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sur 709 notes
Ma bible philsophique. En gros, on peut résumer le message ainsi : "La révolte oui, la révolution non." Et pour ceux qui, encore aujourd'hui, pensent que c'est en coupant les têtes. - fût-ce symboliquement - de tous les "profiteurs" : les riches, les patrons, les hommes politiques corrompus, etc, que l'on accèdera à une société plus juste, je leur conseille de relire attentivement le chapitre la pensée de midi, dont je donne quelques extraits dans les citations. Cela devrait les faire réfléchir à leurs petites haines ordinaires faiseuses de futurs dicatateurs, de droite comme de gauche.
N'en déplaise à ceux qui voudraient remettre le couvert en nous promettant que, cette fois c'est juré, leur révolution ne sdera pas sanglante, l'homme révolté démontre que la terreur révolutionnaire, qu'elle soit jacobine, stalinienne, chinoise ou cambodgienne, n'est pas une "déviation" de la pensée révolutionnaire, mais en est sa conséquence incontournable..
Lien : http://jcfvc.over-blog.com
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Challenge Nobel 2013/2014
8/15

Je pose d'emblée que j'ai de grosses lacunes en philosophie ; ce qui signifie que parfois, je n'ai pas tout compris (eh non). Mais je l'ai terminé, presque sans me décourager.
Que veut démontrer Camus ? que la révolte ne peut justifier la mort de millions de personnes ; selon lui, la révolte est un mouvement vers la vie, qui pose des limites. La révolte,c'est reconnaître l'humanité en chaque homme. Qu'au delà, c'est le nihilisme, la mort. Comprendre (en 1950) : le fascisme et le communisme. Voire, dans une moindre mesure, l'Occident. Pourquoi ? Pour lui, les 2 premiers, nés d'un mouvement de révolte, furent entraîné ensuite dans l'engrenage révolutionnaire. Ne sachant comment en sortir, leurs dirigeants les firent tomber dans le meurtre de masse, la révolution permanente ayant toujours besoin de nouvelles victimes. le 3è, quant à lui, est trop occupé par son confort matériel pour se révolter encore. Comment alors vivre la révolte ? Il s'agit de trouver un équilibre entre l'injustice pure et la justice pure (négation de la liberté), d'accepter que jamais le monde ne sera parfait? Mais veiller à ce qu'il ne tourne pas à l'inacceptable. Ce qu'on fait les révoltes devenues révolutions puis meurtres, c'est tuer Dieu, puis tuer l'idée de Dieu (la morale, le vertu), et enfin de diviniser les hommes. Et mouvement final, remplacer l'idée du salut religieux par la fin de l'histoire : une cité sans castes ni classes. Et pour y arriver, eh ben, il y a des sacrifices à consentir. Mais c'est sans compter sur le réel : à tout centraliser, les dirigeants se sont coupés de la base, des réalités du terrain et les décisions à appliquer stricto sensu sont rarement bien accueillies. La révolte s'ancre dans la réalité, s'ajuste et veille. Voila ce que j'ai compris et retenu.
Évidemment, tout cela est étayé, référencé, construit. Je pense qu'il a voulu essayer d'être accessible au plus grand nombre : il n'est pas jargonneux, ne multiplie pas les renvois, expose clairement les faits, rigoureusement. Seulement, une base philosophique est indispensable pour tout saisir et comprendre (une certaine habitude à lire des essais philosophiques aussi). Je le relirai sans doute un jour, après avoir fait mes armes.
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A se heurter aux confins du rationnel, sur cette frontière épaisse et floue qui ouvre sur l'irrationnel, Camus, et sans doute tous les confrères philosophes qu'il appelle à son argumentation avec une préférence pour Nietzsche, me fait penser à cet insecte sous une cloche de verre qui cherche en vain mais avec obstination l'ouverture à l'air libre. La quête de l'absolu pour le philosophe. Après nous avoir convaincus de l'absurde de la condition humaine avec le Mythe de Sisyphe, de cette Création qui ne dit rien de ses intentions, nous voici quelques dix années plus tard, dans la même absence de réponse, et contraint avec Camus à la révolte.

Lautréamont, Sade, Rimbaud, Kafka, et tant d'autres qui peuplent cet ouvrage, autant d'insectes sous la cloche de verre. Tant d'autres qui, de révolte en révolution n'en déplaise à feu le roi Louis XVI, viennent au secours, appelés par lui, d'un Albert Camus qui établit le panégyrique de la révolte, seule conclusion possible à des siècles d'exploration raisonnée.

Camus a le tort de poser les bonnes questions, de remettre en cause si ce n'est en accusation le responsable de tout cela. Tout cela n'étant au final que la condition précaire de l'homme. Dieu nous donne la vie et la reprend. Dieu est donc criminel. Un criminel qui ne manifeste aucunement ses raisons.

Après tout ce temps, depuis que l'intelligence a investi le corps du mammifère pour en faire un homme, force est donc de conclure avec Nietzsche que Dieu est mort. Et l'homme devenu Dieu ? Cela lui rendrait-il justice du sort qui lui est réservé ? Nullement. Et la révolte qui le gagne ne lui apporte pas pour autant de consolation. L'homme devenu Dieu reste mortel. Dans un relatif trop humain, ou tout ne s'entend que par comparaison. Point d'absolu.

La philosophie ne serait-elle au final que l'art de poser les questions ? Et de désespérer des réponses ?

Nous voilà donc revenu au point de départ. A quoi peut alors servir pareil ouvrage à son lecteur, s'il reste sur cette conclusion ? Il sert en tout cas à son auteur à faire entendre son cri, d'autant mieux que quiconque puisqu'érudit et fin lettré. Et moi lecteur j'entends ce cri qui le fait émerger, Albert Camus, du grand concert de l'humanité, ce cri de l'homme enfermé dans sa condition, sa cloche de verre, et qui sait dire mieux que je ne pourrais le faire l'état de souffrance auquel on ne peut que convenir, puisqu'affublé de la même condition.

