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EAN : 9782253933366
670 pages
Le Livre de Poche (31/08/2003)
3.83/5   86 notes
Résumé :
Lorsque le professeur Roland Mitchell tente, en 1986, de reconstituer la relation entre les poètes victoriens Randolph Henry Ash et Christabel LaMotte, il met le doigt dans un engrenage de passions et d'intérêts qui s'avèrent dépasser très largement le cadre de ses recherches. Une étrange assemblée de chasseurs et de personnages en quête d'auteurs entreprend alors de faire la lumière sur ces amours clandestines...
Entre rétention de documents et viol de sépu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Roman romanesque comme le définit Antonia S Byatt, roman foisonnant, roman luxuriant, roman atypique qui si vous acceptez de relever le défi vous procurera de surprenantes émotions de lecture.
Tout commence à la bibliothèque du British Muséum . Roland Mitchell, un obscur chercheur de l'équipe du Professeur Blackadder , tombe par hasard sur des ébauches de lettres écrites par le poète victorien Randolph Henry Ash . Qui est donc la destinataire de cette lettre ? Quelle est la femme mystérieuse qui a su susciter cette correspondance ? Son enquête va le conduire à Christabel LaMotte et à Maud Bailey l'universitaire spécialisée dans les textes de cette poétesse ....
Leur enquête commence dans le plus grand secret . les textes de l'un et de l'autre acquièrent une autre dimension . le milieu universitaire bruisse de rumeurs , le collectionneur américain spécialiste de Ash , Mortimer Cropper brandit son chéquier ...Blackadder hurle à la spoliation de la Couronne ...
Byatt nous permet de découvrir deux poètes du 19ème , un homme , une femme , chacun représentatif de l' Angleterre victorienne, d'un mode de vie et de pensées caractéristique de cette époque. Faux et usages de faux me direz vous ces deux poètes n'ont jamais existé certes mais là réside entre autres choses le talent de l'auteure . Parce que écrire à la manière de Ash ou de LaMotte sans que le lecteur y trouve à redire relève de l'exploit . Il n'empêche que la première partie de ce roman m'a semblé par moment bien longue , heureusement par la suite l'enquête a progressé et mon intérêt s'est réveillé . Je me suis régalée avec les chapitres consacrés à la terre de Bretagne et à ses contes des mois noirs et très noirs , mon atavisme breton sans aucun doute, mais aussi à l'évolution des acteurs de l'enquête ..
Un roman certes difficile d'abord, certes exigeant mais au final un véritable régal . Un Booker Prize largement mérité ainsi qu'une place prestigieuse dans les 110 romans les plus plébiscités par les Anglais ces dernières années .
Un grand merci aux éditions Livre de Poche via NetGalley pour cette découverte.
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Ce livre a gagné le Booker Prize et est largement plébiscité. Qu'importe qu'il s'agisse d'une brique, en langue belge, ou d'un pavé pour parler français, voici de la littérature anglaise, comme j'aime, me suis-je dit, c'est l'été, assurément un bon moment de lecture en perspective.

Quelle déception ! quelle consternation ! quel profond ennui ! Tout y est pédant, le style, le propos, la forme. Et la longueur n'arrange rien. Page après page, le lecteur cherche en vain quelque chose à se mettre sous la dent pour assouvir son appétit de littérature. Mais l'on a davantage l'impression de se trouver face à une de ses décoctions issues d'un des cours de création livresque américain où l'on a confondu sel et bicarbonate de soude.

Une recherche littéraire d'un amour entre deux écrivains victoriens inspirée du Nom de la rose d'Umberto Eco pour l'écriture nous annonce l'auteur. Mais n'est pas Eco qui veut.

Je ne vais pas épiloguer, vous aurez compris, je ne recommande pas. Passez à côté de ce livre sans vous retourner, vous n'aurez pas perdu mais gagné des moments de lecture.
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Possession : a romance
Traduction : Jean-Louis Chevalier

