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Critique de Merik


On entre dans Confitéor à pas feutrés, suffoqué à l'avance par les 800 pages à ingurgiter, inquiet qui plus est des difficultés à surmonter, dans la narration notamment. Surtout quand on s'est renseigné au préalable.
On y entre aussi comme au cinéma, et le spectacle nous subjugue dès les premiers fondus narratifs qui bousculent le temps, sortes de flash-back littéraires, entre enfance du narrateur, inquisition, guerres mondiales, présent et j'en passe.
Il faut certes un temps d'adaptation à ce Confitéor. Quoique...
La complicité s'installe vite dès lors que l'on comprend à qui l'on a affaire : un narrateur fou, génial ou surdoué, capable dans une même phrase de parler de lui-même, Adrià, au je comme au il, tout en superposant plusieurs strates du passé, mais qui insidieusement respecte le lecteur, lui fait confiance, le flatte en l'invitant à le suivre dans les méandres tortueux de sa mémoire aujourd'hui défaillante et galopante, inter-connectée à la moindre association d'idées, à la plus folle pensée arborescente.
Et l'on est vite emporté par ce maelstrom narratif. Les personnages, qu'ils soient réels ou imaginaires, foisonnent. Les histoires s'enchaînent et s'emboîtent, les petites dans la Grande. Les objets ont une vie, et font souvent figures de transition dans le temps, avec dans le rôle principal un violon, le premier fabriqué par Storioni, dont la folle épopée servira de garde-fou, de fil conducteur à ce tourbillon romanesque.
Il est périlleux de résumer tout cela, il faut juste avoir le courage d'entrer dans les mémoires d'Adrià, et se laisser emporté par ce roman hors normes, sans être anormal pour autant. Un roman narmol, peut-être bien. Époustouflant à coup sûr. Et qui n'oublie pas d'être drôle.
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