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Serge Quadruppani (Traducteur)
EAN : 9782265118461
256 pages
Fleuve Editions (05/11/2020)
3.72/5   76 notes
Résumé :
Le commissaire Montalbano, toujours aussi gourmet mais désormais également préoccupé par son propre vieillissement, doit cette fois-ci s'occuper de deux affaires sans lien apparent : celle de l'enlèvement successif de trois belles employées de banque, lesquelles réapparaissent toutes miraculeusement le lendemain des faits, et celle de la disparition d'un don Juan -vendeur de matériel électronique- dont le magasin a été dévasté par un incendie peu avant.
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Dans le manège des erreurs, Montalbano doit apprendre, en dépit de son grand âge, à se méfier des apparences.
Cette dernière aventure est du concentré de Montalbano. On y retrouve Vigatta, son commissariat, son Questeur ses chaînes de TV, Mimi et Fazio, et surtout Catarella qui se surpasse.
Exemples :
« — Oh que non. Ah, c'te matin, est passé un monsieur qui voulait parler avec vosseigneurie en pirsonne pirsonnellement. »
« — Oh que oui, dottori, juste à l'instant de maintenant. Comment vous vous sentez ? »
« — Dottori, il y aurait qu'il y a une pirsonne, M. Pitruzzo en pirsonne pirsonnellement. »
« — Racontez-moi tout, monsieur Pitruzzo.
L'autre sourit.
— Virduzzo, je m'appelle Alfredo Virduzzo. »
Sans commentaires...
Cette fois, le commissaire est confronté à plusieurs affaires, l'enlèvement de trois jeunes femmes qui sont toutes employés de banque.
L'incendie du magasin d'un vieux beau qui a toutes les allures d'une punition de la Maffia pour non paiement du Pizzo, l'impôt protection...
La diffusion de tracts « … dans certaines boîtes aux lettres, signés par une bizarre organisation anti-banque (...) » semble orienter l'enquête, mais encore une fois les apparences peuvent être trompeuses.
Comme à son habitude, Montalbano ne se laisse pas abattre, « Il se leva et gagna la cuisine. Dans le réfrigérateur, il trouva un plat de hors-d'oeuvre de la campagne et dans le four ‘ne double portion d'aubergines à la parmesane. »
Une littérature de plaisir où les personnages nous guident dans le labyrinthe de la société sicilienne.
Camilleri nous a quitté mais il a laissé une oeuvre sans pareil.
Un régal !



Lien : https://camalonga.wordpress...
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Pour exercer mon italien, il y a quelques années, j'avais un peu suivi les enquêtes de l'inspecteur Montalbano en série sur la RAI. Ayant appris que le créateur du célèbre inspecteur était décédé, je me suis dit qu'il fallait que je poursuive ma découverte du personnage à travers l'oeuvre littéraire de Camilleri et j'ai donc profité de la sortie de son ultime roman posthume pour me plonger dans son univers.

Pour cette enquête, l'inspecteur Montalbano se retrouve face à deux problèmes : d'une part, des enlèvements éclairs de jeunes femmes travaillant dans des banques ont lieu à Vigatà et, d'autre part, un magasin de matériel informatique a été incendié et son propriétaire a mystérieusement disparu. L'inspecteur a l'intuition que les deux affaires sont liées, mais comment et pourquoi ? Et qui est donc ce mystérieux homme qui souhaite lui parler sans qu'ils ne parviennent jamais à se croiser ? Tout semble plus complexe qu'il n'y paraît pour l'inspecteur qui a l'air de progresser d'erreur en erreur...

Juste la dose de suspense qu'il faut, des rebondissements savamment introduits, une intrigue qui tient la route, le tout avec une touche d'humour, voilà ce que l'on trouve dans ce roman policier qui se lit d'une traite. Les personnages, surtout le commissaire Montalbano et ses deux acolytes, sont attachants et, bien que Vigatà soit une ville née de l'imagination de l'auteur, on est vraiment plongé dans l'ambiance d'une petite ville typique de Sicile.

