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EAN : 9782266255479
480 pages
Pocket (01/10/2015)
  Existe en édition audio
4.02/5   2343 notes
Résumé :
Quel est le prix d'une vie ?
La veille du Débarquement en Normandie, face à une mort certaine, que seriez-vous prêt à promettre pour échanger votre place ? Et que vaudra cette promesse, après la guerre, alors que tous les témoins seront morts ou disparus ?
Lorsqu'une jeune veuve, Alice Queen, découvre des bribes de vérité, vingt ans plus tard, que peut-elle prouver ? Alice décide pourtant de fouiller le passé et de s'engager dans une quête improbable q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (318) Voir plus Ajouter une critique
4,02

sur 2343 notes
Michel Bussi nous annonce dans une sorte de préface à l'édition « Pocket » qu'il s'agit bien d'une ré-édition de son premier roman, et non pas d'un nouvel opus à ajouter à son oeuvre. Ainsi nous met-il en garde face à des erreurs de jeunesse, parce qu'entre autre, à l'époque il ne possédait pas encore tous les codes du polar.
Cependant, je peux dire que déjà, pour un premier roman, le lecteur entre doucement dans les premières pages et se trouve piégé : Il n'arrive plus à en sortir. Il faut aller au bout, même si tout à coup vous vous apercevez que la pendule annonce une heure du matin.

Il est difficile de raconter l'histoire de ce roman sans dévoiler l'énigme.
Ce livre prend sa source lors du débarquement américain en Normandie, et particulièrement à la pointe Guillaume.
L'auteur avoue que le texte ne se veut pas forcément historique, mais on sent bien que tous ces événements ont pu exister, peut-être dans d'autres lieux.
C'est l'histoire d'un certain nombre de destins qui vont se croiser, mais aussi d'ambitions qui vont perturber la vie des uns et des autres. Au fil des pages on croisera le destin de :
- Une très belle jeune fille américaine, pétrie de principes et amoureuse « à vie » d'un seul homme : Lucky, un chanceux que rien n'arrête.
- Une non-moins belle jeune normande qui recueille et soigne un de ces rangers qui ont débarqué sous la mitraille allemande.
- Quelques rangers qui arrivent sur ce site de débarquement dans des péniches et qui savent que pour nombre d'entre-eux, la mort est au bout… et qui n'hésitent pas à faire les paris les plus fous, les plus dangereux pour essayer de tromper leur peur et leur sacrifice.
- Quelques détectives et avocats qui vont, quelques années plus tard, essayer de comprendre ce qui s'est passé sur cette côte de France.
- Et enfin une sénatrice américaine, aguerrie aux arcanes de la politique et de l'ambition, mais mère avant tout et prête à tout pour protéger son fils.
- Avec bien sûr quelques énergumènes sans scrupules.

Tous ces ingrédients nous donnent un roman passionnant, au style fluide et addictif.
Souvent on croit connaitre la fin de l'énigme et on s'aperçoit qu'il reste deux ou trois-cent pages avant la fin. On est bien obligé que cela n'est sûrement pas aussi simple qu'on l'imaginait.
En effet Michel Bussi est aussi le roi des rebondissements, des coups de théâtre qui arrivent très naturellement et remettent tout en jeu.

