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Citations sur Hélène ou le règne végétal (30)

Des mille chambres où j' ai vécu
La plus belle était un violon
Le manteau de la cheminée
Cachait une âme disparue.

Sous le vieux cèdre de la lampe
Après une longue journée
Je m'attardais j'avais des craintes
Pour la suite des années

Mais soudain la lumière éteinte
Quelle est cette voix inouïe
Comme un fruit de coloquinte
Qui éclate dans la nuit ?

Est-ce enfant qu'on pourchasse
Dans la rue à coups de fouet
Un cirque fantôme qui passe
Trombonant sur les marais ?

C'est la corde du cœur qui casse
Et tout ce qui vient après
N' est que la plainte en surface
D'un amour qui se défait.
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Et pourtant c'était toi dans le clair de ma vie
Ce grand tapage matinal qui m'éveillait
Tous mes oiseaux tous mes vaisseaux tous mes pays
Ces astres ces millions d'astres qui se levaient

Ah que tu parlais bien quand toutes les fenêtres
Pétillaient dans le soir ainsi qu'un vin nouveau
Quand les portes s'ouvraient sur des villes légères
Où nous allions tous deux enlacés par les rues.
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Je t'attendais ainsi qu'on attend les navires
Dans les années de sécheresse quand le blé
Ne monte pas plus haut qu'une oreille dans l'herbe
Qui écoute apeurée la grande voix du temps

Je t'attendais et tous les quais toutes les routes
Ont retenti du pas brûlant qui s'en allait
Vers toi que je portais déjà sur mes épaules
Comme une douce pluie qui ne sèche jamais

Tu ne remuais encore que par quelques paupières
Quelques pattes d'oiseaux dans les vitres gelées
Je ne voyais en toi que cette solitude
Qui posait ses deux mains de feuille sur mon cou

Et pourtant c'était toi dans le clair de ma vie
Ce grand tapage matinal qui m'éveillait
Tous mes oiseaux tous mes vaisseaux tous mes pays
Ces astres ces millions d'astres qui se levaient

Ah que tu parlais bien quand toutes les fenêtres
Pétillaient dans le soir ainsi qu'un vin nouveau
Quand les portes s'ouvraient sur des villes légères
Où nous allions tous deux enlacés par les rues.
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Ce sera comme unarrêt brutal du train
Au beau milieu de la campagne un jour d'été
Des jeunes filles dans le wagon crieront
Des femmes éveilleront en hâte les enfants
La carte jouée restera tournée sur le journal
Et puis le train repartira
Et le souvenir de cet arrêt s'effacera
Dans la mémoire de chacun
Mais ce soir là
Ce sera comme un arrêt brutal du train
Dans la petite chambre qui n'est pas encore située
Derrière la lampe qui est une colonne de fumée
Et peut-être aussi dans le parage de ces mains
Qui ne sont pas déshabituées de ma présence
Rien ne subsistera du voyageur
Dans le filet troué des ultimes voyages
Pas la moindre allusion
Pas le moindre bagage
Le vent de la déroute aura tout emporté.
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Il est des portes de prison qu'il faut qu'on ouvre
Et c'est l'honneur de Picasso d'avoir ouvert
A coups de poing sanglants de cubes et d'éclairs
Le Paradis d'un temps fasciné par l'Enfer.
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Quand tu es loin de moi tu es toujours présente

Tu demeures dans l'air comme une odeur de pain

Je t'attendrai cent ans mais déjà tu es mienne

Par toutes ces prairies que tu portes en toi.
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Toujours


Tu peux bien m’enfermer
Dans la neige et les fleurs,
Me défendre d’aimer
Une saison nouvelle.
Je regarde le ciel
Et je te porte en moi.

Tu sauves les vergers.
Ton rire mieux qu’une aile
Apprivoise en passant
Une étoile égarée.
Les lièvres les oiseaux
Boivent dans tes prunelles.

Tu es toute la vie,
La glaise et le feuillage.
Si j’écarte le vent
Je trouve ton visage
Dormant comme un ruisseau
Plein de frai lumineux
Ta main va se poser

Sur ma plus haute branche.
Tu plantes des bleuets
Tout autour de mes yeux.
L’océan accompagne
Au loin ta robe blanche.
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Oh vieilles pluies souvenez-vous d'Augustin Meaulnes
Qui pénétrait en coup de vent
Et comme un prince dans l'école
A la limite des féeries et des marais
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Ce soir je te confie mes mains pour que tu dises
A Dieu de s'en servir pour des besognes bleues
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Je voudrai je ne pourrai pas
M’habituer aux chevaux et aux fleurs du lilas

Le train qui passe à l’horizon est très ancien
Sa mécanique très moderne n’y fait rein

Il est graissé et sans défaut comme un poème
Mais ce sont les chants du Gaélique que j’aime

L’aéroplane est vieux l’automobile est vieille
Seul le vrombissement mélodieux d’une abeille

Est jeune et jeune aussi ce vieillard attardé
Dans sa marche par la marche d’un scarabée
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