Mais le plus intéressant, c'est la langue de Camilleri, bien entendu. Dans sa version originale, l'auteur a créé un style tout à fait particulier, mêlant sicilien, italien « classique » et un langage intermédiaire, plus populaire, proche du langage oral et très expressif. Par le passé, j'avais fait une tentative avortée de lire un roman dans sa version originale mais j'ai dû me rendre à l'évidence : bien que maîtrisant l'italien, l'exercice était pour moi trop ardu... Je trouve qu'ici, le traducteur a fait un excellent travail, en traduisant directement dans le texte les expressions en sicilien, en mimant le langage populaire par des néologismes directement calqués sur l'italien et par des expressions du sud de la France que tout le monde maîtrise. Il est ainsi parvenu à rendre d'une manière assez habile cette variété du langage créée par Camilleri et cela rend la lecture vraiment agréable et originale.

Cette ultime enquête de l'inspecteur Montalbano me donne envie d'en lire d'autres et, pourquoi pas, de retenter l'expérience de la version originale. Un bon polar à conseiller vivement.
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Dans le style polar spaghetti je demande la dernière aventure du commissaire Montalbano , signée de feu Andrea Camilleri.
Le métier de policier en Sicile et à fortiori de commissaire est un peu différent de celui que l'on trouve par ici . le sicilien est une langue qui se parle - et encore je n'ai pas l'image car j'imagine très bien la gestuelle qui va avec - plutôt qu'elle s'écrit ,ce qui implique pour notre équipe d'enquêteurs , d'innombrables échanges à répétition , au téléphone ou en face à face avec de potentiels témoins . Heureusement la pause sacrée du midi permet au commissaire de faire le tri dans ce flot de paroles et d'essayer d'en tirer quelques pistes exploitables .
Pas simple quand deux affaires d'apparence totalement différentes viennent bousculer le rythme bien rodé de vos journées :
- un patron de commerce qui disparaît du jour au lendemain alors que son magasin part en fumée . Un amateur de belles voitures et de belles jeunes femmes qui semble avoir rencontré l'amour de sa vie pendant des vacances sur une île espagnole . Un type qui semble vivre au-dessus de ses moyens et qui croule sous les dettes . Un emprunt non remboursé à la mafia locale pourrait-il être une des causes de cette disparition soudaine et inquiétante ?
- des jeunes et jolies jeunes employées de banque qui sont enlevées, puis ramenées quelques heures plus tard par leur mystérieux ravisseur . Un modus operandi qui se répète mais dans quel but ?
Deux enquêtes croisées qui vont donner quelques sueurs froides à Montalbo et à son équipe dévouée .

Un style étonnant. Une traduction singulière et « exotique ». J'avoue avoir été, au départ , un peu perdu et déstabilisé par ce roman aux dialogues foisonnants, au multiples prénoms, noms, surnoms qui jaillissent de nulle part comme à Gravelotte .
Puis , une fois adopté cette tonalité particulière, ce tempo à géométrie variable , on se laisse prendre au jeu et aux méthodes d'investigation du commissaire Montalbano : par petites touches .par recoupements et grâce à un sens de l'intuition hors pair . On se laisse guider par ce faux rythme régulier , où chaque coup de téléphone, peut devenir l'élément annonciateur d'un fait nouveau , d'un morceau supplémentaire du puzzle qui pourra empêcher l'enquête de se diriger vers une fausse piste ou vers le mauvais coupable .
Une écriture toute en légèreté, où les traits d'humour sont légion (romaine ) ,et qui nous feraient presque oublier la réputation de cette île , aux paysages magnifiques, mais où on a le sang chaud , la gâchette facile et où la Cosa Nostra règne sans partage sur une bonne partie du territoire.

