenni ! D'emblée, on plonge dans le quotidien difficile d'un chat des rues. Pour Minet, il s'agit de se remettre de l'abandon de sa mère, de trouver de la nourriture et de survivre au jour le jour, en se méfiant des chiens, des humains, des voitures, des gros matous. Tout autour de lui, des ennemis en puissance.
Côté humain, ce n'est guère plus reluisant. Minyeong est une adolescente rebelle qui vit chez sa grand-mère et refuse de parler au téléphone avec sa mère. On sent beaucoup de souffrance chez cette jeune fille repliée sur elle-même et qui recueille des chats uniquement pour se faire de l'argent en les revendant.
Et pourtant, la magie opère ! Il y a tout de même de l'amour et de l'amitié dans ce livre. Minet est attendrissant, sage, philosophe et entêté. Plein de verve, il raconte son incompréhension des humains qui ne disent pas ce qu'ils pensent, ne font pas ce qu'ils disent et lui semblent bien compliqués. Et Minyeong n'est pas en reste. Derrière la carapace qu'elle s'est forgée, l'adolescente possède un coeur tendre prêt à aimer.
Hui-ryeong Bu propose une littérature jeunesse sans mièvrerie ni bons sentiments. C'est juste la vie comme elle peut l'être, douce mais aussi cruelle.
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Après " La vie rêvée des plantes", c'est le deuxième livre coréen que je lis.C'est le premier roman d'une jeune femme.

Quelle jolie histoire ! Je l'ai trouvée pleine de fraîcheur, de tendresse, d'émotion.Minyeong est une adolescente assez solitaire et sauvage, blessée dans son coeur,qui vit avec sa grand-mère, dans un quartier pauvre de Séoul.Elle nous est présentée par le narrateur de l'histoire, Minet, eh oui, c'est un chat...

Ils se sont rencontrés dans un parc et Minet a tout de suite senti qu'elle était , comme il l'appelle, " un homme-chat", c'est-à-dire un humain capable de comprendre le langage des chats.Lui, c'est un chat de la rue, qui tente de trouver sa nourriture dans les poubelles. Un adorable chat noir, qu'elle va prendre chez elle.Pour un temps seulement, car elle le revend ensuite à Han, un autre adolescent, en souffrance lui aussi, et qui va s'attacher à elle , cette drôle de fille.

On comprendra par la suite pourquoi Minyeong fait un "commerce" de chats et ce qui la rend souvent triste, à travers surtout un voyage en train qu'elle effectuera , en compagnie de Minet et de Han.

J'ai beaucoup aimé que le récit soit fait par le chat: on découvre le monde extérieur, les rues de la ville, les maisons, à travers son regard et son odorat.Notamment des aliments typiquement coréens, qui attirent beaucoup le chat, comme les fameux " kimbap", ces rouleaux de riz et de légumes entourés d'algues noires, que la grand-mère vend dans la rue.Je trouve que l'auteur a bien su rendre cet univers félin.et lorsque le chat s'exprime , les paroles sont en italiques pour les démarquer des échanges humains.Les réflexions qu'il livre sont amusantes mais souvent aussi profondes et justes.Par exemple, il constate:" Cela ne faisait pas longtemps que je vivais parmi les humains, mais j'avais appris une chose:leurs paroles et leurs actions n'ont souvent rien à voir avec ce qu'ils pensent réellement."

Le lien très fort entre le chat et l'adolescente est vraiment touchant.Vers la fin du livre, lorsque Minet comprend qu'il pourra vivre à côté d'elle, il est dit :" J'étais désormais le chat de Minyeong.Rien au monde ne m'aurait fait plus plaisir.Cela me rendait plus heureux que tous les saumons grillés,les blancs de poulet et les tranches de thon séché de la Terre."

La délicate photo de couverture illustre bien le thème du livre et s'accorde parfaitement avec l'aspect fusionnel et instinctif d'une belle rencontre et d'une amitié sincère entre un être humain et un animal.

Une lecture très agréable !
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Minyeong vit chez sa grand-mère à Seoul dans un petit apparemment qu'elle trouve miteux et elle revend des chats sur Internet pour arrondir le maigre salaire de sa grand-mère, vendeuse de kimbap à la sortie de stations de métro.

Puis un jour, elle rencontre notre narrateur, un chaton noir qu'elle baptise "Minet" au grand dam de ce dernier. Elle ne veut pas s'y attacher, mais Minet l'a choisie elle et pas un autre humain, car il a reconnu en elle les "homme chats" dont sa mère lui avait parlé.

Petite lecture sympathique entre deux lectures qui le sont moins. Ce livre estampillé "jeunesse" a tout de même plusieurs niveaux de lectures.
La romancière y met en parallèle les destins d'un animal et d'un humain qui se comprennent de manière plus ou moins maladroites. Cela lui permet d'attirer notre attention sur la philosophie de ses deux êtres face à la vie alors que tous deux se sentent abandonnés par leur mère et doivent apprendre à voler de leurs propres ailes. Ce récit montre à quel point être indépendant ne signifie pas être misanthrope ou associal.

J'ai beaucoup aimé cette lecture courte mais profonde qui nous amène à considérer nos rapports aux autres racontée du point de vue d'un animal domestiqué et qui apprend le compris , et parvient à parler d'inégalité, de harcèlement à l'école, d'adolescence et de certains aspects de l'éducation (scolaire autant que familiale) dans la société coréenne de manière subtile.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Il arrive parfois que les humains se montrent plus sages que nous [les chats], mais pas toujours. Sur deux points, ils sont particulièrement bêtes. Tout d'abord, ils sont incapables d'oublier le passé. Ensuite, ils s'inquiètent à l'avance de l'avenir. Du coup, ils ratent le plus important : le présent. Ils ignorent la valeur de ce qu'ils possèdent. Ils désirent toujours ce qu'ils ne peuvent pas obtenir. Quelle bêtise!
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Il arrive parfois que les humains se montrent plus sages que nous, mais pas toujours. Sur deux points, ils sont particulièrement bêtes. Tout d'abord, ils sont incapables d'oublier le passé. Ensuite, ils s'inquiètent à l'avance de l'avenir. Du coup, ils ratent le plus important : le présent. Ils ignorent la valeur de ce qu'ils possèdent. Ils désirent toujours ce qu'ils ne peuvent pas obtenir. Quelle bêtise !
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Quand j'étais enfant, raconte Bu Hui-ryeong, l'image qu'on avait des chats en Corée était assez négative, on les considérait comme des animaux maléfiques. Mais moi, déjà toute petite, j'adorais les chats. Je les trouvais très beaux et mystérieux.
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Han comprend rarement ce que je lui dis. Mais nous, les chats, savons écouter les humains, avec bien plus d'attention qu'ils ne s'écoutent entre eux. C'est peut-être pour cette raison qu'ils nous ouvrent facilement leur coeur.
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Les chats sont plus intelligents que les chiens; vous ne trouverez jamais huit chats pour tirer un traîneau sur la neige.

Jeff Valdez
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