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COUP DE CHAPEAU à Serge Quadruppani le traducteur de A Camilleri. Car arriver à rendre la truculence du parler sicilien en français relève de l'exploit...
Nous retrouvons notre commissaire Montalbano, sa ville de Vigàta, son commissariat et son équipe d'adjoints.Cette fois-ci, il doit enquêter sur le meurtre , d'Angelo Pardo,retrouvé mort d'une balle en pleine tête et dans une tenue pour le moins compromettante.Alerté par la soeur du mort, Michela Pardo, superbe brune aux yeux incandescents,c'est lui qui va découvrir le corps.Il sera bientôt mis sur la piste de la sublissime Elena Sclafani, maîtresse d'Angelo Pardo.Chargé de l'enquête Salvo se débat entre les charmes de ces femmes, les charmes de la nourriture, les"pinsées "philosophiques de son ego...heureusement qu'il peut marcher pour digérer et réfléchir ...
Bref un pur bonheur de lecture avec en arrière-plan Camilleri et ses façons bien à lui d'égratigner la politique italienne et au premier plan cette langue truculente , son amour de la Sicile ah pouvoir y partir là tout de suite là...
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Encore une bien belle intrigue mise en valeur ( une nouvelle fois aussi) par les personnages typés et l'écriture de Camilleri. Tout se tient et il faut attendre les dernieres lignes pour avoir la vérité vraie comme dirait Catarella.
particulièrement apprécié le premier chapitre dans lequel Montabalno nous livre son angoisse de la mort et du service que son réveil matin lui rend...
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Un homme a disparu et sa soeur s'inquiète, ce qui est bien normal. Oui, mais... Comme l'homme est majeur, vacciné et que rien ne semble avoir été dérangé dans son appartement, la police ne peut pas se lancer à sa recherche, tout le monde ayant le droit de foutre le camp de chez lui...

Par contre, lorsqu'on retrouve cet homme avec une balle dans la tronche et la tchole sortie de son pantalon, on a tout lieu de penser qu'il ne s'est pas suicidé parce que son petit oiseau ne montait plus. On l'a assassiné, c'est un crime crapuleux et notre commissaire Montalbano peut commencer à fouiller dans les vies des gens.

Rien ne change dans les romans de ce cher commissaire et c'est bien comme ça ! Il enquête à son aise, à la manière d'un Maigret qui ne courrait jamais, tel un Columbo qui s'intéresse aux gens, même si dans cette enquête, notre commissaire au fin palais va commettre des bourdes, des erreurs et des conneries qu'un jeunot ne commettrait pas. Mais s'il était parfait, ce ne serait pas lui.

Quoi de mieux que de terminer son année littéraire avec une valeur sûre ? Quoi de mieux que de saliver devant la gastronomie sicilienne que notre commissaire met si bien à l'honneur en la mangeant, en l'engloutissant avec ce bonheur qui est communicatif ?

Quoi de mieux que de finir l'année en riant de la manière de parler de Catarella, de ses expressions qui n'appartiennent qu'à lui ? Que de sourire devant un Mimì Augello qui maintenant qu'il est père, a peur chaque fois que son minot pète de travers ?

Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce Montalbano une excellente lecture et c'est ce qu'il s'est passé : cuit correctement, ni trop lourd, ni trop léger, frais, agréable, croustillant, fondant, avec quelques rebondissements et du suspense à la fin, juste avant que l'on découvre l'addition avec le nom du coupable.

Une lecture sans prise de tête, même si j'ai pédalé dans la semoule pour trouver le coupable et son mobile. Mais purée, qu'est-ce qu'on a bien bouffé, avec Montalbano !

Toujours un plaisir à lire...


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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N°1582 - Septembre 2021

La lune de papierAndréa Camilleri – Fleuve noir.
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani.

