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3,72

sur 101 notes
J'ai attaqué mon premier Camilleri avec un ‘pétit à mordre le pied d'une chaise. Et il m'a bien calée : le plat était savoureux, pimenté et roboratif.
Ce dix-neuvième roman s'ouvre sur l'observation mélancolique d'une mouette qui danse ses derniers instants. le commissaire Montalbano va ensuite chercher son amie Livia à l'aéroport. Il apprend que son adjoint Fazio a disparu. Il en oubliera Livia, au caractère volcanique. Il découvre que Fazio enquêtait sur des trafics dans le port de pêche avant d'avoir été entraîné dans un lieu où des puits asséchés servent de cimetière sauvage…
Ce n'est pas l'enquête policière qui m'a passionnée. Je l'oublierai assez vite. En revanche le travail sur la langue est formidable. Andrea Camilleri procède par séquences faciles à suivre. On suit il dottore dans ses pérégrinations policières et digestives au plus près. La narration est assez dépouillée : en un ou deux détails Camilleri saisit le caractère d'un personnage sans s'embarrasser de ‘sychologie à la noix. Par contre, il allonge les dialogues utiles ou pas et digresse allègrement pour le plaisir de l'art. La langue reproduit le rythme du langage oral. L'italien oralisé et un dialecte sicilien réinventé se croisent en permanence. Cette langue métissée très bien traduite est une pure création qui donne paradoxalement un sentiment de proximité. Elle permet aussi de se payer de bonnes tranches de rigolade entre deux séquences dramatiques, teintée d'ironie amère.
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Le commissaire Montalbano se promène au bord de la mer et voit une mouette qui évolue dans le ciel puis plonge d'un coup et s'écroule comme si quelqu'un lui avait tiré dessus, sans qu'on ait entendu le moindre coup de feu.
Il rentre chez lui perplexe, car la mouette après vérification est bien morte mystérieusement. Il va chercher son amie Livia qui vient passer un week-end prolongé chez lui avec plein de projets dans la tête.
Ça commence mal car son collègue Fazio semble avoir disparu et il oublie l'heure (il devait retrouver Livia dans un restaurant mais sans préciser l'heure car pour lui le temps est élastique et il arrive toujours très en retard d'où une grosse dispute par téléphone portable interposée.
Les choses se compliquent quand la femme de Fazio arrive au commissariat pour demander des explications : son mari a dit avoir été appelé par le patron (dottore) pour se rendre vers les docks et depuis plus de nouvelles.
Il semble qu'un meurtre ait été commis dans les docks mais est-ce Fazio ou quelqu'un d'autre, on l'apprendra en suivant l'enquête.


Ce que j'en pense :

C'est le premier roman d'André Camilleri que je lis et je n'ai pas beaucoup apprécié. Ce n'est pas son premier polar, puisqu'il en a écrit une vingtaine.
Le style est assez drôle et les rapports de Montalbano avec la nourriture, ou avec son entourage sont amusants, mais l'intrigue traîne en longueur. La vie dans ce petit port de pèche avec tous ses trafics, la maffia qui n'est jamais très loin, les corps qui sont jetés dans les puits dans un endroit perdu, une main coupée…. D'accord, il y a de l'animation mais…
La tentative d'assassinat à l'hôpital, les changements de chambres, pour éloigner la mafia, on se méfie de tout le monde. Jamais l'angoisse ne monte. le scénario se déroule avec des séquences parfois amusantes, donc on se laisse prendre au jeu et on continue à tourner les pages.
Ce que j'ai bien aimé dans ce livre, en fait, c'est la façon dont le traducteur s'y est pris pour adapter la langue car il y a trois niveau : la langue officielle l'italien, l'italien sicilianisé, et le dialecte pur.
On a donc un texte écrit à la fois en français pour traduire la langue officielle, pour l'italien de Sicile le traducteur a choisi des termes du français du Midi et pour le dialecte les mots sont écrits dans la « langue originale » avec la traduction entre parenthèse.
Ceci donne des phrases parfois drôles et on met du temps à s'adapter au « langage Calillerien ».
C'est cela qui m'a permis de finir le livre. Peut-être n'ai-je pas commencé par le bon livre de cet auteur car j'ai dû mémoriser tous les noms des personnages qui doivent être familiers aux fans de l'auteur. En tout cas, je n'ai jamais vraiment accroché à l'intrigue et au héros. Ce n'est pas un rythme assez rapide pour moi.
Bref, je voulais un livre facile à lire après les derniers romans que j'ai lus et qui étaient plutôt durs, voire perturbants, mais là, je me suis plutôt ennuyée….

