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EAN : 9782959968006
132 pages
The Menthol House (15/09/2008)
3.11/5   9 notes
Résumé :
Ne plus dormir. Pleurer sur son clavier. En rêver. Se faire insulter, mais tout accepter. Clouée vive à son écran. Ne plus pouvoir s'arrêter. Mais recommencer, recommencer sans cesse. Se détruire jusqu'au bout et se maudire.

Dans cette relation, déchaînée et chaotique, la narratrice va peu à peu se transformer en esclave d'un homme... qui n'existe pas.

Pour son sixième roman, Anne Calife dissèque de façon chirurgicale la "cyberaddiction... >Voir plus
Que lire après Et, le mail s'envole comme un oiseauVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
L'auteur est prise au piège. Prise au piège, d'internet, prise au piège de sa boite mail.
De la rencontre avec un journaliste romancier rencontré à un salon du livre vont naître des années de correspondance par mails. Plus jamais de rencontre physique. Juste ces mails, sympathiques au début, dévastateurs à la fin. Une véritable addiction à ces mails « envoyer-recevoir ». Un clic, une véritable obsession.
Et on sent monter cette obsession au fil des pages. Obsession accompagnée d'une perpétuelle remise en question, d'une mésestime de soi. L'attente d'une réponse, toujours. Des connexions qui renvoient à ses propres angoisses.
Le mécanisme de la dépendance est fort bien décrit. Un problème très actuel, celui des dangers du monde virtuel et de ses illusions.
Ouf ! On est content quand la narratrice parvient enfin à échapper à cet esclavage.
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Partagée, j'ai été partagée à la lecture du 6ème roman d'Anne Calife que je connaissais pas.

Tout d'abord l'histoire. Celle d'une jeune auteure qui présente son premier livre au Salon du même nom.Là, elle y fait la rencontre ,très courte, pour ne pas dire furtive d'un journaliste venant lui aussi faire la promotion de son roman.Ils se parlent 1/2 heure, elle, complètement en apnée "Mes sens étaient tellement en alerte débordant de mon regard,mon ouïe, mon odorat, que je n'arrivais plus à analyser ce que je ressentais... devant cet homme plus âgé qu'elle "la peau fine et froissée comme une fleur fanée;autour de lui cette aura bleu-blond-gris, un peu méprisante, ordonnant distance-distance-tenez-vous-loin-de-moi-car-je-suis-important".Il lui donne son téléphone.Elle l'appelle pour pouvoir être encore être en contact avec lui mais c'est un entretien sur un ton bref et sec sans sourire ni intonation, d'ailleurs il n'a plus le temps.

Il faut que je vous laisse , conclut il.

En effet , il m'a abandonnée.Cela me fit l'effet d'un varech lamentablement échoué sur le sable

Les échanges ne s'arrêtent pas là. Quelques autres appels renouvelant la même déception.Nous sommes au début d'internet et un jour le journaliste lui donne son adresse mail.

Et là, ce sont des milliers de mails échangés entre eux dont nous ne connaitrons guère la teneur , du moins du coté masculin.

Anne calife nous plonge dans le cerveau de cette jeune femme fragile émotionnellement, sans grands repères paternels. Son père, dans les années 70,était passionné par ce tout nouveau moyen de communication qu'est l'ordinateur et disparassait complètement derrière l'écran, abandonnant sa fille de 6 ans pour le monde virtuel.Donc, méfiance vis à vis d'Internet et des mails ..Mais voilà, c'est le seul moyen qu'elle a d'avoir des contacts avec cet homme qui la fascine.

Elle, elle se livre, expliquant ses peurs et ses angoisses, se dénudant complètement devant Lui, cet homme qui lui répond quand il a le temps, avec des mots durs,blessants ,destabilisants. Quand elle réagit devant tant de méchancetés avec virulence, violence parfois selon ses termes, il sait la reconquérir en lui adressant des mots tendres, doux, des petits surnoms.En un mot il l'a manipule,la détruisant petit à petit. Syndrôme de Stockolm , la prison étant celle du virtuel, de l'écran derrière lequel n'importe qui peut se cacher.