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Une enquête de Salvo Montalbano manquant un peu trop de surprises, et dans laquelle les composantes qui firent la magie de la série semblent un peu trop diffuses et mécaniques.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/05/02/note-de-lecture-le-manege-des-erreurs-montalbano-28-andrea-camilleri/

Comme cela semble arriver depuis maintenant quelques années au commissaire sicilien Salvo Montalbano au début d'une nouvelle enquête, une anecdote presque comique et apparemment totalement anodine, voire légèrement saugrenue, joue bien souvent le rôle d'un rêve prémonitoire rusé vis-à-vis de ce qui va se passer dans le roman. Ce remake-éclair du célèbre combat gidien d'Amédée Fleurissoire contre le moustique, dans « Les caves du Vatican », propose ainsi plusieurs signes secrets annonçant le contenu de ce « Manège des erreurs », vingt-huitième volume des aventures de ce policier Sicilien bougon au grand coeur, gastronome jamais repenti, déployant des trésors de ruse pour échapper aux menées serviles (vis-à-vis du pouvoir et de l'argent) d'une partie de sa hiérarchie, sensible à certaines apparences mais plus encore à ce qui se cache derrière elles, et fort en phase avec les misères systémiques qui traversent cette société à la (grosse) charnière de deux siècles, depuis « La forme de l'eau » en 1994.

Hélas, alors qu'Andrea Camilleri est décédé en 2019, et qu'il ne reste désormais, après celui-ci, que cinq volumes de la saga à traduire en français par Serge Quadruppani (qui continue à nous régaler de l'inventivité et de la précision de sa création ad hoc, indispensable pour rendre compte de la langue tripartite si spécifique du maître sicilien, comme il l'explique dans sa préface évolutive au fil des volumes) au Fleuve, une partie de la magie de la série cède maintenant assez souvent à une forme de fatigue existentielle. Dans ce 28ème épisode, publié en 2015 et traduit chez nous en 2020, on ne trouve qu'à l'état de traces trop diffuses la joie culinaire qui enflammait par exemple « le tour de la bouée » (2003), les ramifications de l'histoire sicilienne qui surgissaient à l'impromptu (« Chien de faïence », 1996, ou « La piste de sable », 2007), les bouillonnements internes du commissariat de Vigata (« L'âge du doute », 2008, ou « Une lame de lumière », 2012), les complexités mafieuses (« Un été ardent », 2006, ou « La pyramide de boue », 2014), les disputes parfois difficiles avec son éternelle fiancée Livia (« La patience de l'araignée », 2004) ou les horreurs parfaitement contemporaines des réfugiés exploités ou laissés à leur sort (« La danse de la mouette », 2009).

On sait bien entendu à quel point il est difficile de maintenir le souffle, le charme et la puissance d'une série policière littéraire sur une aussi longue période : on se souvient par exemple de la mélancolie critique et du manque de souffle qui contaminait les dernières enquêtes du Wallander d'Henning Mankell, on constate aileurs les véritables acrobaties auxquelles Ian Rankin est désormais contraint pour maintenir vivantes les aventures de John Rebus, et si Jo Nesbø se tire du défi avec un brio extrême, c'est aussi que chaque volume complexe de sa saga Harry Hole comporte quatre ou cinq fois le nombre de pages d'une intervention moyenne de Salvo Montalbano. N'ayant pu visiblement dans cette dernière longue ligne droite de sa série sortir à chaque fois de son chapeau une intrigue aussi redoutablement tortueuse que dans « La chasse au trésor » (2010) ou dans « Jeu de miroirs » (2011), Andrea Camilleri se contente donc ici, tout particulièrement, de nous proposer le confort complice de retrouvailles toujours bienvenues, quoiqu'il en soit, avec l'étonnante bande rassemblée autour du commissaire irascible, joueur et désormais gentiment vieillissant.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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C'est avec grand plaisir que je retrouve le Commissaire Montalbano, son franc parler et son amour pour la gastronomie sicilienne.

