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Freddy Michalski (Traducteur)
EAN : 9782743603342
496 pages
Payot et Rivages (02/03/1998)
3.94/5   113 notes
Résumé :
Dave Robicheaux connaît la famille Sonnier depuis toujours. Il est allé à l’école avec Weldon, a servi au Vietnam avec Lyle et a même été l’amant de Drew. Aujourd’hui Weldon est marié et vit de ses puits de pétrole, Lyle est devenu prédicateur. quant à Drew, elle a fondé une section d’Amnesty International et trompe sa solitude avec des amants de passage. Un jour, la maison de Weldon est mise à sac par deux tueurs de la mafia de la Nouvelle-Orléans et on retrouve Dr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Cela ne fait que deux ans que je commence à m'immerger dans l'oeuvre de James Lee Burke, et pour l'instant, c'est bien parti pour que j'accélère mon rythme de découverte de la série " Dave Robicheaux ".
Il faut aussi que j'avoue que des que j'ai terminé un bouquin de cette série, je ne peux m'empêcher de surfer sur le net en faisant des recherches sur les lieux évoqués et même sur les spécialités culinaires de la Louisiane...C'est dire que l'immersion a été totale dans l'ambiance bayou !!
Dave Robicheaux va se retrouver à enquêter sur une fratrie qu'il connait depuis son enfance et qui semble mêlée à de curieux événements. Très vite, le rythme s'accélère et l'enquête semble mener vers plusieurs pistes. Heureusement pour Robicheaux, son ami Clete Purcell est présent pour lui donner à un coup de pouce à sa manière...Je reconnais que certaines de ses répliques, assez savoureuses, m'ont bien fait sourire....
J'adore retrouver Robicheaux dans son univers si caractéristique, et James Lee Burke restitue avec authenticité et réalisme son environnement. de plus, le petit monde de Robicheaux , avec la petite Alafair en tête est vraiment attachant.
C'est rassurant pour moi de savoir que j'ai déjà les tomes suivants dans ma PAL...
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L'éternité c'est long. Surtout vers la fin (Woody Allen)

.Avec "Une tache sur l'éternité", j'entamai mon 5ème roman consacré aux enquêtes de Dave Robicheaux.
Faut-il y voir un effet de lassitude ? j'ai refermé ce livre un peu déçu.

L'histoire est plus linéaire que d'habitude.
Elle débute avec une enquête suite à des coups de feu tirés sur la maison de Weldon Sonnier.
Dave Robicheaux connaît bien la famille Sonnier depuis son enfance (de toute façon, on a toujours l'impression qu'il connait les 3/4 de la population de Louisiane).
Chez les Sonnier, il y a Weldon, un ancien pilote d'Air America empêtré dans ses relations avec des trafiquants, Drew avec qui Dave a eu une aventure il y a longtemps et Lyle, un ancien de ses soldats au Vietnam, devenu aujourd'hui prédicateur.
Il semble même que le père, porté disparu depuis longtemps, rode à nouveau dans les parages.

La situation prend une autre tournure quand un flic se fait descendre dans la maison de Weldon.
Robicheaux va tente de démêler les fils qui relient la famille Sonnier à la Mafia locale et aux milieux politiques d'extrême-droite.

L'habitué de James Lee Burke ne sera pas dépaysé.
On retrouve les personnages habituels : Bootsie, Alafair, Baptist, Clete Purcel...

On retrouve également les ingrédients traditionnels qui structurent Robicheaux : le traumatisme de la guerre du Vietnam, la lutte contre l'alcoolisme, la Foi, l'introspection, la nostalgie et la fêlure autodestructrice.

On retrouve enfin, tous les parfums de la Louisiane : des orgies de crevettes, les sandwiches torpilles, les ragoûts de crabes, les Jax à long col et le Dr Pepper, les noix de pacane, les pastèques à peau zébrée, le Bayou Teche, les sténotaphrums, les cyprès, les ragondins, les lépidostées...on s'appelle "Podna", on cause cajun...

