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Commissaire Salvo Montalbano tome 4 sur 13

Serge Quadruppani (Traducteur)
EAN : 9782266115681
244 pages
Pocket (03/04/2003)
3.9/5   172 notes
Résumé :
"Quand c'est pas le jour c'est pas le jour". Voilà les termes du commissaire Salvo Montalbano de Vigata, Sicile, quand Gallo, son chauffeur qui se prend pour Fangio, entre en collision avec une Twingo mal garée. L'accident va entraîner indirectement une macabre découverte : le corps nu de Michela Licalzi, une jeune femme assassinée dans une villa à la limite de la zone officielle du commissaire. Montalbano va devoir mener une enquête complexe, affronter l'hostilité ... >Voir plus
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Lorsqu'on est chez soi, malade, la gorge irritée, le nez bouché (ou gui goule), avec zéro énergie, le remède à ça est de se plonger dans une enquête du commissaire Montalbano.

On prend le soleil de Sicile, on suit un commissaire épicurien, qui ne court pas, qui ne se dépêche pas, qui prend le temps, qui n'ose pas s'engager avec Livia, qui pousse une gueulante de temps en temps et qui n'oublie jamais de se restaurer dans toutes les petites gargotes qu'il connait.

De ce point de vue-là évitez d'enquêter à ses côtés si vous souffrez d'une gastro car son régime alimentaire ne vous conviendra pas.

Si "Le voleur de goûter" avait un côté roman noir, j'ai trouvé que celui-ci tirait moins à boulets rouges sur l'administration, la politique et l'Italie. Par contre, le nouveau juge, le questeur et un autre chef de police vont s'en prendre plein la tronche.

Le commissaire Montalbano a ses fêlures, ses blessures, son caractère, mais contrairement à d'autres, il ne se vautre pas dans l'alcool. Il est authentique, on le dirait réaliste tant son comportement est égal à lui-même, sans pour autant sombrer dans le portrait du flic torturé à mort.

L'enquête est toute simple et commence après l'écrasement d'une poule qui en avait marre de vivre et l'emboutissement d'une Twingo vert bouteille bien garée sur le bord de la route.

Anybref, on commençait dans le potache, la blague, le délire, l'amusement avant de basculer dans le tragique et l'émouvant.

C'est ça aussi l'effet Montalbano, on oscille sans cesse entre l'envie de se bidonner avec ses adjoints (dont un a un langage des plus étranges) et les tripes qui se nouent quand l'auteur aborde des sujets plus lourds.

Sans courir, sans se presser, mais sans laisser le temps au lecteur de bailler, Montalbano nous entraîne à sa suite dans son enquête, dans sa vie privée, sans les bons moments comme dans les moins bons, dans ses pensées, ses interrogations, ses coups de sangs.

Et puis, il a toute une équipe derrière lui, que ce soient les policiers sous ses ordres, ou des journalistes, ou même une vieille dame. Sans oublier que Montalbano n'est pas la moitié d'un con, qu'il est rusé, malin et qu'il sait jouer avec les plus grands…

Une nouvelle fois, lire un commissaire Montalbano était un bon choix. Je tousse toujours mais pendant quelques heures, je me suis dorée la pilule au soleil de la Sicile, marché dans la mer et j'ai mangé comme une reine.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ma façon de rendre hommage à Andrea Camilleri est de lire le maximum de ses ouvrages, historiques ou policiers.
Ainsi, j'en ai lu quinze eu un mois. Mon petit dernier est le quatrième de la série Montalbano, publié en 1997 : "la voix du violon".
Alors que le commissaire avait cinquante-huit ans dans les précédents, le revoici en pleine force de l'âge.
Déjà sensible aux variations climatiques et déjà pépère tranquille au volant.
Sauf que ce jour-là, où il se rend à un enterrement, c'est son adjoint Gallo à la conduite très sportive qui mène le train.
Après avoir écrasé une poule "suicidaire" (on est à la campagne) il dévie et heurte une voiture en stationnement devant une maison. Passage obligé à l'hôpital. Temps perdu.
Conséquence de l'accident, mais non cause, : la macabre découverte du cadavre d'une jeune femme.
L'enquête bien conduite, mais sans précipitation, est contrecarrée par le nouveau Questeur qui n'apprécie pas
cette façon de faire : il faut du résultat, et rapidement.
Seulement, alors que l'enquête est retirée à notre cher commissaire, une erreur fatale est commise par la nouvelle équipe. Montalbano est de nouveau sur le terrain.
Comme d'habitude j'ai aimé les adjoints ,et la langue jubilatoire de Camilleri.
Et Catarella !
"Catarella, au commissariat, ils l'avaient mis à répondre aux coups de fil dans la conviction erronée que là, il pourrait faire moins de dégâts qu'ailleurs".
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Une excellente lecture, comme toujours avec Andrea Camilleri. Un langage fleuri, une narration vivante, des dialogues truculents et que dire de la réjouissante gourmandise de son personnage: Salvo Montalbano. Un régal! Montalbano quel personnage et toujours égal à lui-même. Tout est vrai chez lui: ses humeurs, ses pensées , son angoisse, ses doutes, son honnêteté, il est authentique et surtout il est humain. Dans La voix du violon, le meurtre est plus brutal et c'est par hasard que Montalbano découvre le cadavre de la femme et l'horreur. Mais les temps changent et le protecteur de Montalbano, l'ancien questeur a pris sa retraite et le nouveau n'est pas sympathique à Montalbano, il n'aime pas le rythme de ses enquêtes. Il veut des résultats , tout de suite, avec des moyens modernes au détriment de la réflexion. Montalbano est mis de côté.
Mais c'est qu'il est rusé ce Montalbano et c'est qu'il a une équipe loyale et tout un réseau d'amitiés et de contacts, même dans le monde des médias, sur lesquels compter pour arriver à ses fins. Toujours dans une Sicile comme on aime, un récit sans trop de mafieux pour nous prouver que cela existe. Une lecture qui réjouit.
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N°1590 - Octobre 2021