Tout commence par 2 enlèvements de jeunes femmes très étranges, puisqu'aussitôt enlevées, aussitôt libérées sans qu'elles aient été violentées, ni volées ni qu'il n'y ait eu de demande de rançon.
Quel est donc le but de ces enlèvements ?
Une troisième jeune femme est enlevée et elle sera retrouvée vivante mais mal en point. Après les premiers soins, il apparaît que ses blessures sont très superficielles.
Aucune des 3 victimes n'a pu apercevoir le ravisseur.
Le seul point commun entre ces 3 victimes est qu'elles travaillent toutes dans le milieu bancaire.

En parallèle, Montalbano devra enquêter sur l'incendie d'un magasin dont le propriétaire est introuvable; Les 1ers éléments de l'enquête orientent Montalbano vers la piste mafieuse.
Mais en fin limier, Montalbano ne se laissera pas piéger par les apparences qui peuvent être trompeuses. Aidé de sa fidèle équipe, il dénouera les fils de ces mystérieux évènements.

L'ambiance sicilienne, les personnages rocambolesques, j'ai retrouvé avec bonheur tous les éléments qui constituent la "patte" de Camilleri. Même si dans cet opus, il s'est moins attardé chez Enzo, sa trattoria préférée.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Alessandro Lo Curzio avait al quarantaine à peine passée. Grand, élégant, sportif, parfumé, bronzé sourire que pour le supporter il fallait des lunettes de soleil.
On le devinait destiné à la brillante carrière de tant de dirigeants d'aujourd'hui : rapide ascension fût-ce en vendant sa mère au plus offrant, arrivée au sommet, très rapide chute en Bourse de la société ou de la banque ou Dieu sait quoi, disparition des dirigeants, réapparition un an plus tard à un poste plus 'mportant.
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"Mais, pinsa-t-il, pour s'inventer des moyens de se casser les burnes, l'imagination de l'homme ne connaît pas de limites"
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À cinq heures et demie du matin, pas pile mais pas loin alentour, ‘ne mouche, qui semblait depuis longtemps canée, collée à la vitre de la fenêtre, ouvrit tout à coup les ailes, se les nettoya soigneusement en les frottant bien bien puis prit son envol et un peu après vira pour s’en aller se poser sur la table de nuit.
Là, elle resta un moment immobile à bader la situation, puis elle fonça dans la narine gauche de Montalbano qui dormait de bon cœur.
Dans son sommeil, le commissaire ressentit une désagréable démangeaison au nez et, pour se la faire passer, il se balargua ‘une puissante torgnole sur le visage. Mais, abruti qu’il était par le sommeil en cours, il n’en calcula pas la force, de sorte que le grand coup qu’il se flanqua eut deux résultats immédiats : celui de l’aréveiller et celui de lui écraser le nez.
Il se leva d’un bond en jurant à un rythme de mitraillette pendant que le sang lui giclait comme d’une fontaine, il s’aprécipita à la cuisine, ouvrit le frigo, agrippa deux glaçons qu’il s’appliqua à la racine du nez et s’assit en gardant la tête en arrière.
Au bout de cinq minutes, le sang se tarit.
Il passa dans la salle de bains, se lava le visage, le cou et la poitrine et retourna se coucher.
Il venait tout juste de fermer les yeux quand il sentit une démangeaison toute pareille, mais cette fois dans la narine droite. Manifestement, la mouche avait décidé de changer de zone à explorer.
Que faire pour éliminer ce grandissime tracassin ?
Après sa récente expérience, pas question d’utiliser la main.
Il secoua légèrement la tête. La mouche, loin de s’en aller, s’enfonça un peu plus profond.
Peut-être qu’en lui flanquant la frousse…
– Aaaaahhh !
Le cri qu’il poussa fut d’une puissance à l’escagasser, mais il obtint l’effet voulu. La démangeaison avait disparu.
Il se rendormait enfin quand il la sentit de nouveau passer sur son front. Jurant derechef, il adécida d’expérimenter ‘ne nouvelle stratégie.
