Merci à Babelio et aux Éditions Des Femmes Antoinette Fouque pour ce livre.
Un ouvrage très intéressant, mais parfois assez lourd à lire.
La présentation de l'ouvrage annonce la couleur en annonçant clairement que la liste des 20 historiennes présentées dans leur ouvrage n'est ni objective, ni exhaustive. Comme ils le disent dans l'introduction, ils ont aussi choisi de faire découvrir au public ces historiennes par 20 historiens, collègues… Un choix que l'on approuvera ou pas, mais qui permet de rendre hommage à celles qui ont réussi (ou réussissent) dans ce milieu encore très masculin.
Les présentations faites ici sont relativement inégales dans le sens où les auteurs ont des plumes différentes. Certaines sont plus fluides, plus agréables à lire que d'autres.
Chaque présentation commence par une petite introduction, suivie d'une courte biographie-cursus de l'historienne permettant de comprendre comme elle est arrivée en Histoire et qu'elles pouvaient être ses affinités avec les sujets qu'elle allait traiter.
S'ensuit des présentations (et « analyses ») des divers travaux menés au cours de sa carrière, ainsi que l'explication de l'apport de sa « vision » de son sujet, de la manière dont elle abordait un thème.
Ce sont ces parties qui sont parfois les plus difficiles à lire. En effet, quand on évolue hors du monde de l'Histoire (ce qui est en partie mon cas, je ne suis qu'archéologue) il est parfois compliqué de comprendre le domaine de travail de l'historienne, mais aussi en quoi son approche put être originale. C'est à la lecture de ces parties que je me suis dit que ce livre était plutôt destiné à un public d'historien.ne.s.
Chaque présentation se termine par une bibliographie (sélective) de l'historienne. Mon seul regret, dans cette partie, fut de constater que les références des historiennes étrangères étaient dans leur langue maternelle. Ce n'est pas une volonté (ou une faute) des auteurs, mais probablement un problème lié à la non-traduction des ouvrages. C'est un peu frustrant.
Un livre que j'ai trouvé très intéressant, même si certains passables sont difficiles à lire.
Par contre, ce n'est pas un livre à mettre entre toutes les mains, hélas. Je pense que les auteurs, malgré un effort visible, n'ont pas su rendre les choses assez abordables pour le néophyte.
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Politiser les rapports entre hommes et femme ne consistait pas à y distinguer des attitudes conservatrices ou progressistes, mais à révéler, dans le sillage de Michel Foucault, la dissémination des lieux de pouvoir, à considérer que le pouvoir est peut-être le plus prégnant là où il se déclare le moins.
Il est bien connu que des événements vécus de prime abord comme de obstacles, des échecs, des injustices, peuvent paraître avec le recul avoir orienté une existence vers des mondes insoupçonnés, des perspectives inattendues et au final une vie peut-être plus riche, plus variées en tout cas qu'elle ne l'aurait été si elle avait suivi le parcours bien balisé auquel elle semblait destinée.
Il y a quelques chose de féminin dans cette stratégie d'approche décentrée ; non parce qu'un tour d'esprit proprement féminin, mais parce que la position périphérique que leur a longtemps assigné la société, les invitait à considérer le monde à partir de ce décentrement. Elles en ont extrait une capacité à la fois critique et heuristique qui a modifié le cours de la réflexion historique.
Vivre à Plozevet
Onze ans après l'étude menée par des chercheurs de la DGRST et du CNRS à Plozévet dans le Finistère, qui a aboutit à la publication de deux livres, "Commune en France : La
métamorphose de Plodemet" (
Edgar Morin, 1967) et "Bretons de Plozevet" (
André Burguière, 1975), Antoine Dumayet rencontre les habitants de la petite commune bigoudène pour tenter de mesurer l'impact de ces
enquêtes...