Ville, solitude, indifférence, violence. Mais petit coin de paradis.
Gloire, pouvoir, orgueil. Mais envie. Mais oubli et indifférence après la mort.
Amour, mais jalousie.
Pureté de l'enfance, espoir de la jeunesse, mais jeunesse qui écrase impitoyablement les vieux.
Amis, le sel de la vie. Amour d'une mère. Mais remords d'avoir été égoïste.
Faute, culpabilité, dette, mais réparation.
Vie et mort.
Enfer.
Il y a des
nouvelles qui broient, qui tuent. Mais il y a celles qui enfantent une onde pure.
Il y a des
nouvelles qui entrainent dans un gouffre obscur. Mais il y a celles qui chantent parmi les anges.
Incapable de résumer ce recueil de vie, je ne peux que jeter les quelques mots qui sortent de moi après cette lecture.
Dino Buzatti m'a littéralement entrainée dans une spirale de réflexion, jusqu'aux racines mêmes de la vie. Vie quotidienne, vie universelle, mais vie profondément humaine. Et pour obtenir cela, il a recours au conte fantastique, à la science-fiction, à la fable, à la fantaisie loufoque, ou tout simplement à la réalité telle qu'elle est – et là, il me touche et me fait vibrer encore davantage - .
Une façon d'écrire claire, fulgurante.
Un sens profond de la nature humaine. Je me suis sentie explorée, fouillée.
Ce recueil de 50
nouvelles n'a pas fini de se propager en moi. C'est une sensation bizarre et merveilleuse.
Je me tais, je fais silence. Et j'accueille le Monde.