Lire une enquête de Montalbano, c'est avoir l'assurance que l'on va passer un bon moment de lecture, de détente, d'amusement, de bonnes bouffes…
Les enquêtes de Montalbano, pour moi, ce sont des romans policiers doudous, de ceux qui mettent le moral en hausse, qui rendent heureux.
Montalbano, il enquête à la Maigret, en prenant son temps, en s'arrêtant pour se restaurer, refusant de bouffer de la merde. Il se promène, réfléchit, grommelle, vocifère sur ses hommes, ourdi des plans pas catholiques pour éviter que Mimi Augelo, son adjoint, reste à sa place.
Deux affaires tombent dans les bras de Montalbano : un jeune assassiné devant chez lui et la disparition d'un couple de personnes âgées, après une excursion à Tindari. Pour nous, l'assassinat semble le plus important, et pourtant, notre commissaire épicurien va plus bosser sur la disparition de cet étrange couple qui ne parlait à personne.
Cela parait banal comme affaire, cette disparition, on se dit que Montalbano a sans doute raison de la traiter par en-dessous de la jambe, sans vraiment y aller à fond. Mais comme souvent, il n'en est rien et sous ces affaires qui semblent banales, se cachent toujours des faits de société, bien plus importants que l'on aurait pu le penser.
Le truc en plus ? La traduction de
Serge Quadruppani est bien exécutée, elle donne de la couleur aux mots, aux phrases, nous immergeant totalement dans le petit village de Vigata, nous donnant l'impression que nous sommes avec Montalbano et ses hommes, "pirsonnelement en personne" (les initiés comprendront).
De l'humour, des crimes, des enquêtes, des mystères, de la bonne bouffe, des tracasseries, des réflexions pleines de philosophie, c'est ça, l'univers de Montalbano.
Le seul bémol dans l'histoire, c'est qu'il est impossible d'aller manger à la trattoria San Calogero de Vigata puisque le patelin n'existe pas ! À quand, en Sicile, un label "Montalbano" afin de désigner les petits restaurants comme il les apprécie ?
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