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EAN : 9782917237212
184 pages
Des Ronds dans l'O (09/06/2011)
3.57/5   48 notes
Résumé :
L'histoire
Derrière chaque catastrophe se cache un drame humain.

Comment réagirions-nous si, du jour au lendemain, nous étions obligés de laisser derrière nous tout ce que nous possédons ?
Ce livre raconte les tribulations d'une famille au lendemain de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Comme de nombreux autres, ces gens furent contraints de quitter leur foyer, persuadés qu'ils seraient de retour au bout de quelques jours. Mais il é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Il était une fois après 1986, Leonid et Galia .... revenus d'on ne sait où, arrivés d'on ne sait où, tout ce qu'on sait c'est que tout est désert. Il reste une maison perdue au milieu de rien, avec un message "ne détruisez pas notre maison"... le temps passe, les saisons défilent ... pas ou peu de texte juste quelques traductions d'affiches datant d'un autre temps ... pas ou peu de dialogue ... tout est dit dans l'économie ... une visite dans ce qu'il reste de Pripriat....
il était une fois en 1986, Vladimir et Anna, ....une ville qui vit, Pripriat, des restaurants, un super marché, un parc d'attractions va s'installer .... la vie s'écoule entre l'école, le travail, les préparatifs pour la future naissance .... on prépare la fête du 1er mai ... la fête du travail.... et le feu ... la fumée, les cendres tout devient noir ...la vie continue, les soldats protégés par un masque dérisoire essaient de rassurer la population non protégée .... et ... le message "la ville doit être évacuée pendant deux ou trois jours "... les cars sortent de la ville dans la joie et la bonne humeur .... on chante.... des cars entrent dans la ville, des hommes en tenue de scaphandriers prêts à ...
Il était une fois en 1986, Youri et Tatiana ... le retour sur ce qu'a été l'avant ... et qui est devenu le maintenant d'une parti de la population qui bien qu'ayant été expulsée, a voulu revenir vivre pour mourrir où ils ont toujours souhaité vivre.
Les images de ce qui reste de Pripriat sont touchantes ... elles me font penser à ma visite à Pyramiden, ville minière russe dans l'archipel de Svalbard abandonnée ... tout y est resté en place mais la radioactivité n'a pas rendu le lieu dangereux ... les lieux abandonnés laissent à penser aux populations qui ont habité ces lieux, qui y ont vécu.
Le dessin est sobre, chirurgical, il n'y a pas d'effet d'horreur, de mise en avant de catastrophes ... tout est suggéré, tout est dans le ressenti, devant le vide, devant l'absence.
Les textes sont eux aussi minimalistes ... il ne sert à rien de trop en dire, de saouler par des propos qui n'ont rien à faire là.
La vie a quitté Pripriat, des hommes sont morts pour que nous puissions survivre le temps de nous préoccuper de ce que nous devrions faire de Tchernobyl... mais .... nous ne faisons rien ....les centrales nucléaires continuent de se multiplier ... 433 réacteurs nucléaires dans le monde .... des milliers de morts, de blessés, d'invalides ... et on continue sans voir ... la catastrophe de Tchernobyl ne fait que commencer !
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Voici un très joli roman graphique emprunté à la bibliothèque de la Cité des sciences à Paris.

Le binôme Francisco Sanchez et Natacha Bustos nous livre ici un ouvrage très beau et très fort. Natacha Bustos grâce à son dessin épuré, noir et blanc et Francisco Sanchez avec son scénario juste et sans fioriture créés une ambiance forte et entrainante.

Le nom Tchernobyl évoque immédiatement quelque chose, comme Hiroshima, Verdun ou Stalingrad.

On suit au fil des pages le Tchernobyl de trois générations pour qui la vie a basculé le 26 avril 1986 au moment où le réacteur IV de la centrale a explosé. Ce jour-là Vladimir est à la centrale où il travaille comme presque tous les hommes de la région. Il ne rentrera jamais de son service et sera enterré dans un cercueil de plomb, recouvert de béton sans que sa famille ne sache vraiment ce qui s'est passé.
Sa femme Anna enceinte de leur fille Tatiana et son fils Youri, ainsi que ses beaux-parents Léonid et Galia vont eux-aussi être pris dans le tourbillon de l'accident nucléaire. Tout est sous contrôle selon les autorités, mais finalement il faut partir pour plus de sécurité, mais deux ou trois jours tout au plus. Ensuite ils pourront revenir à Pripiat et aux alentours… Mais près de 40 ans plus tard, la région est toujours zone interdite. Malgré tout, quelques familles sont revenues et des tours opérateurs organisent des visites pour touristes, journalistes ou anciens habitants à la recherche de souvenirs.

Au fil des pages, on voit ces personnes à la vie tranquille, paisible, tout perdre. Eux, si fiers de travailler pour la centrale, sont maintenant vu comme des pestiférés. Ils ont dû tout abandonner : maisons, animaux, santé. Et au final, on les a oublié.

