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Commissaire Salvo Montalbano tome 10 sur 13

Serge Quadruppani (Traducteur)
EAN : 9782266185356
256 pages
Pocket (12/02/2009)
3.86/5   125 notes
Résumé :
Qui voulait la tête d'Angelo Pardo ? Défiguré au gros calibre, ce visage qui plut tant aux femmes ne vaut plus grand chose. Et cette posture, très équivoque, du cadavre... Plus d'un policier de Vigàta en ricane. Pas Montalbano : les crimes passionnels ne sont pas sa tasse de thé. Entre la soeur du mort, exclusive et sensuelle, et sa maîtresse, féline et envoûtante, le commissaire balance : l'une et l'autre ont suffisamment aimé Pardo pour le détester, ont assez de n... >Voir plus
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COUP DE CHAPEAU à Serge Quadruppani le traducteur de A Camilleri. Car arriver à rendre la truculence du parler sicilien en français relève de l'exploit...
Nous retrouvons notre commissaire Montalbano, sa ville de Vigàta, son commissariat et son équipe d'adjoints.Cette fois-ci, il doit enquêter sur le meurtre , d'Angelo Pardo,retrouvé mort d'une balle en pleine tête et dans une tenue pour le moins compromettante.Alerté par la soeur du mort, Michela Pardo, superbe brune aux yeux incandescents,c'est lui qui va découvrir le corps.Il sera bientôt mis sur la piste de la sublissime Elena Sclafani, maîtresse d'Angelo Pardo.Chargé de l'enquête Salvo se débat entre les charmes de ces femmes, les charmes de la nourriture, les"pinsées "philosophiques de son ego...heureusement qu'il peut marcher pour digérer et réfléchir ...
Bref un pur bonheur de lecture avec en arrière-plan Camilleri et ses façons bien à lui d'égratigner la politique italienne et au premier plan cette langue truculente , son amour de la Sicile ah pouvoir y partir là tout de suite là...
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N°1582 - Septembre 2021

La lune de papierAndréa Camilleri – Fleuve noir.
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani.

Au cours de ses enquêtes, il est rare que le commissaire Salvo Montalbano ne croise pas des femmes, le plus souvent fort belles. Cela donne pour lui un intérêt particulier à ses investigations et ici c'est aussi le cas. Il est vrai que notre commissaire n'est pas indifférent à leur charme, pas au point cependant du procureur Tommaseo, un obsédé sexuel qui ne peut regarder une femme sans l'imaginer complètement nue. En effet Angelo Parlo, célibataire, ex-médecin radié de l'Ordre pour une vieille histoire d'avortement clandestin et informateur secret , généreux avec sa maîtresse et expert en informatique, est retrouvé mort d'une balle dans la tête, chez lui dans une tenue assez équivoque. Notre commissaire, pour éclaircir cette affaire va croiser Michela Pardo, la soeur de la victime, une brune à la beauté inoubliable et Elena Scalfani, sa troublante maîtresse et d'autres aussi avec leur histoire parfois sordide. Pardo se révèle lui-même être un mystère.
Ces deux femmes (plus une troisième, la rousse Paola, ex-maîtresse de Pardo, mais elles ne sont pas les seules) vont tellement troubler notre pauvre Salvo qu'il va bien finir par croire que la lune est en papier comme son père à qui il faisait une confiance aveugle dans son enfance le lui avait déjà affirmé. Il faut dire qu'elles font chacune assaut de jalousie pour faire accuser l'autre, ce qui n'est pas sans le dérouter et puis toute cette affaire regorge de fausses pistes, d'impasses, de mensonges en tout genre, de mises en scène, notamment sur la mort de Parlo. Qu'est ce que c'est que cette histoire de lettres cachées (et retrouvées « par hasard » par Montalbano), ce livret de chansonnettes et ces codes que Catarella a tant de mal à déchiffrer, cette cassette blindée disparue ? Salvo en perd son latin ! Pourtant, il est toujours égal à lui-même, intuitif et surtout bluffeur, c'est selon !
Dans cette enquête la prostitution, la drogue, la mafia s'invitent et avec elles la mort qu'elles sèment autour d'elles et l'hypocrisie qui va avec parce qu'il n'est pas question que des notables soient mêlés à cette forme de délinquance .
Roman qui intègre le système politique italien et notamment l'opération « Mains Propres » qui révéla un système de corruption politico-économique visant à financer les partis politiques italiens.
Ce fut un bon moment de lecture, comme d'habitude.
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Un homme a disparu et sa soeur s'inquiète, ce qui est bien normal. Oui, mais... Comme l'homme est majeur, vacciné et que rien ne semble avoir été dérangé dans son appartement, la police ne peut pas se lancer à sa recherche, tout le monde ayant le droit de foutre le camp de chez lui...

