Ce tome 2 m'a un peu déçue, comparé au précédent.
Peut-être est-ce dû au fait que j'ai lu entre les deux un autre roman de
Meg Cabot :
le jour où j'ai voulu devenir populaire. Les héroïnes présentent des similarités : style vestimentaire, attitude fonceuse, un meilleur ami intéressant mais pas populaire... C'était un peu comme si on avait sorti ces héroïnes d'un même moule, qui aurait déjà fait ses preuves auprès du public...
Des éléments d'intrigue donnaient toutefois envie de lire ce 2nd volume, notamment le titre "la 9ème arcane", soit une carte de tarot représentant l'hermite, mais aussi la présence de Jesse, le fantôme mystérieusement sexy. Personnellement, le personnage de Doc me touche, ce petit rouquin de 12 ans qui en sait un rayon sur tout et vient en aide à l'héroïne ; je m'attendais à ce qu'il ait un petit rôle. Malheureusement, hormis à la fin, ce personnage est peu présent.
Par ailleurs, le mythe du vampire utilisé dans ce tome m'a aussi un peu agacée, compte-tenu de l'engouement actuel, quoiqu'un peu surfait, pour cette sangsue nocturne, surtout que les explications données par l'auteur m'ont semblées floues et mal amenées (C'est un vampire ou pas, ce type ?)
J'ai également eu l'impression qu'une certaine mécanique s'est mise en place, avec l'apparition du "petit-ami-du-tome-qui-disparait-sans-laisser-de-traces-après-la-catastrophe-parce-qu'il-est-beaucoup-trop-perturbé-et-qu'il-doit-s'éloigner".
Enfin, j'aime beaucoup le style fleuri et emporté de l'auteur, qui traite tous les sujets sur le mode héroï-comique (Le personnage grossit toujours le trait quand elle parle), mais dans ce volume, j'ai paradoxalement trouvé ce style d'expressions trop bourrin et pas assez présent. L'héroïne avait du mordant dans le 1er tome ; c'est d'ailleurs cela qui a assis sa notoriété dans son nouveau lycée. Là, elle semble juste faire des jugements à l'emporte-pièce. Son attitude est elle aussi contestable : elle frappe avant de réfléchir ; les autres personnages le lui reprochent d'ailleurs, comme si elle exerçait mal son "métier" de médiator, qu'elle n'avait pas choisi la bonne façon de le pratiquer. J'avoue que cette remise en cause, justifiée, a cependant créé une distance entre le personnage et moi. Elle avait été présentée comme porteuse d'un certain charisme féminin ; là, elle est décrédibilisée parce qu'elle fait tout de travers.
Ce roman part donc un peu dans tous les sens sans aller jusqu'au bout et sans vraiment tirer parti des trouvailles de l'auteur. La fin vient remettre les compteurs à zéro et clore les éléments disséminés mais sans toutefois créer le sentiment d'un livre réussi.