Au cours de ses enquêtes, il est rare que le commissaire Salvo Montalbano ne croise pas des femmes, le plus souvent fort belles. Cela donne pour lui un intérêt particulier à ses investigations et ici c'est aussi le cas. Il est vrai que notre commissaire n'est pas indifférent à leur charme, pas au point cependant du procureur Tommaseo, un obsédé sexuel qui ne peut regarder une femme sans l'imaginer complètement nue. En effet Angelo Parlo, célibataire, ex-médecin radié de l'Ordre pour une vieille histoire d'avortement clandestin et informateur secret , généreux avec sa maîtresse et expert en informatique, est retrouvé mort d'une balle dans la tête, chez lui dans une tenue assez équivoque. Notre commissaire, pour éclaircir cette affaire va croiser Michela Pardo, la soeur de la victime, une brune à la beauté inoubliable et Elena Scalfani, sa troublante maîtresse et d'autres aussi avec leur histoire parfois sordide. Pardo se révèle lui-même être un mystère.
Ces deux femmes (plus une troisième, la rousse Paola, ex-maîtresse de Pardo, mais elles ne sont pas les seules) vont tellement troubler notre pauvre Salvo qu'il va bien finir par croire que la lune est en papier comme son père à qui il faisait une confiance aveugle dans son enfance le lui avait déjà affirmé. Il faut dire qu'elles font chacune assaut de jalousie pour faire accuser l'autre, ce qui n'est pas sans le dérouter et puis toute cette affaire regorge de fausses pistes, d'impasses, de mensonges en tout genre, de mises en scène, notamment sur la mort de Parlo. Qu'est ce que c'est que cette histoire de lettres cachées (et retrouvées « par hasard » par Montalbano), ce livret de chansonnettes et ces codes que Catarella a tant de mal à déchiffrer, cette cassette blindée disparue ? Salvo en perd son latin ! Pourtant, il est toujours égal à lui-même, intuitif et surtout bluffeur, c'est selon !
Dans cette enquête la prostitution, la drogue, la mafia s'invitent et avec elles la mort qu'elles sèment autour d'elles et l'hypocrisie qui va avec parce qu'il n'est pas question que des notables soient mêlés à cette forme de délinquance .
Roman qui intègre le système politique italien et notamment l'opération « Mains Propres » qui révéla un système de corruption politico-économique visant à financer les partis politiques italiens.
Ce fut un bon moment de lecture, comme d'habitude.
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Où les rendez-vous chez le questeur sont signe de tracassin ;

Où Sa Majesté Victor-Emmanuel III est plutôt casse-bonbons ;

Où un promoteur immobilier milanais réussit plutôt bien en politique ;

Où Montalbano est contraint de se mettre au réveil, maudit Salvo Jr et se laisse distraire par les crises de gréco-hystérie de la soeur du mort et les sous-vêtements minimalistes de sa maîtresse ;

Où le procureur voudrait ouvrir une station service (pour la même raison) ;

Où quand on est coincé, il faut allez déjeuner ;

Où Montalbano commence à se faire vieux.

L'incipit


« le réveil sonna, comme tous les matins depuis un an, à sept heures et demie. Mais lui, il s'était aréveillé une fraction de seconde avant l'alarme, il lui avait assuffi du déclic du ressort qui mettait en mouvement la sonnerie. Il eut donc, avant de sauter du lit, le temps de tourner les yeux vers la fenêtre ; d'après la lumière, il comprit que la journée s'annonçait bonne, sans nuages.»


Comment en suis-je arrivée là ?


Valeur ultra-sûre, je suis une fan absolue. J'achète les yeux fermés, je n'ai jamais été déçue. Et je suis une grande promotrice de l'excellent Camilleri.


De quoi s'agit-il ?


D'un bon polar ! La série des Montalbano, par Andrea Camilleri (deuxième volet de son oeuvre, qui complète ses romans de la veine « historique »), est un petit bijou … je n'en avais pas lu depuis assez longtemps, et j'ai retrouvé notre commissaire avec un véritable délice !


Cette fois-ci, Montalbano et son inénarrable équipe du commissariat de Montelusa (Mimì Augello et ses angoisses de jeune père, Fazio et Gallo, et surtout l'ineffable Catarella dit Catarè, qui déboule à tout va dans le bureau de Montalbano en envoyant violemment la porte contre le mur et nous déboussole toujours avec sa logique plus que spéciale) … bref, tout ce bon petit monde est confronté au meurtre d'Angelo Pardo, célibataire, abattu d'une balle dans la tête à son domicile, et que l'on retrouve dans une position plutôt scabreuse.


Les femmes qui l'entouraient – une soeur ultra-possessive, une maîtresse femme fatale – sont aussi mystérieuses que suspectes. Mais ne s'agirait-il pas plutôt d'un règlement de comptes ? Montalbano navigue en eaux troubles.