A travers l'histoire de ces six personnes, ce sont les vies de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui sont mises en lumières. Ce sont aussi ces 500 000 à 800 000 « robots biologiques » comme ils sont appelés dans certains documents officiels, plus connus sous le nom de « liquidateurs » que l'on aperçoit.
« Vous avez sauvé la vie de millions de gens. Nous avons sacrifié la nôtre en échange d'une médaille et d'un brevet. »

J'ai beaucoup aimé cet ouvrage, le scénario, le dessin et l'histoire. J'ai trouvé également très intéressant les bonus avec l'explication du travail de Natacha Bustos ou le petit reportage photo.
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Après la catastrophe nucléaire japonaise sur laquelle "on nous cache tout, on nous dit rien", toutes les informations sur Tchernobyl sont les bienvenues...
Natacha Bustos et Francisco Sanchez ont travaillé une année pour relater ce sombre 26 avril 1986 à Pripiat, ville la plus proche de la centrale de Tchernobyl, et les suites de l'explosion du réacteur : populations évacuées après trois jours (!!), liquidateurs utilisés pour limiter les dégâts sur le site (les robots mécaniques se détruisant sous les radiations), résidents qui ont préféré revenir vivre dans la zone interdite plutôt que de mourir de faim en ville, etc.
Malgré le sujet tragique, je suis restée relativement distante de l'album lui-même (le graphisme ? le scénario ?). J'ai en revanche vraiment apprécié la préface et les informations en fin d'ouvrage, qui m'ont beaucoup appris.
Une BD-document glaçante, et la carte des réacteurs nucléaires dans le monde (58 en France) en annexe ne manque pas d'effrayer : "A qui le tour ? " ...

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Dans les heures qui suivent la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, les familles des alentours sont véritablement ballotés de camp en gymnase, ou en hôtel. L'histoire dénonce la gestion de l'information envers les victimes. Les réactions sont trop lentes face à l'évidence de la gravité de la situation : les habitants locaux ne sont pas du tout protégés ni même avertis des conséquences des retombées radioactives, alors que les soldats et les ingénieurs se protègent (du mieux qu'ils peuvent). Et enfin il y a l'oubli : l'hébergement provisoire devient permanent, les indemnisations sont dérisoire, les drames humains ne font pas partie du traitement exclusivement "technique" des suites de la catastrophe.

Parue en 2011, je lis toutefois cette BD seulement en avril 2012 en même temps que l'anniversaire de l'événement (26 avril) : l'information présentée par les médias traditionnels français est presque caricaturale au regard de ce qui est racontée dans la BD. On parle beaucoup du super coffrage en béton "inviolable", transporté sur des rails gigantesques, déployés grâce aux efforts surhumains de sociétés hautement qualifiées... Bref j'ai l'impression que la mémoire a de gros trous, que les enseignements ne sont pas prêts d'être assimilés.
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C'est un émouvant témoignage bien documenté sur la catastrophe de Tchernobyl que nous avons là. J'ai peu lu sur le sujet notamment sur le support de la bande dessinée. Cette bd documentaire a le mérite de nous rappeler ce qui s'est passé en 1986.

Je déplore totalement le manque de sincérité de la part des autorités russes. La crise aurait pu être gérée autrement. On ne voulait sans doute pas gérer une panique à l'échelle mondiale ce que je peux comprendre. Cependant, j'ai été particulièrement choqué d'apprendre que les autorités russes ont dit aux enfants en partance qu'ils reverraient bientôt leurs animaux de compagnie. le récit vous montrera ce qu'il advient d'eux en réalité...

J'ai aimé ces deux histoires d'une même famille en 3 parties qui se rejoignent dans un ultime lien à la fin. Il y a peu de mots mais des images qui transmettent suffisamment d'émotion sans tomber dans le pathos. Ce poids du silence est bien lourd de sens.

J'ai bien aimé voir la carte mondiale des réacteurs dans le monde. On y voyait que le Japon est le troisième pays à posséder le plus de réacteurs. La catastrophe récente de Fukushima est là pour nous rappeler que le pire est sans doute pour demain. Rappelons que la France est le second pays au monde avec 58 réacteurs. Cela laisse à réfléchir sans nécessairement prendre une position hâtive ou binaire. La réalité est quelques fois plus complexe.
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critiques presse (2)
Sceneario
18 juillet 2011
Tchernobyl – La Zone réussit sans verser dans le morbide spectaculaire à mettre en lumière de terribles vérités, à faire prendre conscience de l’importance (au delà de la technique) qu’aura joué catastrophe sur le destin d’une population
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
18 juin 2011
Aujourd'hui, alors que le maintien d’une politique énergétique dépendante du nucléaire est au centre de bien des discussions, la lecture de cet album est à conseiller à ceux qui méconnaissent ce drame de notre ère moderne, et à ceux, plus jeunes, pour lesquels Fukushima fut une révélation.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Une équipe de surveillance est chargée de la maintenance du site. Le sarcophage qui recouvre le quatrième réacteur se désintègre, miné par la pluie et l'érosion. Le combustible nucléaire qu'il renferme restera actif pendant encore 100 000 ans. Tchernobyl ne fait que commencer.
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Aujourd'hui, à l'heure même où j'écris ces lignes, un cheval broute l'herbe qui pousse entre les pavés de l'avenue principale. Le tronc d'un arbre a surgi de terre et ouvert une brèche dans l'escalier en béton d'un hôpital. Un oiseau perché sur la ferraille rouillée de la grande roue s'élance à tire d'aile vers la centrale. Tel est le message de Tchernobyl : la Terre continuera de tourner quand vous aurez tous disparu.
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- Ne les laisse pas nous emmener de force.
- Personne ne nous emmènera, je te le promets.
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Le sarcophage qui recouvre le quatrième réacteur se désintègre, miné par la pluie et l’érosion. Le combustible nucléaire qu’il renferme restera actif encore pendant 100 000 ans. Tchernobyl ne fait que commencer.
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Si nous nous comportons avec légèreté devant Tchernobyl, ce sera notre fin à tous.
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Vidéo de Natacha Bustos
Auteurs : DELPHINE RIEU - NATACHA BUSTOS EIDOLA EDITIONS
Série de science-fiction au croisement du manga, du comics et du roman graphique, traitant de la manipulation.
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