La voix du violonAndrea Camilleri – Fleuve noir
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani et Maruzza Loria.

Montalbano vient de découvrir un peu par hasard le cadavre d'une jeune et jolie femme, Michela Licalzi, assassinée dans sa maison juste construite. Bizarrement elle était nue dans une mise en scène macabre et ses vêtements ont disparu, une manière comme une autre de brouiller les pistes. Son mari est chirurgien à Bologne et la victime, quand elle venait dans la région, logeait à l'hôtel.
L'enquête s'enlise et s'oriente bizarrement vers un malade mental, mais cette piste ne convient pas à notre commissaire, le mari de la victime révèle un couple bien étrange et Montalbano, cible ordinaire d'une hiérarchie tatillonne et d'un collègue envieux et flagorneur se trouve dessaisi puis à nouveau en charge de cette affaire, le tout dans le quotidien de la mafia et la mort opportune d'un présumé coupable. Pour notre commissaire, il y a de quoi en perdre son latin et ce d'autant qu'entre temps ses investigations l'amènent à tomber amoureux d'une jolie femme. Qu'importe, il n'aura pas trop de tout son talent et de sa patience d'enquêteur, et ce malgré les méprises et les fausses pistes, pour éclaircir cette affaire bien compliquée. Une enquête est l'occasion de faire des rencontres et pas forcément des meurtriers ; ici il va croiser notamment un maestro violoniste. de son propre aveu, Montalbano n'y connaît pas grand chose en musique et plus particulièrement en violon, mais c'est pourtant cet instrument qui va l'aider à rétablir les faits, découvrir le vrai assassin et rendre hommage à la mémoire de celui qui a été injustement accusé.
Il galère toujours avec Livia, sa lointaine fiancée génoise et ce d'autant qu'ils traversent une crise liée à l'adoption éventuelle d'un petit garçon. le tout sur fond de recettes de cuisine sicilienne capables de faire saliver les plus accrocs au jeûne.
Cette enquête à la Simenon fut encore un bon moment de lecture.
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La magistrature et la police de Vigata et ses environs évoluent et ça se voit. Tout d'abord Catarè retourne à l'école pour devenir un geek et Montalbano s'assombrit.
le nouveau et 'ntipathique questeur Bonetti-Alderighi, partisan du chiffre, ne l'aime pas du moins il n'aime pas les dinosaures et un nouveau sémillant commissaire lui fauche son enquête et le Dr Arquà chef de la Scientifique, un florentin se révèle être un mouchard!
Une enquête qu'il a un peu forcée surtout par sa curiosité et sa méthode de voyous: le crochetage de portes. Et voilà le catafaro* Michela sur le lit
Livia vit dans l'attente de l'adoption du petit François et le mariage qui doit suivre avec Salvo mais cela le tourneboule ainsi que Livia que l'on voit peu et pas dans sa meilleur forme.

On voit Montalbano faire un repas en tête à tête avec Mme Clementina Vasile Cozzo ex-institutrice paralytique «détective en fauteuil» comme Miss Marple aussi intuitive et leste en compréhension en pleine discussion sur le crime qui agite Vigata. On suppute! Un Montalbano dans le rôle d'un Watson, d'un Japp ou d' un Sir Henry Clithering qui écoute le maestro jouer du violon à l'étage du dessus

Et puis toujours l'inévitable guerre et les coups bas entre fonctionnaires adipeux proches du pouvoir ou de la bien-pensance et l'équipe de choc du commissariat de Vigata Une équipe soudée autour de son chef acariâtre qui bénéficie aussi de l'aide télévisée non négligeable de son ami Zito Nicolò.