Cette romancière britannique, qui a enseigné à Cambridge et publié de nombreux romans ainsi qu'une foule de nouvelles qui ne sont pas sans évoquer Henry James, Edith Warton ou encore George Elliott, me déconcerte énormément. "Possession" est la première oeuvre que j'ai lue de cet auteur et je la tiens pour un chef-d'oeuvre. Elle a d'ailleurs reçu le "Booker Prize" en 1990.
Cependant, malgré tous mes efforts, je n'ai pu retrouver ni la maîtrise, ni le sens hors pair de la construction labyrinthique qui caractérisent "Possession" dans les deux autres romans que j'ai lus dans la foulée de ce livre rare, à savoir "Des Insectes et des Hommes" et "La Vierge au Jardin." Encore le premier - qui regroupe en fait deux longues nouvelles - demeure-t-il assez cohérent. "La Vierge ...", premier tome d'une série sur la société anglaise du XXème siècle, m'a paru partir dans tous les sens. Néanmoins, je compte le relire : sait-on jamais ?
Pour en revenir à "Possession", il s'agit d'un livre touffu (plus de 660 pages en Pochothèque) où s'entrecroisent plusieurs niveaux de lecture : le niveau moderne avec la quête effrénée de Roland Michell, de Maud Bailey et de quelques autres ; la quête victorienne de Randolph Henry Ash, celle, toute aussi victorienne, de Christabel LaMotte, ces deux quêtes tendant à se rejoindre avant de bifurquer à nouveau vers de nouvelles recherches. Au milieu de tout cela, le refus de toute quête qui est celui de l'épouse de Randolph, Ellen Ash et, plus discrète mais pourtant essentielle pour la compréhension de l'histoire, celle de Sabine de Kercoz, cousine de Christabel.
Ajoutons à cela que le roman enchasse avec une habileté et un naturel rares les lettres, poèmes et journaux de ces victoriens à l'intérieur d'une narration "omnisciente" à la troisième personne du singulier.
S'il y avait un meurtre au lieu d'un suicide, on pourrait presque se croire dans un roman policier. Encore l'ambiguïté se maintient-elle là encore puisque, non sans raison, Christabel se rendra responsable de la mort de sa compagne et amie, Blanche Glover.
De ce roman qui fait penser à une longue et somptueuse tapisserie, mieux vaut ne révéler que le strict minimum afin d'engager l'heureux lecteur qui ne l'a pas encore ouvert à se plonger dans ses pages. le début en est très simple :
Roland Michell, jeune chercheur pour le compte de James Blackadder, universitaire britannique et spécialiste officiel de l'oeuvre du grand poète victorien Randolph-Henry Ash, découvre un jour, dans un livre ayant appartenu à ce dernier, deux brouillons d'une lettre adressée par le poète à une mystérieuse inconnue qu'il a rencontrée lors d'une réunion chez un ami commun.
Immédiatement, Roland se rend compte qu'il tient là ce qu'un journaliste appellerait un "scoop." Qui sait si, à partir de ces indications nouvelles qui révèlent, chez l'austère R.H. Ash le début d'un intérêt très amoureux, les biographes de tous bords ne se verraient pas obligés de changer leur fusil d'épaule quant à son union exemplaire avec Ellen ?
Mais qui était donc cette inconnue que Ash tenait tant à revoir ? ... de recoupement en recoupement, Roland en arrive à la conclusion qu'il pourrait bien s'agir de Christabel LaMotte, fille du mythologiste Isidore LaMotte et poétesse assez connue à son époque, auteur entre autres d'un long poème épique ayant pour héroïne la fée Mélusine. Voilà donc notre jeune chercheur, bien décidé à conserver le secret sur sa découverte envers son patron Blackadder, qui se décide à s'allier avec Maud Bailey, universitaire qui, elle, s'est spécialisée dans l'étude des textes de LaMotte ...
Si vous voulez connaître la suite, lisez "Possession", un roman sans meurtre qui ignore tout du "gore" bien saignant mais qui n'en reste pas moins aussi captivant que le meilleur des polars. Les amoureux des livres et tous ceux qui écrivent ou cherchent à le faire ne pourront qu'apprécier, de toutes façons. Enfin, cerise sur le gâteau pour tous les Bretons et les Celtes, membre ou de passage seulement, "Possession" est tout imprégné des légendes et du terreau culturel celtique : par son père, Christabel était une Bretonne bon teint et toute son oeuvre de féministe avant l'heure repose là-dessus. ;o)
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Quelle rencontre ! Au début, je n'y ai pas cru : il fallait que je l'aie déjà lu, il était impossible qu'un tel bijou me soit encore inconnu. J'ai cru reconnaître en Val le personnage aigri qui contrecarrerait le destin de Roland (une réminiscence d'une autre lecture, incontestablement, mais laquelle ?) et puis, elle s'est peu effacée et a grandi en moi la certitude que je découvrais ce roman pour la première fois. Joie ! Tout m'a plu : l'évocation du petit monde universitaire, ses quêtes obscures, ses personnages falots mais pas moins nuisibles pour autant ; la relation entre le chercheur et son objet d'étude. Et ces mille et un niveaux de lecteurs qui n'en finissent pas de se réfléchir. Car tout est inventé. Henry Ash n'a jamais existé, pas plus que Christabel LaMotte. Les extraits de leur prose et vers sont donc fictifs, tout comme les savants commentaires qu'ils génèrent. Tout comme l'influence profonde qu'ils ont sur les vies de Roland, Maud, Béatrice… qui ne sont eux-mêmes que de papier et de mots ! Oh, le délicieux vertige ! Tout est méticuleusement faux mais construit à partir d'une érudition folle. Et quelle ingéniosité, quelle puissance sont convoquées pour ainsi nous mener en bateau ! Mais c'aurait pu être poussiéreux, ç'aurait pu être verbeux, soliloque érudit qui n'aurait eu pour seule fonction que soporifique. Même pas ! C'est romanesque en diable. Et plein de cet humour anglais qui se prend pour son propre objet. J'aurais encore mille crédits à apporter à ce roman mais ça ne ferait que vous lasser et je crois que mon enthousiasme est assez palpable ainsi. Juste, last but not least, émane de ce livre un féminisme intelligent et c'est un ravissement de plus.
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J'ai découvert ce livre dans "La cartographie du merveilleux" d'André-François Ruaud.

