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EAN : 9782807000414
M.E.O Editions (01/06/2015)
2/5   3 notes
Résumé :
"L'exil, on le balade toujours au fond de soi. Quelquefois, nous croyons le lire dans les yeux des autres. Ce n'est pas toujours du racisme ou de la haine qu'on y peut déceler, mais une lueur indéfinissable, qui semble nous murmurer doucement: "Non, tu n'es pas d'ici; tu as l'air gentil comme ça, et nous aussi nous voulons paraître gentils, polis; on fait semblant de rien, mais dans le fond, même si nous t'acceptons, tu n'es pas d'ici."
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
La couverture sépia de ce livre est tristounette, à l'image de la vision que l'on peut avoir du bloc de l'Est des années 1950-60. Quand je l'ai reçu dans le cadre d'une masse critique, je dois avouer que j'ai eu un mouvement de recul. Puis, j'ai jeté un coup d'oeil à la quatrième de couverture qui m'a parue plus engageante, alors je me suis lancée.
Ce qui m'a gênée dans la lecture, c'est le genre indéfinissable du livre bien que sur la couverture apparaisse le mot "roman". On peut en effet avoir le sentiment de lire un roman lors de la narration de la petite enfance de Miklos-Nicolas en Hongrie, tel le passage où il ne retrouve pas son ours en peluche (cf. Citation).
Puis l'auteur semble prendre du recul et regarder évoluer Nicolas- qui ne s'appelle plus Miklos depuis qu'il a quitté la Hongrie pour la France- avec détachement, comme s'il menait une étude sociologique, comme s'il étudiait un cas clinique.Yves Caldor utilise pourtant le vocabulaire des sentiments mais le lecteur ne se sent pas transporté. En fait,j'ai trouvé le style un peu terne: l'auteur ne parvient pas à faire passer l'émotion que l'on devine pourtant forte lorsqu'il retourne dans son pays natal et découvre son impuissance à retrouver sa langue paternelle.
On a du mal également à ressentir le déchirement entre ses deux cultures (française par sa mère et hongroise par son père): lorsqu'il habitait en Hongrie, il n'avait pas le droit de parler hongrois à la maison devant sa mère, et résidant ensuite en France puis en Belgique, il a oublié la langue de son père.
Vous l'aurez compris, ce livre ne m'a pas laissé une impression marquante.
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On choisit ni ses parents,ni sa famille,ni l'endroit où l'on n'ait. Mais tout ceci ce sont nos racines. Comment se construire alors quand on doit fuir son pays à l'âge de 5ans ? Comment peut on vivre quand on abandonné une partie de soi-même ? On se cherche. C'est toute l'histoire de Nicolas qui se cherche dans les pays où il vit : Hongrie,France,Belgique.... Dans les femmes : Monique,Pascale,Marie...dans ses métiers, dans ses écrits...un exilé sans racine,sans parent assez fort pour l'aider à reprendre racine....
Cette histoire de petit garçon devenu homme m'a un peu déboussolée... J'ai eu un peu de mal à accrocher. Mais petit à petit j'ai compris cet homme,victime de la folie des hommes,de la révolution communiste, de la crise d'un pays, la Hongrie...Combien de personnes sont -elles dans ce cas ? C'est le bouleversement d'un régime politique qui a détruit ce couple, cette enfance...
Je recommandé ce livre pour entrevoir l'histoire Hongroise par le bout de la lorniette. J'avoue que dans une bibliothèque ou une librairie je n'aurais jamais choisi et lu ce livre. Mais je ne le regrette pas. C'est bien écrit,agréable à lire.
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J'ai trouvé la forme du texte intéressante, l'auteur adapte son écriture au période de l'existence du narrateur et nous fait faire des sauts dans le temps pour éclairer telle ou telle réflexion. On suit bien le récit malgré tout et l'on ne s'ennuie pas.
Sur le fond, je n'ai pas été convaincu par le sujet. le narrateur (auteur) nous explique son instabilité et un certain mal être identitaire à travers, d'une part un exil de Hongrie mal vécu et, d'autre part une impossibilité à se fondre dans la culture française puis belge car il est perçu en tant qu'étranger.
Mon humble opinion est que l'histoire de sa vie met en évidence le manque d'enracinement culturel, social et territorial pour un individu qui mène un mode de vie moderne: instabilité à la fois géographique et familiale et un mode de vie urbain. L'individu vit partout, se nourrit et s'enrichit de différentes cultures certes, mais n'est chez lui nulle part. Il se constitue une culture individuelle et non une culture au sens sociologique, c'est à dire "ce qui unit un groupe d'individu". Bref... C'est l'impression qui m'est venue lorsque j'ai terminé le bouquin, surtout que l'auteur termine sur une note d'espoir qui m'a parue très ironique: il déménage pour la énième fois, ce coup-ci en Belgique flamande, et persiste avec "Ce pays, peut être, pourrait devenir sien".
Masse critique juin 2015
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Nicolas s'accoude souvent sur le mur pour observer les joueurs de boule lyonnaise. Il y en a un, surtout, qui retient son attention: sa casquette vissée sur le crâne, il sirote son pastis en inspectant le terrain, réfléchit, resirote son pastis, puis se décide: il soupèse interminablement sa boule, prend son élan - six pas, en courant - la lance avec un art infaillible. Il se rassied et commande un autre pastis. Et ainsi de suite.
"Est-ce cela le bonheur? se demande NIcolas. Cet homme-pastis semble tellement bien ici, chez lui! San doute sirote-t-il son verre sur ce boulodrome depuis la nuit des temps..."
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Ils sont repartis à la maison. Là, le drame éclate: Mirko, son ours en peluche, a disparu. Il a beau le chercher partout, en repassant trois fois au même endroit: Mirko s'est fait la malle. Peut-être est-il parti vers le Pays-de-Maman, l'ayant vue pleurer? se demande-t-il. Je n'aurais pas dû lui en parler, ça lui a donné des idées.....
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Les grandes villes sont comme les grandes personnes: quelquefois gaies, quelquefois tristes, la plupart du temps ni l'un ni l'autre.
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Au repas,il ne peut avaler une bouchée.Son confident lui manque."Mais au fait,argumente maman,vaguement soutenu par papa,tu as un autre ours en peluche.
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Il quitta sa peau de Nicolas-Miklos et devient Nicolas,tout simplement. Il abandonna donc la moitié de lui-même,sans en avoir clairement conscience.
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