Par contre, lorsqu'on retrouve cet homme avec une balle dans la tronche et la tchole sortie de son pantalon, on a tout lieu de penser qu'il ne s'est pas suicidé parce que son petit oiseau ne montait plus. On l'a assassiné, c'est un crime crapuleux et notre commissaire Montalbano peut commencer à fouiller dans les vies des gens.

Rien ne change dans les romans de ce cher commissaire et c'est bien comme ça ! Il enquête à son aise, à la manière d'un Maigret qui ne courrait jamais, tel un Columbo qui s'intéresse aux gens, même si dans cette enquête, notre commissaire au fin palais va commettre des bourdes, des erreurs et des conneries qu'un jeunot ne commettrait pas. Mais s'il était parfait, ce ne serait pas lui.

Quoi de mieux que de terminer son année littéraire avec une valeur sûre ? Quoi de mieux que de saliver devant la gastronomie sicilienne que notre commissaire met si bien à l'honneur en la mangeant, en l'engloutissant avec ce bonheur qui est communicatif ?

Quoi de mieux que de finir l'année en riant de la manière de parler de Catarella, de ses expressions qui n'appartiennent qu'à lui ? Que de sourire devant un Mimì Augello qui maintenant qu'il est père, a peur chaque fois que son minot pète de travers ?

Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce Montalbano une excellente lecture et c'est ce qu'il s'est passé : cuit correctement, ni trop lourd, ni trop léger, frais, agréable, croustillant, fondant, avec quelques rebondissements et du suspense à la fin, juste avant que l'on découvre l'addition avec le nom du coupable.

Une lecture sans prise de tête, même si j'ai pédalé dans la semoule pour trouver le coupable et son mobile. Mais purée, qu'est-ce qu'on a bien bouffé, avec Montalbano !

Toujours un plaisir à lire...


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Où les rendez-vous chez le questeur sont signe de tracassin ;

Où Sa Majesté Victor-Emmanuel III est plutôt casse-bonbons ;

Où un promoteur immobilier milanais réussit plutôt bien en politique ;

Où Montalbano est contraint de se mettre au réveil, maudit Salvo Jr et se laisse distraire par les crises de gréco-hystérie de la soeur du mort et les sous-vêtements minimalistes de sa maîtresse ;

Où le procureur voudrait ouvrir une station service (pour la même raison) ;

Où quand on est coincé, il faut allez déjeuner ;

Où Montalbano commence à se faire vieux.

L'incipit


« le réveil sonna, comme tous les matins depuis un an, à sept heures et demie. Mais lui, il s'était aréveillé une fraction de seconde avant l'alarme, il lui avait assuffi du déclic du ressort qui mettait en mouvement la sonnerie. Il eut donc, avant de sauter du lit, le temps de tourner les yeux vers la fenêtre ; d'après la lumière, il comprit que la journée s'annonçait bonne, sans nuages.»


Comment en suis-je arrivée là ?


Valeur ultra-sûre, je suis une fan absolue. J'achète les yeux fermés, je n'ai jamais été déçue. Et je suis une grande promotrice de l'excellent Camilleri.


De quoi s'agit-il ?


D'un bon polar ! La série des Montalbano, par Andrea Camilleri (deuxième volet de son oeuvre, qui complète ses romans de la veine « historique »), est un petit bijou … je n'en avais pas lu depuis assez longtemps, et j'ai retrouvé notre commissaire avec un véritable délice !