J'ai vraiment passé un très agréable moment avec ce livre. Que demander de plus ?
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"Gravé dans le sable" est le premier roman de Michel Bussi paru timidement en 2007 sous un autre titre.
J'ai longtemps cru que "Nymphéas noirs" que j'avais beaucoup apprécié était son premier roman.
En bon Normand, Michel Bussi nous emmène sur les plages du débarquement le 6 juin 1944 , dans un endroit bien précis, la pointe Guillaume où les soldats américains devaient escalader la falaise de craie : une vraie opération suicide pour les premiers tirés au sort.
Dans la péniche, Lucky est joueur, téméraire. Il croit en sa chance. Il a tiré un bon numéro au sort mais Oscar Arlington, un couard de première classe a tiré le numéro 4 qui l'envoie dans les premiers au casse-pipe. Lucky échange son numéro contre une somme d'argent et une promesse qu'Oscar doit tenir.
Je me dois de ne pas spolier trop l'histoire mais nous ferons connaissance avec Alice, la belle fiancée de Lucky, avec Lison, une jeune habitante de Château-le Diable près de la falaise et de la plage. La scène où elle fonce en vélo pour sauver des rangers échoués sur la plage est fantastique. J'ai revu Léa dans "La bicyclette bleue".
Michel Bussi aborde la nature humaine sous bien des aspects dans cette péniche et les conséquences se feront sentir des années plus tard.
Un roman bien construit avec des références à l'histoire des lieux : la pointe Guillaume et Guillaume le Conquérant, avec une référence bien à propos amenée par Alice, la fiancée de Lucky. Elle revient sur les lieux de la falaise et récite la fin du poème de Jacques Prévert " L'oiseau lyre".
L'auteur utilise déjà quelques points de suspense en fin de chapitre ou de page , ces fameux cliffhanger points.
J'ai beaucoup apprécié le prologue où l'auteur explique la genèse de son roman et les libertés qu'il prend avec les faits réels. Ses idées sont très bien exprimées.
J'ai juste un peu regretté le côté abrupt du langage à certains moments mais après tout, on est en guerre dans ce roman.
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1944, 1964, 1975 …Michel BUSSI nous entraine des plages sanglantes d'OMAHA, à WASHINGTON avec ses vastes perspectives d'Arlington, dans une chasse au trésor aux multiples rebondissements.
Le romancier a le talent de nous emmener à travers les époques et les continents en mélangeant les pistes et les impasses et en créant de multiples rebondissements.
Premier roman de l'auteur, paru il y a 10 ans sous le titre OMAHA CRIMES, ce page turner est un excellent polar incrusté dans une trame historique qui valorise deux femmes de coeur restées fidèles aux héros débarqués sur nos plages le « jour le plus long ».
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Excusez moi tout de suite pour le mauvais jeu de mots mais je me suis faite embarquée dès les premières lignes qui nous content le débarquement en Normandie de soldats américains le 6 juin 1944.
J'étais avec eux dans la péniche. J'avais l'estomac noué pendant le tirage au sort.
Imaginez 180 GI dans une péniche. Un casque posé au milieu avec des numéros à l'intérieur. Ce numéro représentant votre ordre de passage pour une mission quasi suicidaire, mortelle pour les premiers. Il s'agit d'aller déposer une charge d'explosif au pied du mur qui bloque l'accès au blockhaus de Pointe Guillaume pendant que les allemands vous tirent dessus comme un lapin le premier jour de chasse dans une clairière.
On suit les pensées d'Oscar Arlington fils d'une sénatrice qui n'a aucune envie d'être un héros ni d'y laisser sa peau. Mais la chance n'est pas avec lui. Il tire le 4. Ce n'est pas comme Lucky qui non content de tout rafler au poker tire le 148.
Qu'à cela ne tienne. le fils Arlington est riche et déterminé. 10000 dollars par point d'écart avec celui qui voudra échanger sa place.

Lucky est assez fou pour accepter. Un contrat est rédigé devant deux témoins. Un contrat de 1,44 million de dollars.
Lucky laisse sa peau en héros. Oscar doit honorer sa dette auprès d'Alice Queen la petite amie de Lucky. Sauf que Alice ne touchera pas l'argent.
Le scenario est hyper prenant avec plein de rebondissements et se déroule sur plusieurs périodes.

J'ai adoré la plume de Bussi en particulier quand le détective Nick qui aide Alice livre ses pensées. Ca apporte une bonne dose d'humour nécessaire dans ce récit.

Passionnant. On a envie de justice. Par moment on ne sait plus quoi penser. le doute nous assaille. Les rebondissements sont bien amenés. On s'attache beaucoup aux personnages même aux "méchants".

Bref j'ai eu le coup de coeur.




