AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Christine Barbaste (Traducteur)
EAN : 9782264043788
320 pages
10-18 (21/09/2006)
3.71/5   317 notes
Résumé :
Roman autobiographique choc, Courir avec des ciseaux est le récit tragi-comique d’une enfance et d’une adolescence hors des sentiers battus, aux États-Unis, dans les années 70 mais aussi une réflexion plus large sur la sexualité, le mariage et la société américaine.

Depuis sa plus tendre enfance, Augusten déteste l’école et le désordre sous toutes ses formes, et voue une passion quasi-obsessionnelle à tout ce qui brille: des stars qu’il voit à la télé... >Voir plus
Que lire après Courir avec des ciseauxVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
3,71

sur 317 notes
Il y a des livres, parfois, qui n'ont aucune éducation : vous les achetez un samedi matin, pensant passer un après-midi tranquille à bouquiner, et au lieu de vous détendre comme tout livre respectable l'aurait fait, ils vous secouent comme un prunier, vous donnent quelques paires de giffles, et vous laissent un peu groggy, à vous demander ce qu'il vient de vous arriver.

Tel est "courir avec des ciseaux", autobiographie d'Augusten Burroughs : sa vie commence déjà sous les meilleurs auspices, avec un père alcoolique, et une mère folle à lier. Après quelques scènes d'insultes et de menaces de mort, les deux parents décident de divorcer. Pour tenter de se construire, la mère d'Augusten consulte un psychiatre, le docteur Finch, et, tout à sa reconstruction émotionnelle, abandonne complètement son fils. Finch devient le tuteur légal d'Augusten, qui s'installe chez lui.

Malheureusement, Finch est beaucoup plus déjanté que les patients qu'il est sensé soigner, et fait des choix douteux. Comme essayer de former des couples avec ses patients. Comme fournir un cokctail d'alcool et de valium à Augusten pour faire croire à une tentative de suicide et lui éviter quelques mois d'école. Comme "offrir" sa fille de treize ans à un de ses patients de quarante ans sous prétexte qu'elle est assez mature pour décider elle-même de sa vie. Ou encore laisser Augusten s'initier à la sexualité à douze ans avec Bookman, jeune homme d'une trentaine d'années, ancien patient et fils adoptif du docteur, avec une relation qui se situe à mi-chemin entre l'abus de mineur et le syndrôme de Stockholm.

Le plus surprenant, c'est que le ton du livre est léger : l'auteur arrive à nous présenter sa vie comme une série de petites anecdotes amusantes à raconter, en un curieux réflexe d'auto-défense :
«[...]écrire mon journal fut un des moyens d'y parvenir. Cela m'a permis d'élever une sorte de mur entre moi et la famille du docteur. Un mur physique, concret, le carnet lui-même, le stylo. Et puis un mur émotionnel, puisque j'étais toujours fourré dans ce journal, en train d'écrire. Ainsi j'ai pu me protéger.»
«Il y a de l'humour même dans la plus terrible des situations. En se focalisant sur cet humour, il est possible de réduire la gravité de la situation. J'ai été émotionnellement arraché à ma vie quand j'étais petit. Sans nécessité. Et ce détachement est rendu dans le livre. L'humour était le seul moyen de survivre au contexte.»

Difficile d'exprimer exactement ce qu'on ressent pendant la lecture : parfois vraiment amusé tellement l'auteur est détaché, parfois horrifié parce que quand même, il y a des viols et des maltraitances émotionnelles terribles, et avec une impression de voyeurisme à se demander s'il va encore lui arriver quelque chose de pire. Dans tous les cas, "courir avec des ciseaux" est un livre qui marque.
Commenter  J’apprécie          280
Augusten Burroughs nous raconte dans ce roman son enfance hors du commun. Avec un père alcoolique et une mère folle qui se déchirent et s'insultent chaque jour, le jeune Augusten comprend très vite que sa vie s'annonce différente de celle des autres. Quand ses parents se séparent et que son père les abandonne, Augusten se voit confié par sa mère à son psychiatre, le docteur Finch, qui deviendra son tuteur légal. La première visite chez les Finch s'apparente à un cauchemar, le désordre et la folie règnent. Pourtant, très vite, Augusten trouvera sa place dans cette nouvelle famille, notamment auprès de Hope et Nathalie, deux des filles du docteur. Pendant que le jeune garçon fait des expériences inédites, se rêve coiffeur, entre dans une relation des plus malsaines avec un homme de 20 ans son aîné, lit l'avenir dans les excréments ou dans la Bible, sa mère enchaîne les épisodes psychotiques. Livré au monde sans aucune limite ni interdit, partagé entre deux familles tout aussi folles l'une que l'autre, Augusten écrit tous les jours dans des carnets, ce qui lui permet de livrer des années plus tard le récit de cette enfance et cette adolescence incroyables…