Cette fois-ci, Montalbano et son inénarrable équipe du commissariat de Montelusa (Mimì Augello et ses angoisses de jeune père, Fazio et Gallo, et surtout l'ineffable Catarella dit Catarè, qui déboule à tout va dans le bureau de Montalbano en envoyant violemment la porte contre le mur et nous déboussole toujours avec sa logique plus que spéciale) … bref, tout ce bon petit monde est confronté au meurtre d'Angelo Pardo, célibataire, abattu d'une balle dans la tête à son domicile, et que l'on retrouve dans une position plutôt scabreuse.


Les femmes qui l'entouraient – une soeur ultra-possessive, une maîtresse femme fatale – sont aussi mystérieuses que suspectes. Mais ne s'agirait-il pas plutôt d'un règlement de comptes ? Montalbano navigue en eaux troubles.


La citation


« Il monta en voiture, partit, au bout d'une centaine de mètres, se flanqua une claque sur le front, jura, commença un dangereux demi-tour en fer à cheval tandis que les automobilistes derrière lui révélaient à grands cris que : d'abord, c'était un grandissime cornard, ensuite, sò matre, sa mère était une femme de moeurs faciles, tercio, sò soro, sa soeur, était pire que sa mère » (p. 76)


Ce que j'en ai pensé :


C'est indubitablement du grand Camilleri. On profite de la langue, cette gouaille reconnaissable entre toutes – toujours extrêmement bien rendue par Quadruppani, qui a le mérite de justifier dans une courte préface ses choix de traductions ; on profite des personnages, bien construits et séduisants ; on profite enfin de l'intrigue puisqu'il ne s'agit pas d'un roman policier au rabais : on est littéralement pris dans une histoire palpitante, à rebondissements, et sacrement bien fichue ! Un Camilleri au sommet de son art, à mettre entre toutes les mains.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Encore une bien belle intrigue mise en valeur ( une nouvelle fois aussi) par les personnages typés et l'écriture de Camilleri. Tout se tient et il faut attendre les dernieres lignes pour avoir la vérité vraie comme dirait Catarella.
particulièrement apprécié le premier chapitre dans lequel Montabalno nous livre son angoisse de la mort et du service que son réveil matin lui rend...
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Dans la société dite civile , il y a toujours un administrateur qui t'administre, pinsa Montalbano. Çà peut-être l'administrateur de la copropriété ou celui de la justice, en substance ça ne fait pas de différence parce que l'important, c'est qu'il existe, et qu'il t'administre plus ou moins soigneusement, prêt à te faire payer l'erreur que peut-être tu ignores avoir commise. Joseph K en savait quelque chose.
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Il monta en voiture, partit, au bout d’une centaine de mètres, se flanqua une claque sur le front, jura, commença un dangereux demi-tour en fer à cheval tandis que les automobilistes derrière lui révélaient à grands cris que : d’abord, c’était un grandissime cornard, ensuite, sò matre, sa mère était une femme de mœurs faciles, tercio, sò soro, sa sœur, était pire que sa mère.
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Il s’assit et mata, désespéré, les deux feuilles que lui avait imprimées Catarella. Les chiffres, il n’y avait jamais compris rin de rin. Au lycée, il se souvint, quand ses camarades s’occupaient d’assises, non, attends, les assises, c’est autre chose, alors comment ça s’appelait ? abscisses, voilà, quand ses camarades s’occupaient d’abscisses et d’ordonnées, il avait encore querques difficultés avec la table de 8.
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Le réveil sonna, comme tous les matins depuis un an, à sept heures et demie. Mais lui, il s’était aréveillé une fraction de seconde avant l’alarme, il lui avait assuffi du déclic du ressort qui mettait en mouvement la sonnerie. Il eut donc, avant de sauter du lit, le temps de tourner les yeux vers la fenêtre ; d’après la lumière, il comprit que la journée s’annonçait bonne, sans nuages.
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Et le commissaire comprit que la tragédie, quand elle est jouée devant des gens, prend des poses et parle haut, mais quand elle est profondément vraie, elle parle à voix basse et a des gestes humbles. Eh oui, l'humilité de la tragédie.
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Videos de Andrea Camilleri (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Andrea Camilleri
Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy. Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir. Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤36Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

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