Et pourtant cette fois, j'ai moins accroché. J'ai trouvé que Burke tournait un peu en rond avec son personnage qui se comporte de manière convenue (comme d'aller provoquer systématiquement les “méchants” en mettant sa famille en danger) et surtout, que son style était curieusement affadi.
Par exemple, dans ce livre, les bouteilles sont systématiquement emperlées d'humidité ou de buée et quand on finit par le remarquer, c'est agaçant.

Mais heureusement, on retrouve aussi ce qui fait le charme et le caractère unique du flic de New Iberia.
Ses tourments : “un jour sur deux, je démarre par une dépression nerveuse”, sa terrible lucidité : "…aux heures avancées de la nuit, je n'avais jamais fait preuve de raison ni de logique, aussi bien comme alcoolique pratiquant qu'ivrogne repenti", " Les êtres qui me sont les plus proches se distinguent toujours...Ce sont eux les invalides de l'âme"...

Et puis, le meilleur, à méditer au moment où l'Amérique joue à se faire peur : " Chaque fois que je vois un homme politique sur fond d'étendards américains essayer de nous convaincre du bien-fondé d'une politique particulière ou d'une action précise qui nuira ou fera mal à autrui....je m'arrête et me demande ce qu'auraient à en dire mes amis à la cervelle enfumée…je prends conscience que la rhétorique ne serait sur eux d'aucun effet, car pour ceux dont l'enfance avait connu les blessures les plus profondes, les paroles à finalité morale ne servaient que trop souvent de masques à des actes de cruauté" ..et enfin : "il tient sous ses doigts la mesure d'un pouls de ténèbres et pareil en cela à tous les escrocs, tous les trompeurs, il sait que son public souhaite être berné".

Pas mieux.
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Déjà le cinquième tome!

Punaise, qu'est-ce que j'aime ça. La saga de Dave Robicheaux incarne pour moi pleinement, ces derniers mois, ce que j'adore avec la lecture. On peut bien lire ce qu'on veut, quand on veut, mais une chose est bien certaine, c'est pour moi le seul médium me faisant vivre ce genre d'épiphanie qui me gagne à la fin de chacun des romans de Burke.
"La Pluie de Néon", c'était un roman que j'avais depuis quelques années, qui traînait là sans que je n'y prête véritablement attention. Ma prof de français de collège (eh oui! on garde contact quand on prend de si bons conseils!) me l'avait acheté, en me promettant que cela me réconcilierait avec le roman noir. Parce que franchement, c'est pas vraiment ma tasse de thé, en temps normal. Et voilà, un jour je le prends et je me dis qu'il faut bien se lancer. Et c'était une phase où je ne faisais que lire de l'imaginaire, livre après livre. Retourner à la sensorialité d'un quotidien sans sortilèges ni monstres paraissait une bonne idée!
Et nous y voilà. En quelques mois, j'ai dévoré les 4 tomes d'après et en suis maintenant à ce qui s'approche le plus de "l'addiction du lecteur". C'est une excitation sans borne qui me gagne dès la première page lue, un plaisir en plateau pendant toute la lecteur, et une extase incandescente une fois l'histoire contée et lue.
Burke est une merveille d'écrivain. Les mots me manquent pour en parler.

Robicheaux est de nouveau aux prises avec son passé: la famille Sonnier, intimement liée à Dave, est victime d'agressions répétées. Il a fait le Vietnam avec le cadet, est sorti avec la fille et était ami de l'ainé. Et les voilà, ces trois Sonnier, portant leur lourde croix jours après jour. Parce que leur enfance était bien loin d'un paradis terrestre, et entre secrets et violence, elle s'est faite le lit de vices explosifs motivant notre intrigue.
Et Dave, avec tout ce que l'on aime chez lui, fera sa justice. Quel beau personnage, à fleur de peau et souffrant d'humanité. Il fait des erreurs et des actes de bravoure, et est en permanence en lutte contre cette part de lui-même oscillant entre les bitures et les règlements de compte. Et Burke sait y faire en dialogue: les répliques de Robicheaux sont toujours aussi savoureuses, particulièrement lorsqu'il décide de "mettre une pression" à quelqu'un.