Voilà un roman qui, selon moi, ne peut laisser indifférent ! Que ce soit les personnages (dont on a du mal à croire qu'ils sont de véritables personnes tant ils sont hauts en couleur), le décor de la maison des Finch (plus proche d'une maison hantée que d'une charmante villa), tout dans ce livre respire l'exubérance, la loufoquerie, la folie même. Les faits, eux, amusent parfois, choquent le plus souvent. Quand on ne rit pas, on se retrouve avec un sentiment très fort de malaise. Certaines scènes, racontées de façon très crue, sont d'une grande violence, notamment dans la relation qu'entretient Augusten avec Bookman, ancien patient et fils adoptif du docteur Finch, dès l'âge de 12 ans. le malaise est entier et rendu plus fort encore par le ton léger, presque amusé. Augusten Burrough fait parler l'enfant et l'adolescent qu'il était alors, d'où une certaine naïveté et l'autodérision. L'humour renforce pourtant le drame. Il y a du désespoir partout, chez les Finch, chez la mère, et surtout pour Augusten qui, conscient de bénéficier d'une liberté incroyable, se sent piégé par cette éducation qui n'en est pas une, et comme voué à finir lui aussi fou, contaminé par son entourage (ce dont il sera a priori sauvé, certainement en partie grâce à l'écriture).
Tout s'enchaîne très vite dans ce roman, le lecteur n'a pas le temps de souffler que la mère d'Augusten refait une crise de folie, Nathalie trouve une nouvelle occupation tout à fait absurde, le docteur Finch trouve un nouveau moyen de lire l'avenir, etc. L'auteur parvient à faire osciller le lecteur à un rythme fou entre des scènes rendues drôles par le comique de situation, et des scènes cruelles, violentes, qui provoquent un fort sentiment de malaise. Au final, on reste avec un sentiment bizarre, avec l'impression que l'on ne pourra jamais oublier l'enfance d'Augusten et les Finch, même après avoir tourné la dernière page. Je dois aussi avouer que la page de remerciements m'a émue, ce qui parait absurde, c'est vrai ! Peut-être que c'est parce qu'elle vient rappeler que tout ça est réel (il y a débat bien sûr, mais c'est en tout cas de cette façon que l'auteur présente son roman), ou peut-être parce que l'on ressent une tendresse de la part de l'auteur à l'égard de ceux qui lui ont inspiré ce best-seller.

Un roman que je conseille donc, mais à un public averti, avec une grande ouverture d'esprit, et prêt à entrer dans le royaume de la folie !
Commenter  J’apprécie          70
Ce livre est un ovni littéraire...non pas sur le style mais plutôt sur le fond. Avec sa liberté de ton et son humour décalé, Augusten Burroughs m'a menée sur une grande palette d'émotions, depuis le sourire jusqu'à la tristesse. Est-ce là un roman ou une autobiographie ? Une fois le doute dissipé, on se rend compte qu'il s'agit bien de sa vie, de son enfance et de son adolescence, relatée sans retenue ni équivoque. A un point tel d'ailleurs que j'en ai été gênée et troublée, comment a-t-il pu s'en sortir indemne ? Comment une enfance aussi chaotique peut-elle être relatée avec tant de détachement, d'intelligence introspective et d'humour ? Car il nous dit tout : la folie de sa mère, l'abandon par le père, la famille d'accueil décalée voire décadente. Il nous confie aussi son homosexualité et la découverte d'une vie intime dans les bras d'un homme plus âgé que lui, dans une relation à la fois sordide et remplie de sentiments.
Ce jeune homme se construit seul, son attention toujours plus portée sur les autres que sur lui-même, apprenant la vie, souvent à ses dépens. Il est livré à lui-même, vivant parfois sa liberté comme une entrave, se structurant par l'écriture de son journal intime et ses rêves de magnat des soins capillaires.
"Le problème, quand on a personne pour vous dire ce qu'il faut faire, c'est qu'il n'y a personne pour vous dire ce qu'il ne faut pas faire"
Passée la surprise, parfois le malaise, l'empathie s'installe, une affection sincère se développe pour cet auteur pas comme les autres, et, arrivée aux dernières lignes, je me suis dit que l'existence même de ce livre était un petit miracle en soi. Et il est arrivé par chance dans ma bibliothèque...
Commenter  J’apprécie          123
Il est des livres qui vous accrochent : une recommandation enthousiaste, le hasard, une couverture atypique ou un titre déconcertant. Cette autobiographie d'Augusten Burroughs fait partie de ces romans. Une couverture, dérangeante, présentant un enfant aux mains inertes et au visage recouvert d'un simple carton. Ajoutez à cela un titre préoccupant : Courir avec des ciseaux. On l'associe tout de suite à handicap, vilaines coupures, filets de sang sur les mollets, souffrances terribles, tortures.