Agrippant à deux mains le drap, il se le tira d’un coup jusque par-dessus la tête, la cachant complètement. Comme ça, la mouche ne pourrait atrouver un millimètre de peau découverte, même si, empaqueté comme il l’était, il en venait à manquer d’air.
Ce fut une victoire de très courte durée.
Même pas une minute plus tard, il la sentit atterrir sur sa lèvre ‘nférieure.
Il était clair que la sale radasse ne s’était pas envolée mais était restée sous le drap.
Un brusque découragement s’abattit sur lui. Contre cette mouche maudite, il ne gagnerait jamais.
« L’homme fort sait areconnaître sa défaite », se dit-il en se levant, résigné, avant de gagner la salle de bains.
Quand il revint dans sa chambre pour s’habiller, comme il allait prendre son pantalon sur la chaise, il vit du coin de l’œil la mouche posée sur la table de nuit.
Elle était vraiment à sa portée, et il en profita.
Plus rapide que l’éclair, il leva la main droite et l’abattit, emplafonnant la mouche qui lui resta collée à la main.
Il retourna dans la salle de bains et se lava longuement les mains en chantonnant, heureux d’avoir pris sa revanche.
Mais quand il retourna dans la chambre du pas conquérant du vainqueur, il s’aparalysa.
Une mouche se promenait sur l’oreiller.
Alors, elles étaient deux, les mouches ! Et, laquelle avait-il tuée ?
L’innocente ou la coupable ? Et si par hasard, il avait tué une ‘nnocente, c’t’erreur, un jour, quelqu’un la lui jetterait-il au visage avant de la lui faire payer ?
« Mais qu’est-ce que c’est que ces conneries qui me passent par la tête ? » se dit-il.
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Quelque chose passa comme un éclair entre ses pieds, ‘nterrompant ses pinsées. Il fit un bond. Sauvé rit.
– C’était un rat, dit-il. Maintenant, avec l’obscurité qui vient, ils commencent à sortir. Si on reste là, ils vont nous bouffer tout cru. Il vaut mieux que vous deux, vous retourniez à la voiture.
Et laisser ce pauvre corps se faire déchiqueter ? Qu’est-ce qu’il devrait encore subir après la mort ?
– Mais c’tes rats risquent…
– Ne vous inquiétez pas pour le catafero, je reste. Maintenant, je vais allumer le moteur comme ça le bruit les tient à distance.
S’aretrouver de nouveau sur la rive fut comme émerger d’un cercle de l’enfer.
Ils montèrent dans la voiture, fenêtres fermées. Peu à peu, le commissaire vit la dernière lumière du jour s’éteindre et alors il lui revint à l’esprit une vieille comédie d’un auteur italien qui racontait le nouveau déluge universel qui advenait non pas avec l’eau du ciel mais parce que tous les chiottes et les égouts du monde rejetaient la saleté que pendant des siècles on y avait jetée et les hommes mouraient ainsi, noyés dans leur propre ordure. Quand il l’avait lu, ça lui avait paru un danger imaginaire, et maintenant, il n’en était plus sûr.
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« La voix de Catarella était essoufflée et tremblante :
— Ah, dottori, y a un type qui fait peur, il ademande de l’aide et moi j’acomprends pas…
— Passe-le-moi, répliqua Montalbano en mettant le haut-parleur.
— Au secours… au secours… par pitié, aidez-moi…
C’était la voix d’un homme âgé ou malade, ‘ne voix faible et désespérée. Fazio bondit sur ses pieds.
— Essayez de garder votre calme. Et dites-moi comment vous vous appelez et où vous habitez, intima le commissaire.
— Attendez un moment… non, non, j’y arrive pas, je m’arappelle plus comment que je m’appelle…
— Faites un effort, s’il vous plaît. Quel est votre nom ? »
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Vidéo de Andrea Camilleri
Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy. Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir. Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤36Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
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