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Commissaire Salvo Montalbano tome 7 sur 13

Serge Quadruppani (Traducteur)
EAN : 9782266179850
288 pages
Pocket (13/02/2008)
3.85/5   88 notes
Résumé :
Alors que Montalbano se rend à la pharmacie, des coups de feu éclatent et c'est un vagabond de passage qui lui sauve la vie.
Un mystère à éclaircir. Plus tard, on lui révèle le nom de l'auteur d'un meurtre commis vingt ans plus tôt, une affaire que tout le monde lui conseille d'oublier. A Vigàta, petite bourgade sicilienne, le commissaire le plus paisible, le plus érudit et le plus gourmand de la péninsule n'a pas une minute à lui. Dans ces six intrigues poli... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Je viens de faire connaissance, à partir de ce recueil de nouvelles d'inégales longueur, du célèbre commissaire Montalbano et de son équipe.
Chez Camilleri, il paraît faire tout de même moins noir que chez Scerbanenco et l'on goûte la cuisine sicilienne dont Montalbano semble abuser.
Le policier est humain, pour qui la guerre des police avec les carabiniers ne tient plus lorsqu'il s'agit d'aider un mourant à terminer sa tâche... Et curieux, lorsqu'il va découvrir une vérité qui restera ignorée: une haine éteinte au seuil de la mort.
Et puis, il y a cette traduction extraordinaire (voir l'avant-propos du livre) avec ce parlé si particulier de la Sicile, qu'à moi il plut bien quand je le lus.
Cela donne une musicalité particulière et savoureuse aux enquêtes.
L' oeuvre de Camilleri recevra donc d'autres visites attentionnées de ma part, en tant qu'excellente cuisine de la gastronomie littéraire italienne.
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Quelle ne fut pas ma surprise, après avoir lu plusieurs pages, de voir le mot "Fin". Zut alors, j'avais entre les mains un recueil de nouvelles de mon cher commissaire Montalbano, alors que je désirais une enquête au long cours.

Tant pis, j'allais faire avec.. Si la première, intitulée « Jour de fièvre » était plus une nouvelle amusante qu'une véritable enquête policière et que "Un chapeau plein de pluie" était dans la même veine, je n'ai pas été déçue par les deux plus longues qui composaient ce recueil : "Blessé à mort" (une enquête sur un crime) et la superbe "Le quatrième secret" (enquêtes sur des accidents de travail).

Ces deux-là oscillent entre des longues nouvelles ou des courts romans. Malgré leur longueur, les transformer en véritable roman auraient cassé leur rythme et les auraient rendus lente et laborieuse, avec l'impression que l'auteur rajoutait du texte pour arriver à 280 pages. Bref, tout ça pour dire qu'elles avaient la bonne longueur : ni trop longues, ni trop courtes.

Dans "Blessé à mort", la trame est classique : un meurtre, un suspect en fuite, sur lequel on a tiré. Pourtant, je n'ai pas trouvé que notre commissaire était perspicace sur cette affaire, alors que moi, j'avais senti la couille dans le potage. Montalbano, réveille-toi !

Au moins, dans "Le quatrième secret", notre commissaire, un peu bougon, qui passera même sa rage sur ses subordonnés, aura plus de flair, plus de longueur d'avance, plus de perspicacité que dans la précédente affaire. Dans cette longue nouvelle, Catarè est mis l'honneur. Oui, lui, pirsonellement en pirsonne ! Magnifique.

Celle qui concernera "La peur de Montalbano" est plus une nouvelle consacrée à la perspicacité du commissaire, capable de comprendre ce qu'il s'est passé en voyant les expressions et les gestes d'un couple, alors que lui est en vacances avec Livia. Anecdotique, on aurait pu s'en passer.

Quant à "Mieux vaut l'obscurité", elle fait la part belle au passé et notre commissaire aime fouiller dans le passé, même si, durant son enquête sur ce petit mystère, il passera par plusieurs stades, allant de "je m'en occupe" à "non, j'arrête". Très bien pensée, cette petite affaire.