Le panorama est dressé, instinctivement. Oh, les blessures ne sont pas vraiment physiques, plutôt morales. Imaginez un enfant livré à lui même depuis son plus jeune âge, entouré de parents à la dérive : alcool et raison vacillante. D'où l'intervention inespérée d'un certain Docteur Finch. Psychologue inquiétant, malade, manipulateur, véreux? A vous de choisir.

Devant cette situation familiale plus que critique, ce médecin devient le tuteur d' Augusten qui rentre, malgré lui, dans cette famille déjantée : les oracles se lisent dans la cuvette des toilettes, en se basant sur la forme de l'étron du père surexcité par sa découverte, en analysant la masse sombre et compacte qui affleure, ou encore le velux improvisé posé de façon trop artisanal dans la cuisine qui se transforme en piscine une grande partie de l'année.
Autant d'anecdotes comiques qui ne peuvent néanmoins masquer la terrible et tragique enfance de l'auteur : déscolarisé, découverte prématurée et violente du sexe, laxisme exacerbé qui laisse paradoxalement une profonde et oppressante sensation de ne pas exister, avenir qui ne s'envisage même pas, un univers barré. Plus d'une fois, le coeur chavire à la lecture de ces lignes...
Heureusement, cette autobiographie est le résultat de cette enfance dramatique, une belle note d'espoir, un exemple de résilience par l'écriture.
Commenter  J’apprécie          100
Augusten Burroughs nous y conte essentiellement son adolescence chaotique dans les années 70 avec un talent teinté d'une sensibilité et d'un humour incomparable. Entouré d'un père absent et alcoolique qui semble ne lui accorder aucune attention (leur seule activité commune se résumant à emmener leurs ordures ménagères à la déchetterie) et une mère poète complètement narcissique qui ne s'intéresse à lui que par intermittence, parce qu'il lui renvoie une image d'elle-même flatteuse, le jeune Augusten a du mal à trouver sa place. Evidemment, ses parents ont des relations extrêmement conflictuelles et violentes. Sa mère souffre également de graves troubles mentaux et est régulièrement sujette à de terribles crises psychotiques.

Pour survivre, Augusten développe petit à petit une personnalité hors du commun et se rattache au peu de choses qu'il réussit à contrôler dans ce quotidien morne et malheureux (sa coiffure et l'éclat de ses bijoux, par exemple). de toute façon, il n'a alors aucun ami (il écrira en avoir eu deux par le passé, mais sa mère ayant "énervé" leurs mères respectives, celles-ci ont interdit à leurs rejetons de le fréquenter).

Si vous pensez que cette histoire n'est, somme toute, rien que de très banal, peut-être changerez vous d'avis en apprenant qu'à l'âge de 13 ans, la mère d'Augusten confie son fils de manière quasi-définitive aux bons soins de son psychiatre, un médecin farfelu qui ressemble au Père Noël, et l'abandonne littéralement dans la maison pour le moins spéciale de ce dernier. Il y vit avec sa famille recomposée et quelques patients qu'il héberge ponctuellement (ou, pour certains, de manière presque permanente).

Ce qui horrifie d'abord notre héros et nous par la même occasion, c'est l'aspect crasseux de la demeure en ruines qui jure dans le quartier, plutôt coutumier des maisons cossues et rutilantes. Lui qui aime l'ordre et la propreté est obligé, par la force des choses, de s'acclimater à un environnement complètement bordélique où disputes, tensions, mais aussi une immense liberté règnent. Cette liberté, il la chérira autant qu'elle lui pèsera, puisque comme il l'écrira, il aurait aimé que quelqu'un lui dise parfois ce qu'il ne faut pas faire. Il lui arrive donc de s'emprisonner lui-même. Mais le docteur considère que chacun, dès l'âge de 13 ans, est suffisamment mûr pour prendre ses propres décisions et Augusten apprécie de se sentir écouté pour la première fois de sa vie et de constater que l'on s'adresse à lui comme à un adulte.

Les scènes surréalistes et d'une violence psychologique souvent inouïe se succèdent et on peine à croire en 2010 que les évènements aient pu se produire tels que Burroughs les décrit. Et pourtant. Dans cette famille tellement instable et bancale, Augusten finit par s'affirmer et savoir ce qu'il veut faire de sa vie. A l'âge où une personnalité se construit généralement, celle d'Augusten se déconstruit sous nos yeux, avant que progressivement, celui-ci finisse par trouver sa voie.

