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EAN : 9782919176342
315 pages
Aux forges de Vulcain (08/01/2015)
4.27/5   11 notes
Résumé :
Quel lien peut-il bien exister entre une chèvre qui, faute de pattes, est obligée de barboter dans un étang arrimée à un radeau, une femme dont le dernier petit ami était l’ange de la Mort en personne, un abattoir à humains, un guerrier médiéval qui ne sait qui choisir entre sa femme et son chien, un homme indestructible mais qui l’ignore, un couple d’amants littéralement collés l’un à l’autre et qui deviennent des gourous du sexe, et bien d’autres encore ?
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Attention, cette lecture n'est pas à mettre entre toutes les mains !

Seuls les individus capables de comprendre et d'apprécier le second (voire troisième) degré sont jugés aptes à se plonger dans ce recueil. Pour les autres, je décline toute responsabilité pour les dommages (moraux) qu'ils pourraient avoir subits.

Tous traités avec un humour caustique, ces 31 textes, qui n'ont comme point commun que l'humour décalé de leur auteur m'ont convaincue que l'on peut rire de tout tant que c'est joliment écrit.

Pour ma part, je jubile quand le pire me fait sourire et quand l'humour, surtout noir, est assorti à de jolis jeux de mots. J'ai même poussé le vice à relire plusieurs fois certains passages tant je les trouvais bien tournés.

Il faut bien l'avouer, Alex Burrett maîtrise son sujet, écrire oui, mais écrire comme tout le monde, non ! Et c'est avec son imagination débordante qu'il nous vente les endroits que jusqu'ici nous espérions ne pas visiter : l'enfer par exemple, transformé pour notre plus grand plaisir en lieu de villégiature. Il nous offre également sa vision du couple quelque peu déjantée ou encore nous parle avec affection de nos bêtises d'enfance dont toute la famille n'a de cesse de parler et qui nous laissent perplexes, car, franchement vous vous voyez vous en assassin de cochons d'Inde ?

Ici, le grotesque côtoie le machiavélique, l'impensable se mêle au pragmatisme et votre meilleure amie sort avec l'ange de la mort.

Stupeur, on ose parler d'un abattoir pour être humains pendant que les rats analysent la façon dont les loups se sont rapprochés des « chasseurs-cueilleur » ((oui, c'est bien de nous dont Alex Burrett parle, à l'époque où les mâles se promenaient encore avec leur peau de bête (sur le dos) et le gourdin (à la main)). Ne riez pas, c'est très sérieux ! Cet acte, ouvrant la route de la domestication, les amènera des millénaires plus tard, à évoluer pour devenir le meilleur ami de l'homme. Mais le rat, futé, ne compte pas attendre que la symbiose fasse effet. Pas de temps à perdre, il passe à l'action.

Coup de coeur pour « Morbides fréquentations », l'histoire de l'ange de la mort amoureux de votre meilleure copine, « Pots de colle » et ce couple fusionnel au sens propre comme au sens figuré et « Comment canaliser sa colère en cinq leçons », ou le système est prévu pour éliminer toute trace de violence même modérée (ou pas).

Et mon histoire favorite, celle dont ce recueil porte le titre « Ma chèvre s'est mangé les pattes », car il faut bien l'avouer, c'est avec douceur qu'elle nous projette dans l'univers fantasque et décalé d'Alex Burrett.

Trente et une histoires à savourer lentement pour que le pire vous fasse du bien.

Merci à l'éditeur « Aux forges de Vulcain » d'avoir publié cet ouvrage jubilatoire.

Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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Certes inégal (c'est logique pour 31 nouvelles) mais incontestablement réussi. L'auteur a beaucoup d'imagination, même si ce n'est pas aussi ahurissant que certains le disent. Mais quand même, lisez donc "Pots de colle" par exemple ! Et aussi Le gros Tom et ses réflexions très sensées (puisque les vers de terre ont le droit de dévorer les cadavres dans les cimetières, pourquoi nous humains n'aurions nous pas ce droit ?)
J'ai personnellement aimé l'idée de textes très courts, n'obéissant pas aux canons déprimants de la nouvelle (chute, etc...).
A noter que l'auteur nous prend souvent à témoin, nous parlant en une phrase de l'écriture du texte que l'on est en train de lire. Histoire de nous rappeler que nous sommes face à un exercice littéraire.
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Je ne vous ferais pas le petit laïus sur la qualité de l'objet livre. Une couverture qui accroche l'oeil, un livre que l'on lit sans le casser parce qu'il s'ouvre bien et le papier est de bonne facture...
J'avoue que le titre me faisait un peu peur, je sais que les Éditions Aux Forges de Vulcain peuvent aller très loin dans leur imaginaire et leur humour. La quatrième de couverture n'est guère plus rassurante sauf si comme moi vous avez un humour parfois très décalé !
Je suis plutôt amatrice de roman, avec un besoin de m'installer dans une narration mais je suis attirée aussi par les nouvelles qui savent en quelques pages vous propulsé dans une histoire incroyable.