Note : 5/10


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Quand les hirondelles volent bas, c'est signe d'orage, et quand une mouette tombe à pic, c'est signe d'un présage encore plus mauvais….

"La danse de la mouette" est un nouveau tome de la série du Commissaire Salvo Montalbano. Andrea Camilleri nous offre un nouvel opus qui débute à l'orée du jour, avec la mort tragique d'une mouette…

Cet événement va perturber notre Dottore Montalbano, et cela, jusqu'à son arrivée à l'aéroport où il doit y retrouver sa petite amie Livia. le retard de l'avion va le mettre en rogne et l'amener à une critique acerbe d'une "République fondée sur le trafic de drogue, le retard systématique et le bavardage dans le vide". Pendant ce temps, le décès de la mouette est oublié… enfin presque…
De retour chez lui, et après une baignade dans une "eau périmée", Montalbano doit aller au commissariat pour y signer quelques papiers. Livia insiste pour qu'il ne rentre pas trop tard car les deux amoureux doivent ensuite partir quelques jours en vacances…

Mais voilà, Montalbano va tout bonnement oublier Livia à cause de Fazio. Ce dernier a disparu la vieille au soir. Connaissant le sérieux et la droiture de son officier, Montalbano va vite comprendre que quelque chose de grave lui est arrivé. En compagnie d'Augello, le commissaire va se plonger tambour battant dans l'enquête. A chaque étape de celle-ci le pire des présages va se dessiner, jusqu'à ce que les deux hommes se fassent tirer dessus...

C'est le sourire au coin des lèvres qu'on tourne les pages de ce roman. Andrea Camilleri nous fait rire à travers des dialogues qui fusent comme des ricochets. Un humour qui se veut moqueur des institutions et critique envers le pouvoir politique italien. L'écriture est belle et l'histoire rendement menée avec de superbes personnages.
Une seule déception : celle de ne pouvoir lire la version originale ! Car même si le traducteur, à mon sens "pirsonnel", fait un travail magnifique, j'aurais aimé ressentir le "phrasé Camillerien" comme le ressent un Italien. D'ailleurs, les premières lignes peuvent surprendre les novices de la série, et se croire au beau milieu d'un roman ch'ti...
YB.
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Ce n'est franchement pas la meilleure enquête de Montalbano. Languissante, à la limite du gore on ne retrouve que parcimonieusement l'humour décapant d'un Camilleri qui semble peiner à retrouver sa plume acérée et ses atmosphères tendues. On dirait que par moments il s'ennuie avec nous dans ses histoires de mafia. Dommage. J'attendrai que Salvo retrouve sa forme !
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N°1579 - Septembre 2021

La danse de la mouetteAndrea Camilleri – Fleuve Noir.
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani.

Emoi dans le commissariat de Vigata, Fazio, l'inspecteur indispensable du commissaire Montalbano a disparu. Officiellement il n'était pourtant pas sur une enquête précise mais compte tenu du contexte sicilien l'affaire est d'importance au point de mobiliser tous les policiers disponibles pour le retrouver. le commissaire en perd le sommeil et en oublie même Livia son éternelle fiancée venue passer quelques jours avec lui.
On est effectivement en Sicile, c'est à dire qu'on n'hésite pas à poursuivre quelqu'un pour le tuer jusque sur son lit d'hôpital et ce ce qui arrive à Fazio enfin retrouvé et transféré pour y être soigné. Cette enquête nous montre un Montalbano toujours aussi gourmand (on peut craindre pour son taux de cholestérol dont l'auteur ne nous parle cependant jamais – on a tout juste droit aux prémices de le vieillesse qui s'annonce pour notre commissaire), toujours aussi facétieux avec les carabiniers et même avec sa hiérarchie (la blague qu'il sert au questeur pour justifier son absence est loin d'être du meilleur goût et ce fonctionnaire passe carrément pour un imbécile), bluffeur aussi et même un peu balourd quand même au point de ne pas pouvoir s'orienter dans un hôpital aux couloirs pourtant bien balisés. Il est vrai qu'il y a croisé la belle Angela, une infirmière qu'il aimerait bien mettre dans son lit mais que sa vigilance de policier détourne à temps de cette entreprise (et sans doute aussi un peu l'âge ou la présence même virtuelle de Livia). Il est bien sûr question de trafic, d'enlèvements, de contrebande, de meurtres, de la mafia et de collusion avec le pouvoir politique, l'ordinaire de la Sicile en quelque sorte.
Entre temps la recherche de Fazio a permis de mettre la main sur deux cadavres dont un, un ancien danseur, a été torturé à coups de balles dans le pied, ce qui l'a fait danser avant de mourir. Cette danse rappelle à Montalbano une image qui l'obsède depuis le début, celle d'une mouette qui avant de s'abîmer sur la plage à exécuté devant lui une sorte d'étrange chorégraphie, comme un mauvais présage.
Je m'attendais à un parallèle entre ces deux formes de danse, mais là je suis resté sur ma faim.
D'ordinaire j'aime bien lire Camilleri, mais cette fois j'avoue avoir été moins captivé par ce roman.