Avec une lucidité et un recul incroyable sur la bizarrerie du monde qui l'entoure, l'auteur nous témoigne pourtant la tendresse qu'il ressent pour chacune des personnes de sa nouvelle famille. Mais cela ne l'empêche pas d'envier le manque d'attaches sentimentales de son frère biologique, atteint du syndrome d'Asperger.

Au fil du temps, Augusten sera sans cesse tiraillé entre deux sentiments : celui d'avoir simplement envie d'une vie normale, et celui d'être parfaitement dans son élément au sein la famille Finch.

Souvent poignantes, ses mémoires, qui portent pourtant le nom de "roman", nous emmènent sur des montagnes russes d'émotions fortes, qui nous font en permanence nous remettre nous même en question, et nous amènent à changer notre vision du monde. Avec ses mots, il a la faculté de nous montrer le meilleur des gens, nous apprend à ne juger personne sur les apparences (après tout, il s'est lui-même toujours senti différent et parlait aux branches des arbres lorsqu'il était petit). Courir avec des Ciseaux délivre avant tout un formidable message de tolérance et lorsqu'on referme le livre, on se sent changé. On a grandi, en même temps que son auteur.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
La part de moi qui autrefois astiquait des bijoux pendant des heures et se peignait les cheveux jusqu'à s'en écorcher le cuir chevelu allumait maintenant sans arrêt des cigarettes soigneusement écrasées ensuite. J'étais un fumeur-né, mais jusqu'à ce jour, je n'avais pas eu de cigarettes à ma disposition, tout simplement.
Commenter  J’apprécie          10
Je suis entré d'un pas nonchalant, et me suis dirigé droit vers le fond du magasin pour chercher un Coca Light. Comme ça, me suis-je dit, il aurait tout le temps de me mater dans mon jean Calvin Klein. J'étais bien content d'avoir pensé à enfiler aussi mon sweat-shirt rouge, car il me faisait paraître moins pâlot.
J'ai pris la cannette et j'ai gagné la caisse, en feignant d'examiner distraitement les linéaires. Mon coeur s'est emballé. Ça battait tellement fort, là-dedans, que j'avais peur que le garçon ne l'entende, qu'il ne s'imagine que j'avais un problème cardiaque et que du coup, il ne me considère pas comme un bon candidat pour une relation à long terme, mais au contraire comme quelqu'un de juste bon pour une aventure sexuelle sans lendemain. Et s'il y avait une chose au monde dont je ne voulais pas, c'était bien d'une aventure sans lendemain. L'idée de baiser à droite à gauche et de s'en tenir là, je trouvais ça dégoûtant.
Commenter  J’apprécie          90
C'est précisément pour cette raison qu'il est parfois gratifiant de se tailler les veines et de pisser le sang. Comme en ces jours de grisailles où rien ne distingue huit heures du matin de midi, où rien ne s'est passé entre les deux et où rien ne se passera après, et que vous êtes en train de laver un verre dans l’évier quand, accidentellement, il se brise et vous entaille la peau. Ce rouge vous cause alors un choc, c'est la chose la plus éclatante de la journée, il est si intense qu'il vous donne le tournis, ce sang - votre sang. Ce n'est pas forcément désagréable, car au moins, on se sait vivant.
Commenter  J’apprécie          60
Dans le bus de minuit qui me conduisait à Amherst, j'ai passé en revue tous les visages d'homme, à l'affût d'un petit copain potentiel. Question critères, la barre était très haute : le premier à se retourner sur moi ferait l'affaire, n'importe qui. Personne ne m'a regardé.
Commenter  J’apprécie          140
En plus de s'agonir d'injures standard telles que «salopes» ou «putes», les Finch avaient incorporé à leur arsenal d'invectives tous les stades freudiens du développement psychosexuel.
- Tu es tellement coincée dans l'oral ! Jamais tu ne passeras au génital ! Le mieux que tu puisses espérer atteindre un jour, c'est le stade anal, pauvre vieille fille immature et frigide, a braillé Natalie.
- Arrête de m'aliéner ! Arrête de transférer toute cette rage sur moi !
- Tes tactiques d'évitement ne marcheront pas avec moi, ma petite, l'a prévenue Natalie. Je ne vais pas te laisser te défiler comme ça. Tu me hais et tu dois me le dire en face.
Commenter  J’apprécie          50

Video de Augusten Burroughs (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Augusten Burroughs
Courir avec des ciseaux (Running With Scissors) - Official HD Movie Trailer 2006
autres livres classés : homosexualitéVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (686) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1704 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..