J'étais assez emballée par l'histoire et bien qu'enthousiaste au début de ma lecture... j'ai fini par me lasser. Comment expliquer?

Roland et Maud sont des universitaires. Lui étudie l'oeuvre de Randolph Henry Ash et elle celle de Christabel LaMotte. Les deux auteurs dont il est question (personnages fictifs) vivaient à l'époque victorienne. Une lettre va mettre en relation des deux auteurs et donc les deux chercheurs vont se retrouver pour élucider le mystère de la relation entre les deux écrivains.

Au fil des pages toute une série de textes vient s'intercaler : extraits d'oeuvres (contes, poèmes, etc.), correspondances, extraits de journaux intimes,... Une véritable analyse littéraire... imaginaire. Il y a des passages où il faut s'accrocher (ce n'est franchement pas une lecture tous publics) et j'avoue qu'après être arrivée à la moitié du livre j'ai cessé de lire tous ces textes pour ne m'intéresser qu'à la narration.

J'ai bien aimé l'évolution de la relation entre Maud et Roland même si ce n'était pas ce à quoi je m'étais attendue. Possession? Si être obsédé par quelque chose fait que l'on est possédé par cette chose... d'accord. Mais je n'ai peut-être pas bien saisi l'idée qui est cachée derrière??

La fin est très émouvante et après être péniblement arrivée à la fin je n'ai pas pu m'empêcher de verser quelques larmes. Parce que c'était triste mais aussi de frustration car je m'attendais à autre chose.

Bref... je ne suis pas convaincue.

(Je ne le reprends pas dans mon challenge pavés car j'ai sauté beaucoup trop de pages pour que cela compte.)

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Qui peut supporter la pensée que des mains avides fouillent le bureau de Dickens à la recherche de papiers personnels, de la notation de sentiments intimes - qui lui appartenaient à lui seulement à lui - qui n'étaient pas destinés à la consommation du public - et pourtant ceux-là même qui ne voudront pas relire ses merveilleux ouvrages avec un soin véritable vont se repaître de sa soi-disant Vie dans ses Lettres.
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Le matin, le monde entier avait une étrange odeur nouvelle. C'était l'odeur des lendemains de guerre, une odeur verte, une odeur de feuilles déchiquetées et de résine qui suinte, de bois écrasé et de sève éclaboussée, une odeur âpre, qui rappelait l'odeur de la pomme lorsqu'on y a mordu. C'était l'odeur de la mort et de la destruction, et elle sentait le renouveau, la vie et l'espérance.
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Le muscle sinueux de sa queue monstrueuse
Bat l'eau blafarde de son bain en fines gerbes
D'écume aux reflets diamantés, voile dansant
De l'eau pesante en l'immobilité de l'air...

L'époux savait déjà les délices neigeuses
De son buste marbré d'un lacis bleu de veines...
Mais jamais ses regards n'avaient vu la beauté
De l'éclat argenté dont luisaient les écailles
Et des feux ardoisés que jetait sa nageoire...
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Une femme belle, avait dit Simone Weil, sait, en se regardant dans la glace : "C'est moi." Une femme laide sait, avec une égale certitude : "Ce n'est pas moi."
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Tout ce qui arrivait était une intrigue romanesque. Il baignait dans le romanesque, un romanesque vulgaire et noble à la fois, le romanesque était l'un des systèmes qui le contrôlaient, de même que l'espérance du romanesque contrôle presque tout le monde en Occident, pour le meilleur et pour le pire, à un moment ou à un autre.
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