Une intrigue où il est question de musique classique et de maestro, d'idylle amoureuse, de questions sur la bêtise des hommes et bien sur de petits plats

Ceux bâfrés par Salvo
Spaghetti à la sauce coralline, faite d'oeufs de langouste et d'oursins
Caponata macaronis avec un « feu vif » (sauce de sel, huile d'olive, ail, piment rouge sec en quantité) une substantielle portion d'agneau chasseur parfumé d'origan et d'oignon.
Dessert de ricotta et un petit verre d'anis gras
Tranches d'une miche assaisonnées d'huile d'olive, sel, poivre noir et pecorino
Une histoire un peu triste mais qui bénéficie toujours des réparties ad hoc mais pas toujours bien correctes du commissaire



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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Naturellement, il ne fut pas choisi par Montalbano qui, au contraire, décida de couper l'île par le travers, pour se retrouver ainsi à parcourir, dès les premiers kilomètres, des petites routes le long desquelles les paysans survivants interrompaient la besogne pour regarder ébahis, cette auto hasardeuse qui passait par là. Ils en parleraient à la maison avec leurs enfants :

- U sapiti stamatina ? Tu sais quoi, ce matin ? Une automobile passa !

Mais c'était la Sicile qui plaisait au commissaire, âpre où le vert était rare, sur laquelle il semblait (et il était) impossible de vivre et où il y avait encore des hommes, mais de moins en moins avec les guêtres, la casquette et le fusil à l'épaule qui le saluaient depuis le dos de leur mule en se portant deux doigts à la visière.
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La veille au soir, ayant trouvé au frigo des anchois bien frais achetés pour lui par Adelina, sa bonne, il se les était bâfrés en salade, assaisonnés avec force jus de citron, huile d'olive et poivre noir moulu sur le moment. Il s'était régalé, mais pour lui gâcher tout, il y avait eu un coup de fil.
- Allô, dottori ? Dottori, c'est vous-même en pirsonne au tiliphone ?
- Moi-même en pirsonne même, Catarè. Parle tranquille.
Catarella, au commissariat, ils l'avaient mis à répondre aux coups de fil dans la conviction erronée que là, il pourrait faire moins de dégâts qu'ailleurs. Montalbano, après quelques emmerdements de première grandeur, avait compris que le seul moyen d'avoir avec lui un dialogue dans des limites de délire tolérables, c'était d'adopter le même langage que lui.
- Je vous demande votre pardonnement et votre compression dottori.
Aïe, aïe. Il demandait pardon et compréhension. Montalbano tendit l'oreille, si le soi-disant italien de Catarella devenait cérémonieux et pompeux, cela signifiait que la quistion n'était pas légère.
- Parle sans hésitement, Catarè.
- Trois jours passés, on vous a cherché précisément vous de vous, dottori, vous étiez pas là, mais je me suis oublié de vous en faire la référence.
- D'où est-ce qu'on a appelé ?
- De la Floride, dottori.
Il fut frappé de terreur, littéralement. En un éclair, il se vit en survêtement en train de faire du footing avec de vaillants et athlétiques agents américains de l'Antinarcotic Bureau lancés avec lui dans une complexe enquête sur le trafic de drogue.
- Juste par curiosité, comment vous vous êtes parlé ?
- Et comment on devait se parler ? En talien, dottori.
- Ils t'ont dit ce qu'ils voulaient ?
- Bien sûr, tout sur chaque chose ils me dirent. Ils dirent comme ça que mourusse la femme au vice-questeur Tamburanno.
Il poussa un soupir de soulagement, pas moyen de se retenir. C'était pas de Floride qu'ils avaient appelé, mais du commissariat de Floridia, à Syracuse. Catarina Tamburrano était très malade depuis un moment et la nouvelle ne le prenait pas par surprise.
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Une bonne demi-heure après, on vit paraître l'auto toute cabossée du juge, lequel ne se décida à freiner qu'après avoir heurté une des voitures de service de la Scientifique.
Nicolò Tommaseo descendit le rouge au visage, son cou de pendu ressemblait à celui d'un gallinacé.
- C'est une route terrible! J'ai eu deux accidents! Proclama-t-il urbi et orbi.
Il était notoire qu'il conduisait comme un chien drogué.
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Le ciel était clair et serein, et déclarait sans détour son intention de le rester jusqu'au soir, il faisait presque chaud. Les glaces baissées n'empêchaient pas qu'à l'intérieur de l'habitacle stagnât un délicieux parfum qui filtrait des paquets grands et petits qui s'entassaient littéralement sur le siège arrière. Avant de partir, Montalbano était passé au café Albanese, où ils faisaient les meilleurs gâteaux de tout Vigàta et il avait acheté vingt cannoli qui venaient juste d'être faits, dix kilos de douceurs, tetù, taralli, viscotti regina, mostazzoli de Palerme, biscuits de garde, fruits en pâte d'amande et pour couronner le tout, une très colorée cassata de cinq kilos.
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-Tu veux te manger un peu de pain de froment ? Je l'ai sorti du four y a pas une heure. Je te l'assaisonne ?

Sans attendre la réponse, elle coupa deux tranches d'une miche, les assaisonna d'huile d'olive, sel, poivre noir et pecorino, les mit l'une sur l'autre, les lui tendit.

Montalbano sortit, s'assit sur un banc à côté de la porte, et à la première bouchée, se sentit rajeunir de quarante ans, il redevint minot, c'était le pain comme le lui assaisonnait sa grand-mère.
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Vidéo de Andrea Camilleri
Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy. Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir. Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤36Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

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