Le coup de filet

Andréa Camilleri s'est basé sur un fait divers pour écrire son roman , l'histoire d'un jeune homme de bonne famille accusé du meurtre de sa fiancée .
Ici , on valse dans un monde où les hommes politiques sont sans scrupules , où les maris et les femmes se trompent allègrement , Andréa Camilleri fait une critique de la société bien pensante d'un petit coin de Sicile .
Ca se lit vite mais j'ai eu un peu de mal à me retrouver dans tous ces nombreux personnages , il m'a semblé que le roman était un peu bâclé .
Ce n'est peut-être pas le meilleur roman pour faire connaissance avec l'auteur .

Au départ un féminicide :la jeune Amalia , a-t-elle été tuée par son fiancé, son amant, un rodeur ? Tant la victime que le fiancé sont des enfants d' « onorevole » politiques avec des accointances mafieuses ce qui transforme l'affaire en imbroglio infernal . le récit situé à Palerme est centré sur Michéle ,patron d'une station locale de télévision . Pris dans la nasse (c'est une traduction possible du titre) il va devoir gérer la récolte des informations mais aussi ce qui doit venir à l'antenne , la présentation qui en est faite et même sa vie privée en sera impactée. Camilleri avec sa verve et son humour habituels montre l'imbrication des pouvoirs politiques, économiques,judiciaire, mafieux et journalistique dans une jeu d'échecs machiavélique et, pour certains , mortel.

Camilleri nous entraîne dans une commedia dell'arte contemporaine! Une histoire de politique, de télévision, de banque, de justice et de mafia. Un vrai nid de vipères. Tout ça sur un crime, une histoire d'amour, des relations cachées et des tromperies ! Je ne suis pas trop « Polard », mais là j'ai bien aimé ! HS

Le coup de filet ou de l'importance négative ou positive que peut avoir l'information et comment elle peut influer notablement sur certaines situations.
A l'origine de ce roman,un fait divers:le "délit de Garlasco" Pas de place pour Montalbano, l'icône de Vigata.Il s'agit d'une chronique récente.
Camilleri donne une représentation générale historiquement proche du désordre politique,des géométries occultes, des ententes secrètes entre les membres du pouvoir,des flagorneries, de la corruption,des collusions mafieuses,des différents niveaux de perversion du langage.
Quelqu'un,en haut-lieu, a lancé le filet (de pêche), a tiré à lui le butin qu'il convoitait.
Il n'est pas facile d'échapper au filet que le pouvoir politique,économique et médiatique construit autour d'une personne,surtout si le poisson est malin et aussi habile que celui qui l'a lancé .
Ce roman, ,d'abord sorti en Espagne,est le plus sombre de Camelleri .
Question personnelle : ai-je bien tout compris ?

J'ai beaucoup aimé ce roman, qui se déroule de nos jours, dans les milieux de la presse et de la politique.
On découvre la Sicile, avec tous ses travers, et aussi ses beautés et ses plaisirs.
C'est une lecture agréable, avec beaucoup de dialogues, du suspense, de l'humour.

Dans ce polar, Andrea Camilleri présente la complexité de la société médiatique et politique sicilienne. le fils d'un député est accusé d'avoir tué sa fiancée. Dans ce roman, assez court, l'auteur ne reprend pas les services du commissaire Montabalno , il expose le dilemme d'un directeur de journal télévisé, Michel Caruso : doit-il annoncer la dépêche qui indique l'inculpation du fils du député ou attendre ?
L'objet du polar n'est pas de suivre l'enquête mais de dévoiler les connivences du monde de l'information avec des politiciens puissants .Les systèmes de protection et d'influence sont redoutables: avocats espions, cuisine électorale sur fond de contrôle de la banque. Les aventures sentimentales ajoutent influence, pouvoir et faiblesse entre les acteurs. A.Camilleri dresse un portrait pessimiste, car inquiétant, de la société sicilienne.

Meurtre, magouilles, mafia, médias…. que l'auteur qualifie lui-même de « roman historique ». Palerme, au siège de la télévision régionale, toute la rédaction s'interroge : doit-on passer le scoop à 20h 30 à l'heure de grande écoute ou doit-on reléguer l'information sensible au journal de la nuit ? D'ailleurs, cette mise en examen d'un fils de notable, doit-on la publier ou laisser la télévision privée s'enferrer dans le panier de crabe où s'agitent députés, avocats, journalistes, responsables économiques qui tous se connaissent, se fréquentent. La valse des avocats, des policiers, les déclarations contradictoires ressemblent plus à un marchandage, à un échange de bons procédés ou de menaces. Les hommes de main ne sont jamais loin.
Ce polar très médiatique est loin de Vigata, de Montalbano dans son commissariat provincial. Camilleri sait se renouveler dans le genre du polar mais il a toujours le style alerte et son sens de l'humour, on sourit à chaque page presque. On le suit au restaurant même si les convives ne sont pas toujours bien élevés.

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