Tout ce préambule pour vous dire que j'ai succombé à l'univers d'Alex Burrett ! A quand d'autres histoires, voir un roman ???

Face à un recueil de nouvelles je me demande toujours s'il faut les lire dans l'ordre ou pas, alors j'ai commencé sagement mais au bout de quelques nouvelles je me suis rendu compte qu'elles étaient indépendantes alors j'ai pioché au gré de mes envies… souvent attirée par le titre. Il y en a deux qui sont liées « sensations (partie 1) (partie 2) » mais qui sont séparées j'ai gardé un certain intervalle pour les lire…

Les nouvelles ont des thématiques que l'on peut relier, alors on commence à se prendre au jeu pour savoir qu'est-ce qui les relie entre elle en plus de l'écriture de l'auteur. Les narrateurs changent ainsi que les lieux. La nourriture semble un fil rouge qui accompagne les histoires.

Le cannibalisme et l'autophagie viennent compléter toutes les façons de se nourrir pour survivre. Après avoir écrit cela je me dis que cela parle de survie et de vivre, d'exister !

La fameuse question me vient à l'esprit, en cette période où il y a une surabondance de nourriture : faut-il vivre pour manger ? ou Faut-il manger pour vivre ? Je pense notamment à la nouvelle « Compte rendu de visite à l'abattoir humain » un titre qui fait froid dans le dos ou qui titille la curiosité, j'ai beaucoup aimé comment sont transposés les problèmes éthiques que posent les abattoirs pour animaux (aujourd'hui) pour conduire les gens à accepter à passer à la casserole eux ou l'un des leurs.

Je ne vais pas passer en revu les 31 histoires car cela enlèverait du charme à la découverte, je n'effeuillerai pas la marguerite…

Il y a des titres qui font mouche à commencer par celui qui a été choisi pour le recueil et d'autres qui ne laissent rien transparaître.

J'ai été étonnée en avançant dans une nouvelle de ne pas aller là ou je croyais. J'ai beaucoup aimé cet effet de surprise qui emportent le lecteur encore plus loin qu'il ne croyait pouvoir le faire. Je pense notamment à la dernière.

L'auteur a le sens de la formule et j'ai noté quelques paragraphes qui ont accroché mon attention. L'enchaînement de certaines pensées enveloppe le lecteur… ou alors c'est que je suis influençable ! On y retrouve la marque de fabrique des Éditions Aux Forges de Vulcain le côté « poptu » populaire et pointu ! Et le côté je ris mais il ne faudrait pas… c'est trop cruel, trop acide… Ce n'est pas cynique, ni ironique… j'ai du mal à dire a quel type d'humour correspondent chaque nouvelles. Est-ce le côté anglo-saxon ? le mieux c'est de le lire et de venir me faire la causette…
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Ma Chèvre s'est mangé les pattes est un recueil de trente-et-une nouvelles. Certaines sont teintées de SF, de Fantastique ou de réalisme magique, l'ambiance d'autres ne déparerait pas dans un polar. Cependant, elles sont aussi quelquefois d'un réalisme des plus cyniques et pas si banal qu'on voudrait nous le faire croire. Drôles ou stressantes, souvent à chute, elles peuvent vous désarçonner à tout moment. On ne sait jamais sur quoi on va tomber au détour d'une page, ce qui rend ce recueil d'autant plus attrayant.
Ces textes courts flirtent de temps en temps avec l'absurde, notamment le premier qui a donné son étrange titre à l'ouvrage. Avouez quand même que cette histoire de chèvre éveille votre curiosité… L'humour caustique de ces récits est délectable, mais ils sont surtout d'une grande intelligence. Majoritairement écrits à la première personne, ils prennent la forme de confidences qui se révèlent bien moins anodines qu'on pourrait le penser de prime abord. L'auteur use souvent, à dessein, d'un ton clinique ou imitant une banale conversation entre amis pour renforcer le contraste entre ses propos et la normalité, ce qui rend le tout encore plus grinçant.
Les thèmes sont variés et, à l'exception de deux, les textes sont indépendants. La cohésion entre ces nouvelles naît de leur esprit cynique, de la finesse des réflexions de l'auteur et de cette ambiance si particulière qu'il a su créer. Il ne s'embarrasse pas de politiquement correct, mais discourt sur les travers et les misères de l'humanité comme s'il parlait de la pluie et du beau temps. À tout moment, la perception que vous avez d'un de ses récits peut basculer vers tout autre chose. L'écriture de nouvelles est un art difficile qu'il maîtrise à la perfection.
Au fil de cette lecture, on vous parlera des amours de l'ange de la mort (qui est un gars sympa), des dangers que mentir à un premier rendez-vous peut engendrer, de la gestion d'un abattoir pour humains ou d'un rat particulièrement ambitieux… C'est original, vif et intéressant.
Ce recueil, qui se lit très vite tant il est ludique et bien écrit, fut une excellente surprise.
Lien : http://livropathe.blogspot.f..
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Comme d'habitude, cet avis n'engage que moi et n'a aucune vocation à être universel.