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La semaine dernière, j'étais sur les plages du débarquement en Normandie, grâce à Alan, Lucky, Alice, Lison... mais aussi IRL.
Et j'ai adoré ce double voyage, virtuel et in situ, alors que je différais ces deux aventures, parce que je ne suis pas fan des récits de guerre ni de l'Histoire du XXe siècle - séquelles d'un programme indigeste de Terminale. 😣

Comme presque toujours, Michel Bussi m'a embarquée dès les premières pages, me faisant voyager entre les Etats-Unis et la Normandie.

L'intrigue et l'ambiance font délicieusement penser à 'Un long dimanche de fiançailles' (Japrisot), et à 'Maisie Dobbs' (Jacqueline Winspear) : stratégies militaires peu avares de chair humaine militaire et civile, ravages de la guerre, force et faiblesse d'hommes au combat (crânerie, amitié, lâcheté, trahison...), ténacité et courage de femmes.

L'auteur a souvent le défaut de trop brouiller les pistes, mais c'est ce qui fait monter le suspense et me rend accro. Et tant pis si je peste quand le roman se termine, parce que la fin est bancale, mais que je serais bien restée encore...

♥ Merci au Mémorial de Caen et à Michel Bussi qui m'ont tant instruite, dépaysée et émue, ces derniers jours.
___