Bref, malgré deux nouvelles anecdotiques, les autres sont de bonnes qualités et ce fut, une fois encore, un plaisir de déposer mes valises à Vigata et d'aller manger des bons plats en compagnie du commissaire. Mais chut, ne dites rien à sa Livia chérie, elle lui ferait une scène de tous les diables !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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encore un livre bien agréable à lire de Camilleri! un recueil de 6 enquêtes de longueurs inégales mais toujours dans la même ambiance. On y retrouve avec plaisir , Montalbano et son caractère particulier, sa fine équipe, sa compagne colérique et la gastronomie sicilienne qui parfume les pages....A dévorer donc
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Six nouvelles en guise de huitième enquête pour Montalbano, dont la superbe "Le quatrième secret".

Huitième "enquête" de Montalbano, il s'agit en fait de six nouvelles, publiées en 2002 au sein d'un recueil unique. Si les courtes "Jour de fièvre", "Un chapeau plein de pluie" et "La peur de Montalbano" sont sans doute un peu anecdotiques, la longue "Blessé à mort" se révèle (et c'est rare pour l'instant chez Camilleri !) décevante, avec une intrigue vraiment trop attendue et un Montalbano étonnamment naïf...

Heureusement, "Mieux vaut l'obscurité", où l'on retrouve le goût du commissaire de Vigata pour les intrigues enfouies dans un lointain passé qui ressurgissent presque par hasard, et surtout le magnifique "Le quatrième secret" (presque un petit roman à lui tout seul), figurant parmi les meilleurs textes de l'auteur, rehaussent largement ce recueil et justifient pleinement sa lecture, au-delà de l'envie légitime de lire tous les Montalbano "dans l'ordre".