Jamais il n'acceptera un rendez vous , un échange yeux dans les yeux.Elle s'inclinera devant cette autre exigence, non sans mal certes mais elle s'inclinera.Le temps passe, les années, oui les années, s'écoulent, Elle murit semble t il ...

Les chapitres du livre vont de A à O montrant l'évolution mentale progressive de cette jeune fille A Amorce, B Balle les mails envoyés étant comme des balles échangées, envoyer/recevoir....O Oeil, ouvrir les yeux.

C'est un livre sur cette nouvelle forme de communication, d'addiction ,qui ouvre un abîme pour les personnes fragiles et solitaires déjà sur le fil du rasoir. Tout au long de ce court roman, je me suis dit qu'elle allait réagir, ne pas se laisser engloutir , détruire par cet homme qu'au fond elle ne connait pas, dont elle ne sait rien puisque jamais il ne dira la moindre chose personnelle.

Qui est il cet homme? Qu'est ce qui le pousse à entretenir cette correspondance qu' il dit détruire à peine lue ? Est il lui même si seul qu'il ne peut s'en empêcher ? Est il si sadique, si peu sûr au fond de lui , qu'il a trouvé en cette jeune écrivaine une victime idéale puisque consentante même si parfois elle se rebelle?

Le livre finit presque comme il a commencé.Les mots sont quasiment les mêmes, à quelques nuances près mais d'une grande importance.Le style est sans concessions, interieur dévoilé, ressenti,bref, incisif, quasi clinique.

J'avoue l'avoir lu en deux fois , laissant quelques jours entre les deux lectures.J'éprouvais l'envie de savoir comment tout cela allait finir , je sentais que ce n'était pas un livre rose à offrir à la Saint Valentin comme l'était Quand souffle le vent du nord (et sa suite que je n'ai pas chroniquée) et en même temps je ressentais un malaise indéfinissable, partagée que j'étais de la secouer en lui disant de ne pas perdre son temps avec ce malade, que la vraie vie passait sans elle. Freud aurait sûrement été d'accord en disant qu'à travers cette relation elle recherchait l'attention du père, l'approbation ( elle lui a envoyé des manuscrits pour lui demander son avis , sachant qu'elle lui donnait là une excellente occasion de la briser, car quoi de plus fragile qu'un écrivain qui démarre un livre, son bébé ? Et bien entendu c'est ce qui est arrivé.)

Quelques réflexions sur l'écriture aussi mais dans l'ensemble un livre lu sans grand plaisir,sans grand intérêt. Dommage.

