Je suis un peu empruntée pour vous parler de ce livre car même ne fois arrivée au bout, je n'ai toujours pas réussi à démêler cette histoire. Dès les premières pages, j'ai eu de la peine à entrer dans le récit de par le style très particulier de l'auteur. Les phrases sont courtes, peu construites et s'enchaîne parfois sans liens entre elles, ce qui est extrêmement déstabilisant. En soit cet élément pourrait n'être qu'un détail si au moins l'histoire s'avérait prenante... Oui mais voilà c'est loin d'être le cas.
Le côté brouillon du style se retrouve entièrement dans l'histoire qui part dans tous les sens, qui passe du coq à l'âne sans raison et s'avère déroutante pour ne pas dire incompréhensible. Nous rencontrons plein de personnages différents, dont les liens sont flous jusqu'au bout et dont l'intérêt de la présence au sein du récit pose beaucoup de questions...
Menelaus qui adore découper les gens est sorti de prison pour aider Semproni dans son enquête, jusque-là tout va bien, mais pour le reste, je ne sais pas vraiment pourquoi ils sont mis ensemble, où va l'enquête, ce que vient faire le côté fantastique là-dedans... En bref, je ne sais pas à quoi pensait l'auteur et où il voulait nous emmener. A chaque nouveau chapitre, l'espoir d'avoir des éclaircissements s'éveillait pour s'éteindre rapidement sous un nouveau flot de questions sans réponses et d'incompréhensions.
A chaque fois que j'entrevoyais une ouverture ou un début d'explication, c'était pour me retrouver encore plus démunie juste après. Les ténèbres et le côté fantastique qui entourent le livre sont intrigants, mais mal exploités et ne servent qu'à nous questionner davantage quant à leur place dans le récit... La fin s'avère la partie la plus compréhensible mais elle reste tout aussi mal présentée et tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, laissant le lecteur encore plus perplexe.
En bref, je n'ai aucun élément positif à soulever puisque je suis passée complètement à côté de ce texte qui m'a laissée perplexe devant tant d'éléments incompréhensibles et sans liens entre eux. Je ne saurais même pas à qui le conseiller, car je n'ai trouvé aucun intérêt à cette histoire que j'ai lu plus par obligation que par envie...
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Une lecture difficile et un roman très glauque. Malgré tout, je n'ai pas pu m'empêcher de le lire jusqu'au bout. Personnellement, je n'ai pas aimé.
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Ce qui m'a gênée dans la lecture de ce polar,c'est la difficulté que j'ai eue à comprendre qui est qui,à trouver une cohérence à l'histoire.Un peu trop touffu,un peu trop confus un peu trop baroque pour moi.J'ai pourtant réussi à avoir envie de le lire jusqu'au bout même si je n'ai pas vraiment "tout compris".
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Boamorte est un homme de grande taille aux épaules tombantes qui s'apparente davantage à un fossoyeur qu'à un policier, son long visage est de la couleur jaune crasseux laissée par le tabac sur les doigts. Un visage si desséché et si fibreux qu'il ressemble à quelque chose de momifié et de tanné et dans lequel les yeux noirs percent comme des bestioles chitineuses.
Incipit
Ce sont les temps les meilleurs, les pires, l'ère du savoir, de la stupidité, l'époque de la foi, de l'incrédulité, c'est le temps de la Lumière, de l'Obscurité, le printemps de l'espérance, l'hiver du désespoir, tout est devant nous, rien ne l'est, nous allons droit au ciel, tout droit ailleurs.
Certains ouvriers ont les yeux rouges comme le sont parfois ceux des hommes dont on pense qu'ils n'ont pas pleuré parce qu'ils sont des hommes mais qui semblent pourtant avoir versé des larmes. p145
Les premiers jours passés par Menelaus Roca dans la catacombe ressemblent au temps marécageux des gens cloués par une forte fièvre. Bulles volatiles de veille et cavités profondes de léthargie sans rêves. p187
Ce sont les temps les meilleurs, les pires, c'est le temps de la Lumière, de l'Obscurité, le printemps de l'espérance, l'hiver du désespoir.
Au sommaire de "La Critique" cette semaine, deux séries :
"Veneno" de Javier Calvo et Javier Ambrossi, à découvrir le 8 avril sur la plateforme SVOD du média Brut qui ouvrira le même jour
"It's a Sin" de Russel T Davies (Queer as Folk, Years and Years), en cours de diffusion sur Canal + et disponible sur mycanal.
Nos critiques du jour : Laurent Nunez, écrivain et éditeur, et Sarah Ihler-Meyer, critique d'art et commissaire d'exposition.