"- Augello, il est où ?
- Dottore, il y a eu une tentative de braquage dans la bijouterie Melluso. le propriétaire s'est mis à tirer comme un fou, les deux braqueurs se sont enfuis parce qu'ils avaient des faux pistolets, d'après les descriptions des présents, il apparaît que c'étaient deux petites frappes. Conclusion : deux blessés parmi les passants.
- le bijoutier avait le port d'armes ?
- Oui, malheureusement.
- Les braqueurs étaient des étrangers ?
- Non, heureusement.
En pensée, Montalbano approuva aussi bien le "malheureusement" que le "heureusement". Ces adverbes étaient plus clairs que n'importe quel long raisonnement."
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J'aime toute la série des enquêtes de Montalbano, commissaire truculent et gastronome de Vigata, petite ville sicilienne.
Celui-ci est constitué de nouvelles, assez inégales en longueur et en qualité. Tournez-vous plutôt vers ses romans policiers, des régals d'humour et d'intelligence bougonne, où tout en faisant travailler sa "coucourde" pour résoudre les énigmes les plus complexes, il trouve le temps de savourer les plats de la cuisine sicilienne. Une lecture qui donne faim de soleil et de pasta !
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il descendit de voiture et s'aperçut que de nombreuses fenêtres étaient éclairées de lueurs sourdes. Il comprit de quoi il s'agissait: c'était l'insomnie de la vieillesse, celle qui , nuit après nuit, te condamne à rester éveillé, au lit ou dans un fauteuil, à te repasser ta vie minute par minute, et à souffrir de nouveau en l'égrenant comme les grains d'un rosaire. Et ainsi, tu en viens à désirer la mort parce que c'est un vide absolu, un rien, qui te libère de la damnation, de la persécution de la mémoire.
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A peine areveillé, il décida de téléphoner au commis­sariat pour avertir que ce jour-là, c'était vraiment pas son jour, il y arriverait pas à aller au bureau, durant la nuit un accès de grippe l'avait assailli soudain comme un de ces chiens qui aboient pas et que tu les vois seulement quand ils t'ont déjà pris à la gorge. Il voulut se lever, mais il s'arrêta à mi-chemin, les os lui faisaient mal, les jointures grinçaient, il dut reprendre le mouvement avec cautèle, il finit par arriver à la hauteur du téléphone, tendit le bras et à ce moment précis la sonnerie retentit.
- Allô, dottoril C'est vous, pirsonnellement en pirsonne qui êtes au l'appareil ?
- Je t'areconus, Catarè. Qu'est-ce que tu veux ?
- Rien, je veux, dottori.
- Et alors, pourquoi tu m'appelles ?
- Maintenant, je vais m'expliquer, dottori. Moi, pirsonellement en pirsonne, je ne veux rien de vous, mais il y a le dottori Augello qui voudrait vous dire quelque chose. Qu'est-ce que je fais, je vous le passe, ou pas ?
- C'est bon, passe-le-moi.
- Restez au l'appareil, que je vous y fais parler. Une demi-minute passa, de silence absolu. Montalbano fut secoué par un frisson de froid. Mauvais signe. Il se mit à crier dans le combiné :
- Allô ! Allô ! Vous êtes tous morts ?
- Excusez-moi, dottori, mais le dottori Augello il arépond pas au l'appareil. Si vous patientez, j'y vais moi pirsonnellement en pirsonne pour l'appeler dans son bureau à lui.
A ce point, intervint la voix essoufflée d'Augello.
- Excuse-moi si je te dérange, Salvo, mais...
- Non, Mimî, je t'excuse pas, dit Montalbano. J'allais vous téléphoner qu'aujourd'hui, je me sens pas de sortir de chez moi. Je me prends une aspirine et je retourne nouvellement me coucher. Donc, quoi que ce soit, tu te la débrouilles, toi, l'histoire dont tu voulais me parler.
Il raccrocha, resta un moment à pinser s'il devait décrocher le téléphone, puis décida que non. Il alla en cuisine, s'avala une aspirine, eut un autre frisson de froid, pinsa de nouveau, s'avala un deuxième cachet, se remit au lit, prit en main le livre qu'il gardait sur la table de nuit et qu'il avait commencé à lire avec plaisir le soir précédent, Un jour après l'autre, de Carlo Lucarelli, le rouvrit et dès la première ligne se persuada qu'il n'arriverait pas à lire, il se sentait un étau de fer autour de la tête et les yeux qui papillonnaient.
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Le taxi vola sur l'autoroute, mais à peine entré dans Rome, prit le pas d'un solennel autant que névrotique cortège funèbre : deux mètres toutes les cinq minutes, des mouvements désordonnés et asthmatiques, des rues éventrées par d'improbables travaux en cours (on ne voyait pas d'ouvrier besognant), des ponts qui, à force de bordures provisoires, permettaient plus ou moins le passage d'une bicyclette.
Page 97
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(...) Montalbano contourna le bureau, l'adjudant avança de quatre pas, les deux mains enfin se serrèrent. Chacun des deux exhiba un sourire authentique comme une Rollex fabriquée à Naples.
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Ce fut ce cri même qui l'aréveilla, détrempé de sueur. Il peina à rouvrir l'oeil, il lui semblait avoir les paupières serrées par un filet de colle dense et pégueuse. Il avait fait un mauvais rêve. Et il s'en expliqua la raison : tout était de la faute de ce demi kilo bien psé de fèves fraîches qu'il s'était descendu le soir auparavant, assis sur la véranda, en l'accompagnant d'un morceau de fromage primosale qu'Adelina lui avait fait trouver au frigo. La beauté de manger des fèves fraîches consiste aussi le plaisir double craquement durant lequel par la pinsée on goûte ce que, d'ici peu, on va faire savourer à la langue au palais.

Et de fait : d'abord, il faut faire craquer l"écorce externe de la gousse qui, étant légèrement poilue dedans et dehors, est très plaisante au contact, puis il y a le petit craquement de chaque févette particulière qui, tandis que tu lui enlèves la peau, t'envoie un parfum vert, qui t'aréjouit le coeur. Et pendant que tu fais craquer, tu pinses. Et possible qu'il te vienne la bonne idée, utile pour toute occasion : de comment arésoudre une engueulade avec Livia à comment comprendre le pourquoi et le comment d'un meurtre.
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Vidéo de Andrea Camilleri
Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy. Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir. Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤36Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

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