Merci aux Editions The Menthol House qui me l'a envoyé et à Babélio et sa masse critique grâce à qui j'ai pu faire la découverte de cette auteure.
Lien : http://passionsenpelemeledep..
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Tout d'abord je remercie les Editions The Menthol House et l'opération Masse Critique qui m'ont permis de découvrir cet auteur.
Cet auteur nous emmène dans un mal de notre siècle qui est la dépendance au monde virtuel.
L'héroïne du livre, qui est écrivain, rencontre furtivement un auteur dans un salon du livre. Cette rencontre va bouleverser sa vie. Elle va tout tenter pour le revoir sans avoir de retour positif de sa part. Cet homme préférera une « relation » virtuelle qui deviendra pour elle une vraie dépendance alors que celui ci ne lui donnera rien en retour à part de l'arrogance et du mépris.
L'écriture de ce livre est très fluide ce qui permet de le lire facilement et rapidement. Chaque chapitre commence par une lettre de l'alphabet et un mot retraçant le chapitre.
Cette histoire expose bien la descente aux enfers de cette femme qui devient totalement accro de sa boite Mail et du « envoyer/recevoir ». On souffre pour cette femme qui a un tel besoin d'affection qu'elle idéalise cet homme qu'elle ne connait pas et dont elle accepte tout même les propos désobligeants.
J'ai regretté de ne pas connaître plus la vie de cette femme qui apparait sans vie sociale et renfermée, ce qui l'entraine dans cette spirale destructive qui durera très longtemps face à cet homme qui se joue d'elle.
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Il est question d'un mal de notre société, celui des rapports virtuels et des illusions qui peuvent se caher derrière. Les discussions par ordinateur interposé masquent les véritables réactions des gens face à ce qui est écrit. Ce qui est sérieux pour l'un est un jeu pour l'autre.
C'est la lente descente aux enfers d'une jeune femme anti-internet qui se retrouve prise au piège d'une relation sur laquelle elle a fondé beaucoup d'espoir, trop peut-être. La justesse de la peinture des sentiments est retransmise dans une écriture simple. le texte est aéré, court, incisif parfois. C'est un agréable moment de lecture.
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J'ai beaucoup aime ce livre , il nous plonge dans le quotidien du personnage principale;une femme piégée dans les griffes de la Cyber addiction; tous en restant poétique.
" de lui,je ne connais rien:ni date de naissance,ni lieu d'habitation,ni jardin , ni meuble.Rien. Sa présence ,son absence ne s'en découpent que mieux"
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Donc, j'ai mon papier à lettres, son mail. Je le connais déjà par coeur. lui, possède aussi le mien. Question : qui doit écrire en premier à l'autre? Quelles sont les nouvelles règles de politesse mailienne?
[...]Je commence. Je me lance vers cet inconnu. C'est un homme qui me fait "aller vers". Moi qui appelle, écris ; lui qui disparaît, qui raccroche.
Je clique "envoyer". Le mail s'envole comme un oiseau par la fenêtre.
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Avec des émotions aussi violentes, le vouvoiement a cessa très vite. On commença à s’écrire tous les jours. Télépathie de mails ? Nos messages se croisent souvent, en général vers onze heures ou cinq heures. Il écrit de son domicile ou du journal.
A 19 heures, tout s’arrête : il rentre chez lui, quitte son bureau, je ne sais pas très bien. Je sais seulement que je ne peux rien espérer au-delà du soir, et du vendredi. Tant pis, si j’attends. Le prochain mail n’arrivera que lundi, vers onze heures.
Pourtant, je continue à écrire, bille folle lancée dans les rouages d’un flipper. Sans discontinuer, vendredi-samedi-dimanche, sans limites d'heures, 19-21-22 heures, j’écris.
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Pour oublier, j’ai repris le travail lent, méticuleux de l’écriture. Tous les matins, je dois me confronter au chantier chancelant du roman. Parfois, je me demande si je ne m’épuise pas à construire ainsi « roman » après « roman », comme « maison » après « maison ».
Mais, si je n’emboîte pas des phrases, si je ne visse pas des chapitres uns dans les autres, j’ai le sentiment atroce de tourner en rond, comme une cinglée, portant à bout des bras des brouettes emplies de briques, de mortier que je ne sais où déverser. Plus facile, de ne pas se poser de question et d’écrire tous les jours.
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En toute lucidité,je peux le dire à celles qui tombent amoureuses. La passion et une grave erreur.

On croit aimer:on aime pas.On ne fait que contempler le gouffre au fond de soi.
Et,il se trouve que le bien-aimé s’emboîte parfaitement dans l’abîme.Mais ne la comble pas.

L’abîme demeure .
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Pour oublier, j'ai repris le travail lent, méticuleux de l'écriture. Tous les matins, je dois me confronter au chantier chancelant du roman. Parfois, je me demande si je ne m'épuise pas à construire ainsi "roman" après "roman", comme "maison" après "maison". Mais, si je n'emboîte pas des phrases, si je ne visse pas des chapitres les uns dans les autres, j'ai le sentiment atroce de tourner en rond, comme une cinglée, portant à bout de bras des brouettes emplies de briques, de mortier que je ne sais où déverser. Plus facile, de ne pas se poser de question et d'écrire tous les jours.
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