Voici donc une nouvelle critique, répondant de façon harmonieuse aux quatre premières. Tous ces romans sont des petites perles, dont il faut profiter de l'éclat sans modération. Que l'on aime ou pas le roman noir, la véritable question est toujours la suivante: aimez-vous les grands livres?
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Il est difficile pour moi de commenter un livre de James Lee Burke, car je suis conscient que je manque de réalisme et de recul sur mon analyse.
Je ne vous cache pas que James Lee Burke est mon auteur préféré...
C'est toujours avec un plaisir non feint, que je savoure les "Robicheaux" tout comme je savourerais un Single malt hors d'âge...
Ça peut paraître exagéré pour certains, mais nous avons tous nos défauts, non ? et je consomme avec modération mes "Burke" et le Whisky aussi, surtout le Whisky....

Une tâche pour l'Éternité est un joyau.... La présence d'Alafair renforce la beauté de l'histoire.
Je ne tiens pas à raconter en long et en large le fil de l'histoire... Il faut déjà avoir lu les précédents "Robicheaux" pour savourer Une tâche pour l'Éternité.... comme pour certains Single malts : ils s'apprécient si votre palais à déjà goûté aux effluves délicates du malt tourbé....

En conclusion, je regrette qu'il n'existe que 5 étoiles pour les notations car il y a vraiment des livres d'exceptions...
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Dave Robicheaux 5 : Une tache sur l'éternité (1990)

Au début de cette 5e aventure, Dave Robicheaux est toujours entouré de sa femme Bootsy et de sa fille adoptive Alafair, et il travaille encore pour le shérif de New Iberia. Son ex-collègue de la police de la Nouvelle Orléans, Cletus Purcell, gagne tout doux son pécule comme privé pour des prêteurs de caution, à courser des prévenus qui ont pris le large. Mais on a d'abord à faire aux amis d'enfance de Dave, les Sonnier, d'ex-enfants martyrs qui connaissent quelques déboires pas très limpides : Weldon semble être la cible d'un tireur professionnel, et un flic se fait purement exécuter la nuit dans sa maison ; l'immonde père Sonnier semble refaire surface, complètement défiguré à la suite d'un vieil accident qui était supposé l'avoir éliminé du monde des vivants. Quels rôles tiennent Joey Gouza, une pourriture maffieuse dont les hommes de main sont de vrais monstres de foire, et Bobby Earl, politicard raciste et beau-frère de Weldon ? Mais la danse serait trop simple sans Lyle Sonnier (qui, après le Viet Nam, s'est muté en un prédicateur télégénique étrangement sincère), et sa soeur Drew, amazone d'Amnesty International prête à tout pour sauver la peau de Weldon… Dave a un mal de chien à démêler ce sac de noeuds car les Sonnier ne sont pas très causants.

Rien à dire, on ne s'installe pas dans la routine. Burke arrive à surprendre encore grâce à sa galerie de salopards hors norme, et néanmoins très crédibles. La sauce est toujours violente et lyrique, mais l'auteur semble connaître une petite baisse de forme : des métaphores hardies voire saugrenues se répandent d'une façon étrangement homogène dans la bouche de divers personnages, et le roman subit quelques longueurs avant les derniers chapitres. Mais il y a encore de la marge, le texte restant tout de même captivant et le style d'un très bon niveau.
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Au matin, le soleil se leva aussi rose que la fleur du même nom au-dessus des saules pleureurs et des cyprès morts du marais, noyés sous les nuages de brume qui roulaient au sortir des criques.
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Les êtres qui me sont les plus proches se distinguent toujours des autres
par une différence significative dans leur apprêt et leur maquillage.
Ce sont eux les invalides de l'âme, les écorchés vifs,
ceux-là même qui ont subi une blessure psychologique
qu'ils ne seront jamais à même de définir,
ceux dont les yeux brillent d'une lueur messianique
ou dont le regard vous arrive en coin,
à croire qu'un tank M-1 est sur le point de forcer le passage au travers de leurs fortifications mentales.