La citation


« Il monta en voiture, partit, au bout d'une centaine de mètres, se flanqua une claque sur le front, jura, commença un dangereux demi-tour en fer à cheval tandis que les automobilistes derrière lui révélaient à grands cris que : d'abord, c'était un grandissime cornard, ensuite, sò matre, sa mère était une femme de moeurs faciles, tercio, sò soro, sa soeur, était pire que sa mère » (p. 76)


Ce que j'en ai pensé :


C'est indubitablement du grand Camilleri. On profite de la langue, cette gouaille reconnaissable entre toutes – toujours extrêmement bien rendue par Quadruppani, qui a le mérite de justifier dans une courte préface ses choix de traductions ; on profite des personnages, bien construits et séduisants ; on profite enfin de l'intrigue puisqu'il ne s'agit pas d'un roman policier au rabais : on est littéralement pris dans une histoire palpitante, à rebondissements, et sacrement bien fichue ! Un Camilleri au sommet de son art, à mettre entre toutes les mains.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Quel bonheur de retrouver ce cher commissaire , tel que je me l'imagine, avec son parler unique, son équipe si sympathique et l'irrésistible Catarella, dit Catarè.
Publié en 2005.

"Quann'era piccilido, una volta so' padre , per babbiarlo (prenderlo in giro, per scherzare), glii aveva contato che la luna 'n cielu era fatta di carta. E lui, che aveva sempre fiducia in quello che il padre gli diceva, ci aveva creduto".
Ce n'est pas par hasard que ces souvenirs remontent dans ses pensées, de quand son père pour le taquiner, lui disait que le lune était en papier. Aujourd'hui les années commencent à lui peser, il ressent les petits désagréments de l'âge.
Heureusement, une belle femme aux yeux dangereusement troublants vient le distraire de ses idées noires en signalant la disparition de son frère.
Montalbano le découvre chez lui, dans une pièce isolée : mort. Défiguré par un coup de pistolet en pleine face et le sexe hors de la braguette.
Dans le cadre de son enquête, il interroge une autre belle femme : Elena, l'amante du défunt. Troublante, elle aussi avec ses tenues légères.
Et ces deux belles femmes, à leur façon, lui feront croire à nouveau que la lune est en papier !

Quel bonheur que la langue si particulière de Camilleri , si bien rendue par la traduction de Serge Quadruppani !
Un régal pour moi. Avec ma connaissance de l'italien et du provençal, je n'ai aucune difficulté de compréhension.
Et j'aime, j'aime.

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Livre lu en 2009 dont je viens de retrouver la fiche de lecture :-) En voici mon avis :-)

Voici une nouvelle enquête pour le commissaire Montalbano dans sa ville de Vigàta où un homme est retrouvé mort, le visage défiguré par un projectile avec le sexe hors du pantalon.

Tout laisse à penser à un crime passionnel mais il ne faut pas s'y fier !! Surtout que la victime est loin d'être innocente. Deux femmes troublantes partageaient sa vie et elles s'appliquent consciencieusement à brouiller les pistes du commissaire...

Voici un auteur que j'ai découvert grâce à un ami qui m'a donné tous ceux qu'il possédait :-) Pas parce qu'il n'aimait pas cet auteur mais à cause d'un déménagement et trop de livres à embarquer ^^

C'est vraiment un auteur à découvrir pour les amateurs de romans policiers et de la Sicile :-) Pour ceux que cela intéresse, France 3 passe des épisodes du "Commissaire Montalbano" pendant les vacances d'été le dimanche soir ;-)