Cet air ♪♫ en tête : https://www.youtube.com/watch?v=e-4oFbeGH1M ♪♫
Je sais maintenant que la réalité était moins riante et sautillante...
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critiques presse (2)
Auracan
08 décembre 2020
Il aura fallu patienter plus de deux ans et demi pour suivre cette aventure haletante mais le jeu en valait vraiment la chandelle, tellement c’est bon !
Lire la critique sur le site : Auracan
LigneClaire
10 novembre 2020
Il a adapté le roman de Michel Bussi, Gravé dans le sable, dessiné par Cédric Fernandez, dont le premier titre était Omaha Crimes. Jérôme Derache, qui habite à Montpellier, est un scénariste dont la spécialité était plutôt l’humour.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (99) Voir plus Ajouter une citation
Réduire au minimum les pertes humaines.
Ça sent l'idée à la con ! avait aussitôt pensé Oscar Arlington.
Et c'était bien une idée à la con. Plutôt que le commando entier aille se faire mitrailler en se ruant vers le mur de béton, l'idée de Dean et des gradés était d'envoyer seulement certains rangers, un par un, avec pour mission d'amener l'explosif jusqu'au mur [...]. Certains rangers, avait-il dit.
Qui ?
C'était cela le plus sadique dans leur idée : « On allait tirer au sort ! » On mettrait 188 papiers dans un casque, avec 188 numéros, de 1 à 188. Celui qui tirerait le numéro 1 irait en premier, et ainsi de suite... C'est la solution la plus juste, avait cru bon d'ajouter Dean, qui lui, bien sûr, ne participait pas au tirage - celle qui épargnera le plus de vies. [...]
Un jeune s'avança, il tira le 121. Un autre, celui que tout le régiment appelait « la Branlette », s'avança à son tour, il tira le 69 ; tout le monde éclata de rire. Quelle ambiance dans les péniches, pensait Oscar, putain, peut-être qu'il vaudrait mieux y rester, sur la plage, plutôt que de supporter ces bovidés jusqu'à Paris... Puissiez-vous tous crever demain ou après-demain !
(p. 26 & 32)
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- Putain, siffla le chauffeur. Et vous leur avez fait quand même la fête, aux Anglais, quand ils sont arrivés ?
- Pour sûr... Qu'est-ce que tu veux y faire, c'est la guerre... Et puis le jeunot qu'a grimpé nos falaises, c'est pas le même qui a lâché les bombes de l'avion, là-haut à l'abri... Et puis pareil, celui dans son avion, qui a lâché ses bombes, c'est pas le même que celui qui lui a dit de le faire, qui devait être planqué dans une cave à Londres... Avec sur une grande table une grande carte de Normandie, et en tout petit sur la carte, le village de Deux-Jumeaux. Un petit point noir. Et le type s'est dit : "Tiens, si on bombarde là, ça serait pas con, ça retarderait les Boches." Lui aussi, il a fait que son boulot. Même pour les Boches, pour la plupart, ils faisaient que leur boulot, on le voyait bien, tu parles, des jeunots pas plus méchants que d'autres, ils croyaient bien faire. Tout le monde croit bien faire pendant la guerre. C'est ça le plus con...
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Dans un groupe qui se constitue, il faut inventer des codes, des références communes, des expressions, des surnoms, des anecdotes à partager, afin que le groupe se soude et qu'une complicité se crée entre les membres.
La Branlette.
Ce surnom, cette anecdote avait servi à cela.
Souder le groupe... contre lui !
Il y a quelque temps, il avait lu que, selon un sondage, 86% des hommes se masturbaient. Cela voulait donc dire que 86% des hommes l'avouaient à un enquêteur. A ce pourcentage, on pouvait bien ajouter quelques types qui n'osaient pas le dire, mais le faisaient tout de même. Cela représentait donc au total une majorité écrasante des hommes. Et encore, le sondage était fait en temps normal, quand les hommes se promènent dans la rue au milieu de filles qui ne disent pas forcément non, pas en temps de guerre, auprès d'hommes séparés de leur femme ou de leur petite amie par un océan. [Il] en concluait que quasiment tous les rangers devaient se branler dans cette péniche, à un moment ou un autre.
Il n'avait pas eu de chance [en se faisant surprendre], c'était tout !
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[ Washington Post, septembre 1964 ]
On y parlait surtout de la ségrégation raciale, on ne parlait plus que de ça depuis qu'on citait le nom de Luther King pour le prix Nobel de la Paix ! Bof, ça ne passionnait pas la sénatrice. La ségrégation, ça ne valait même pas le coup d'en discuter, c'était une cause perdue pour les défenseurs de la ségrégation légale : on irait forcément à terme vers une égalité de droit entre Blancs et Noirs. Et une cause perdue pour ceux qui croyaient abolir les inégalités sociales. Malgré leurs droits, les pauvres vivraient toujours entre pauvres, les riches entre riches, les Noirs entre Noirs. Mrs Arlington pensait d'ailleurs que c'était très bien comme cela. Les ghettos ne l'inquiétaient guère. Ceux qui prétendaient qu'il fallait en finir avec les ghettos, et mélanger les pauvres avec les riches, dans les mêmes quartiers, ne résolvaient rien : leur méthode ne diminuait en rien le nombre de pauvres, elle permettait simplement de mieux les dissimuler.
(p. 179)
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[ juin 1964 ]
[Il] se demandait si quelqu'un avait déjà pensé à calculer le nombre de drapeaux qui flottaient sur Washington. En temps normal simplement, même pas un jour de commémoration comme aujourd'hui. Le total devait défier l'imagination. Pourquoi l'Amérique éprouvait-elle un besoin si ostentatoire de se rassurer ? Surtout depuis que John Fitzgerald s'était fait flinguer ! Tous ces drapeaux étoilés qui flottaient sur le moindre toit... On se serait cru au milieu d'une république bananière juste après un coup d'état.
(p. 86-87)
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Vidéo de Michel Bussi
L'auteur normand à succès Michel Bussi présente son nouveau livre "Mon cœur a déménagé" sur BFM Normandie. Après plus 12 millions de livres vendus en France, l'auteur revient avec une 17ᵉ histoire située dans la ville de Rouen : Ophélie a grandi dans un environnement difficile et a dû se remettre du meurtre de sa mère à l'âge de sept ans. Aujourd'hui étudiante, elle décide de prendre sa revanche sur la vie. "L'écrivain décrit son livre comme un récit "de vengeance", un "roman sur l'enfance".
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Le crime du débarquement
Pacte à Château-le-diable
Omaha Crime
Rangers contract

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