Enfin, j'ai pu lire ce roman. L'attente fut longue, autant que la lecture fut rapide. Je l'ai vite fini, grâce à mes trajets en bus. Il faut dire que le format "nouvelle" s'y prête bien.

C'est aussi dû à la plume de l'auteur, un style aisé à lire. Si j'ai mis un 3, c'est plus un 3,5. Je reconnais la qualité de l'ouvrage, mais comme dans tout recueil de nouvelles, l'ensemble n'échappe pas à une qualité inégale. Et j'ai souvent été frustré, je dois dire, soit par les chutes, soit par le traitement de l'histoire. La faute n'en revient pas à l'oeuvre forcément, mais peut-être au fait qu'on me l'ait vendu comme un moment d'absurdité. Féru d'absurdité, à la Monty Python notamment ou - en format court - à la G@rp, j'ai trouvé que parfois ça n'allait pas assez loin. Mais c'est très personnel. Cela étant dit, il y a des phrases magnifiques, de belles nouvelles, de véritables pépites (avec une réelle émotion) qui jalonnent ce recueil.

Une impression qui restera donc positive, et j'invite les gens à se faire leur avis. La lecture sera agréable, je pense.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Je suis un rat. Un rat commun. Un rat Brun. Rattus Norvegicus. La situation est plutôt merdique pour mon espèce en ce moment. Alors j'ai cogité pour essayer de trouver une solution, et j'ai mis au point un plan d'évolution. Vous voyez probablement l'évolution comme un processus lent - et vous en voulez pour preuve ces images de singes se relevant doucement pour devenir des hommes; de poissons à qui il pousse des pattes; de dinosaures de plus en plus méchants. L'évolution est tout sauf lente. C'est pour ça que les scientifiques ne trouvent jamais le chaînons manquant. En fait, elle a lieu par bond.
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Devant ma confusion, il a tenu à m’expliquer le secret de l’immortalité : alors que le temps est une constante, ce n’est pas le cas du vieillissement. Pour résumer, dès qu’on a de la peine, on prend de l’âge. Chaque larme de chagrin est autant d’eau extraite d’un fruit qui au départ était mûr à souhait ; plus il s’en évapore, plus on se sent diminué. C’est ce processus que nous percevons comme le vieillissement. Les gens qui meurent à un âge canonique sont comme des pruneaux, malheureux, meurtris et tout ratatinés ; la vie qu’ils avaient en eux a été aspirée jusqu’à la dernière goutte.
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Si vous avez la chance de posséder un lopin de terre – peu importe qu’il soit juste assez grand pour y poser deux chaises pliantes et une bouteille de vin, ou au contraire assez vaste pour y faire gambader des troupeaux entiers de buffles – je peux vous garantir une chose : il se passera un tas de trucs dans votre recoin du globe dont vous ne saurez jamais rien. La terre est comme le temps : elle détient bien des secrets.
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Rien ne refroidit autant les ardeurs des mâles concupiscents que de voir l'objet de leur désir en compagnie d'un ringard.
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Heureusement qu'on peut encore compter sur le bon vieux complexe d'infériorité de ceux qui sont allés à l'école publique !
(in Technique mixte)
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Ma chèvre s'est mangé les pattes - My goats ate its own legs
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