Sur ce, bonne lecture :-)
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Je n'étais peut être pas dans l'état d'esprit le meilleur mais je dois reconnaître que j'ai trouvé cette histoire pesante, voir poisseuse.
Les deux héroïnes ont pourri la vie de la victime (mais comment et pourquoi cet homme est-il mort ?) mais elles alourdissent aussi l'enquête. Montabano, qui n'avance pas, se croit atteint de la maladie d'Alzheimer et le pauvre Catarella, promu expert informatique "au garde de la porte" est pris d' un vrai désespoir.
Pas de sermon politico-policier chez le Questeur et pourtant Montalbano est convoqué tous les jours. Mais on n'a jamais le temps de le recevoir...
Pas de colère, de scène de ménage et pourtant Livia vient passer quelques jours en Sicile...
Quand je vous dis que rien ne fonctionne normalement dans ce livre...
A lire absolument, comme tous les livres du même auteur !
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Un bon Camilleri, c'est le côté humain du commissaire Montalbano, de bons repas, l'amour de la Sicile, et une intrigue toute en finesse.
Ce roman ne déroge pas à la règle, et se lit comme on savoure un bon plat : calmement.... tranquillement dans son fauteuil préféré.
Le commissaire Montalbano va mettre un peu de temps à comprendre qui a tué Angelo Pardo, et ce n'est qu'aidé par un des protagonistes,qu'il y arrivera finalement. Entre la mafia, la soeur et l'amante, son coeur va balancer longtemps, ce qui préservera le suspense jusqu'à la dernière page du roman !
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Une histoire bien tordue surtout pour Montalba vieillard guetté par la sénescence et Alzheimer.
Montalbano, pris entre deux feux en fait plutôt deux sirènes et même guépardes (on est en Sicile), la troisième étant restée à Boccadasse, a bien du mal à faire tourner sa coucourde et a admirer les yeux voire les courbes de ces femmes, portes du diable, qui ne cachent presque rien il se fait bananer, enfin presque.
«De même qu'il ne peut pas vivre sans oxygène, Montalbano ne peut pas vivre sans femme» * voilà c'est dit et a son âge c'est le palpitant qui est mis à rude épreuve.
Des calembredaines, elles lui en ont fait avaler jusqu'au bout, la soeur et l'amante, c'est certain pour le meurtre du beau Angelo trouvé la tête explosée et la quéquette à l'air. Alors bon comment un visiteur médical peut-il assumer un tel train de vie?
Avec Mimi en arrière fond, Fazio et l'aide informatique de Catarella qui craque les mots de passe tel Turing mais avec sa tête, ce qui lui vaudra une attaque presque cérébrale, bref son équipe de machos il n'est pas tout seul et sans rousiner s'attaque au problème.
On constate que comme dans un certain nombre d'épisodes, le sommeil de Montalbano est parsemé de rêves ou cauchemars prémonitoires qui font avancer à pas de géant son enquête. En outre il sort souvent douloureusement, en début de narration, du sommeil mais sans le biiiiiiip du réveil en plastique de Livia.Toutefois, avec l'âge des idées nouvelles mais morbides s'invitent et cela en devient gênant surtout que cela le ramène directement au boulot et a son âge....La mort...
Camilleri est étonnant il renouvelle, parfois, son style d'écriture. Ici et c'est une première, il utilise des onomatopées, un peu comme Céline mais en bref. Par exemple pour la «vague qui caresse» tchaaaaf, «qui se retire» glouglouglou, et on imagine ce que signifie: tchaaaaf glouglouglou. Ensuite au restaurant et là c'est plus étonnant car si Montalba n'aime pas parler en mangeant cela ne l'empêche pas de lâcher quelques onomatopées du genre : ahm, ehm, ohm, ouhm et ohm ohm: le bruit de bouche appréciateur à l'oriental. Et, mais dans un autre registre le râle épileptique de bête mise à mort de Catarella «Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhh» causé par un bug (le nombre de «a» et de «h» est respecté!)
On imagine aisément les difficultés de traduction pour Quadruppani du sicilien à l'italien au français et les subtilités entre «ohm» et «ouhm» sans parler du «ah» bestial mais on comprend! Camilleri est un grand gamin!
Pour la partie gastronomique: gratin d'artichaut et d'épinard, c'est nouveau au menu, et comme d'habitude spaghettis aux palourdes, et les indispensables rougets frits croquants, saumon et harengs frais de Suède assaisonnés de citron frais et d'une huile d'olive spéciale
mais pas d'excès avec néanmoins toujours la promenade digestive sur le môle.
Pour la treizième narration c'est plutôt un bon cru du moins pour l'énigme La chute n'est pas totalement inattendue mais l'intrigue tient jusqu'aux dernières pages et Montalbano est égal à lui même un seul regret Livia est très peu vu et surtout il n'y a pas eu de disputes
Par contre on se fait beaucoup de souci pour Catarès car Camilleri l'a laissé dans un état catatonique alarmant.

* Desproges
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Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

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