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Une mystérieuse disparition perturbe le commissaire Montalbano au moment où il s'apprête à partir en vacances avec Livia.
Fazio, le plus fidèle et ponctuel de ses hommes n'est pas rentré chez lui et son cellulaire est muet."
4è de couverture , Sellerio

Depuis sa véranda, Montalbano observe le vol d'une mouette , laquelle pique droit sur le sable, se débat a grands mouvements d'ailes et de cou. On dirait une danse. Mais funèbre : les derniers soubresauts d'une vie qu'elle ne veut pas abandonner.
Et toujours aussi, la dénonciation des malversation des politiques .
Notre Salvo en est troublé, est_ce la préfiguration d'un drame ?
Au commissariat il apprend la disparition de Fazio, son meilleur adjoint. C'est un Montalbano bouleversé, terriblement inquiet qui mène l'enquête. Où son ami s'est-il fourré ? Et sans rien dire.
Pas de surprise : mafia, contrebande, et une course contre la montre.
Et, comme toujours, l'énième jeune femme, séduisante et tentatrice.
Cette fois il s'agit d'une infirmière qui, à chacune de ses visites à Fazio, se trouve devant lui pour le guider.

Lu en une soirée, comme les précédents, avec un plaisir évident.
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Tout est calme à Vigata. Tout. Au point que Livia vient passer ses quatre jours de congé auprès de Salvo. Ce sera pour eux l'occasion de... Se disputer ? Se séparer ? Salvo, 57 ans, se questionne sur l'avenir de leur relation, à peine leur dernière dispute téléphonique terminée - non, parce que Livia voulait se rendre sur les lieux du tournage de la série Montalbano, comme si l'acteur pouvait être meilleur que l'original, je vous le demande un peu !
Tout est calme, vous dis-je. Sauf que Fazio, le fidèle d'entre les fidèles, a disparu. Ce n'est pas dans les habitudes de ce policier, de cet homme toujours fidèle à son poste et à ses valeurs.
Salvo et Mimi Augello se mettent en chasse, discrètement - quitte à utiliser des prétextes gros comme un dinosaure pour mobiliser des troupes. Plus le temps passe, plus indices et témoignages s'accumulent, plus il devient certain que Fazio ne s'est pas fourré dans le pétrin, non, Fazio n'est peut-être plus. Camilleri écrit sans doute, lors de cette quête, les meilleures pages de ce roman, les plus émouvantes. Montalbano sait que la course contre la montre est perdu d'avance, et il se raccroche à trois fois rien pour tenir.
Leurs adversaires ? Des mafieux au code de l'honneur inexistant. Ils ne l'invoquent que lorsqu'il leur est utile, et encore, pour le détourner. Nous sommes loin du parrain historique du le champ du potier. Ces monstres sont très modernes, et ne dépareraient pas un roman policier américain.
Est-ce à dire que Camilleri perd de son originalité ? Non, il reste Catarella, inénarrable, et tous les policiers de Vigatà. Il reste un légiste redoutable et caractériel. Il reste un pays en léthargie, où tout a du retard, même le vote des lois. Il reste le style inimitable de Camilleri.
La danse de la mouette est à lire absolument si vous êtes fan de Montalbano.
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Un texte qui au 1er abord ne m'attire pas mais qui se révèle riche; la traduction est intelligente et le personnage, qui nous semble tout droit sorti d'une pièce de théâtre, est en réalité riche en observations et hypersensible. du coup, j'ai pris plaisir à lire cette histoire, en prêtant attention aux moindres détails semés ici et là et qui permettent de mieux suivre l'enquête et les pensées de vosseigneurie!
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Montalbano se sent vieux, il voit des signes partout et quand il observe une mouette danser puis mourir, il est sur : c'est un mauvais présage. Et quand il découvre que Fazio, son adjoint, a disparu après un étrange contact avec un ex copain, il commence à s'inquieter ...à raison car cette affaire pleine de rebondissements et de personnages réalistes et sympathiques, s'averera tortueuse à souhait. Montalbano est mélancolique, toujours amoureux de loin de Livia, mais aussi un vrai enquêteur dans l'âme. Une intrigue bien ficelée alliée à un langage délicieux et des pointes d'humour bienvenues.

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Un polar qui ne m'a pas enthousiasmée plus que ça.
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Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
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