Ce sont eux qui conduisent leur décapotable, capote baissée,
lorsqu'ils pénètrent au volant de leur véhicule sur le banc de lavage automatique,
ce sont eux qui font pousser aux prêtres et aux psychiatres
des soupirs de désespoir,
qui laissent médusés les contrôleurs fiscaux venus vérifier leurs avoirs,
qui transforment les réunions publiques en zones franches avec tir à vue,
qui vont même jusqu'à s'effrayer en personne en se réveillant au milieu de la nuit,
convaincus d'avoir laissé les lumières allumées,
avant de prendre simplement conscience qu'il s'agit tout bonnement de leurs têtes qui luisent doucement dans l'obscurité.

Mais ce sont eux qui nous sauvent de nous-mêmes.
Chaque fois que j'entends, chaque fois que je vois
un homme politique ou un chef militaire, sur fonds d'étendards américains,
essayer de nous convaincre du bien-fondé d'une politique particulière
ou d'une action précise qui nuira ou fera mal à autrui,
lorsque je me sens moi-même presque convaincu que le souci humanitaire
se doit d'être mis de côté sur la simple justification de l'intérêt d'un bien plus grand,
je m'arrête et me demande ce qu'auraient à en dire
mes amis à la cervelle enfumée.

C'est alors que je prends conscience que la rhétorique
ne serait sur eux d'aucun effet,
car pour ceux dont l'enfance avait connu les blessures les plus profondes,
les paroles à finalité morale ne servaient que trop souvent de masques à des actes de cruauté.
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La pluie tomba avec violence durant la nuit, et au matin, le soleil se leva jaune et brûlant, tressé de guirlandes de brumes au-dessus des marais. je me levai tôt et descendis au ponton aider Batist à ouvrir la boutique avant de prendre le petit déjeuner en compagnie de Boostie et d'Alafair dans la cuisine. L'arrière-cour était mouillée, encore bleutée de pénombre, et le mimosa en pleine floraison brillait comme une tache de sang à l'endroit où le soleil frappait le somment de l'arbre.
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Le sang avait quitté sa figure. Les joues étaient blêmes. C'est alors qu'une étrange transformation s'opéra sur le visage. La peau se tendit sur les méplats osseux, le regard s'anima d'une lueur uniforme et venimeuse brillant de reflets verts jaunâtres, de celles qu'on voit seulement chez ceux-là même qui sont parvenues brillamment, des années durant, à masquer la propension à la cruauté qui les habite.
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Il est des moments dans l'existence où l'on croit que les derniers plans du film de la vie viennent de sortir de la bobine avec un claquement sec. Suffit-il qu'un de ces moments survienne, et votre propre sang gronde à vos oreilles avec un bruit de tonnerre, comme des vagues qui viendraient s'éclater sur un récif de corail, ou des centaines de pieds qui martèleraient la terre avec un bruit sourd.
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Vidéo de James Lee Burke
?Robicheaux de James Lee Burke aux éditions Rivages/Noir ??https://www.lagriffenoire.com/1011046-nouveautes-polar-robicheaux.html ? ?Dans la brume électrique de James Lee Burke aux éditions Rivages Noirs ?? https://www.lagriffenoire.com/28333-poche-dans-la-brume-electrique.html ? ? ? Chinez & découvrez nos livres coups d?coeur dans notre librairie en ligne ? ?? lagriffenoire.com ? ? Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv ? ? Notre Newsletter ?? https://www.lagriffenoire.com/?fond=newsletter ? Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel ? ? ? #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #sudradio #conseillecture #rentréelittéraire2019 #éditionsseuil #éditionsxo #éditionsbuchetchastel #éditionspocket #éditionsflammarion #éditionsfleuve #éditionsactessud #éditionsgallimard
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