J'apprends quant à moi maintenant au moins une chose grâce à cet ouvrage. J'apprends pourquoi le philosophe se fait aussi romancier. Il nous le dit page 328 : "le monde romanesque n'est que la correction de ce monde-ci".

La quête de l'absolu serait donc là. Dans l'imaginaire.
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Cet essai est un éloge de la mesure, un éloge de l'humanité dans tout ce qu'elle a de beau, sans s'aveugler face à tout ce qui constitue également sa laideur.
Je ne suis certainement pas ce qu'il y a de plus objectif concernant Camus, celui-ci étant l'un de mes écrivains et philosophes favoris, mais peut-être est-ce justement dans mon admiration -mesurée elle aussi- que je saurai le mieux vous parler de cet ouvrage.


Il résume le combat de toute une vie, justifie la plupart des choix qu'a pu faire son auteur. La formule "Je me révolte donc nous sommes" est saisissante de vérité lorsqu'on achève sa lecture.
La révolte est une réponse à l'absurdité de l'existence, mais, avant de nous justifier cette pensée, Camus prend bien soin de définir la révolte telle qu'il l'entend. Elle n'est pas une révolution qui, dans le but de chasser une tyrannie, ne fait qu'en installer une autre. Elle n'est pas un "non" intégral à la vie, la révolte exige une injustice, mais on va se battre contre cette injustice justement parce qu'il y a quelque chose qui ne la mérite pas, quelque chose qui mérite qu'on se batte pour une amélioration de sa condition, quelque chose auquel on va dire "oui".
Il fait ainsi une critique de Hegel et Marx, qui promettent une fin heureuse tant et dans la mesure que le présent est malheureux. Qui rejettent tout ce qui ne se situe pas à la fin de l'histoire, qui disent "non" à tout ce qui fait la vie, qui conduisent au nihilisme. Car ce "plus tard" heureux qu'ils nous promettent, ressemble à s'y méprendre au paradis promis aux croyants, la notion de transcendance étant remplacé par celle, plus horizontale, de l'histoire.
La mise en lumière de toute les contradictions de l'URSS de l'époque lui vaudra bien des malheurs, et pourtant, là encore, c'est d'une évidence telle qu'elle aura aveuglé la plupart, Sartre compris. Camus se fait le traducteur de cette vérité éblouissante, il nous la filtre et nous la restitue sans que l'on se brûle les yeux à tenter de la discerner au beau milieu de cette lumière.
La révolte est une nécessité pour celui qui prétend améliorer l'humaine condition, et même lorsque la cause première de celle-ci est atteinte, il ne doit pas l'oublier, car c'est elle qui lui donne l'unité de mesure permettant de côtoyer la réunion de la justice et de la liberté pour laquelle Camus aura tant fait. C'est un état de tension permanente qui n'autorise jamais le repos : "Ceux qui ne trouvent de repos ni en Dieu ni en l'histoire se condamnent à vivre pour ceux qui, comme eux, ne peuvent pas vivre, les humiliés." La révolte ne permettra son oubli que lorsqu'elle ne sera plus nécessaire aux hommes, et c'est un temps qui, contrairement à ce qu'ont prétendu ces traîtres du présent, n'arrivera jamais; car la justice absolue supprime la liberté, quant à elle, la liberté absolue empêche la justice. L'une ou l'autre de ces deux valeurs aura de fait toujours besoin de révoltés qui se battront pour elle lorsqu'elle sera bafouée.
La révolte en tant que sens de la vie, la révolte en tant qu'accès à l'éternité; voilà ce que vous offre ce livre.


Un essai conforme aux attentes que l'on peut en avoir en découvrant les lettres qui composent le nom de son auteur. Je ne saurai trop vous conseiller de le lire, car il est un ouvrage de philosophie indispensable pour comprendre le XXème siècle, ce qui le précède et le prolonge, la révolte est intemporelle. Si vous cherchez une réponse à votre existence, il y a de fortes chances pour que, si elle ne se trouve pas offerte comme une gratuité, de bonnes parties de son inconcevable puzzle s'y trouve.
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Lecture ardue et difficile, car Camus joue avec des références qui m'étaient inconnues et qui ont rendu ma lecture malaisée.

J'ai davantage été séduite par la seconde partie du livre, c'est-à-dire par la période contemporaine à Camus, qui termine d'écrire cet essai en 1951. Lorsqu'il décrit le nazisme, le fascisme et les dérives russes du marxisme, tout d'abord il m'a semblé faire beaucoup moins de références livresques, mais le propos m'est apparu également d'autant plus vécu et ressenti de l'intérieur par l'auteur.

Les considérations ultérieures sur l'art et ses conclusions finales sont, elles aussi, très personnelles.

Raisons pour laquelle cette seconde partie de l'ouvrage m'est véritablement apparue comme plus intéressante.

Ceci dit, je préfère de loin le Camus romancier ou dramaturge à l'essayiste avec lequel j'ai l'impression de davantage partager et d'être davantage sur le même niveau.
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Il y a des essais qui changent votre vision des choses, celui-ci en fait parti. On a tué dieu, on a voulu devenir comme lui et on s'est cassé les dents. Camus nous reconstitue comment, d'un point de vue théorique, les états et idéologies totalitaires sont venus au monde. Comment ces états ont remplacé dieu, ils ont fondé un ordre messianique basé sur l'assimilation (le communisme) ou le rejet (le fascisme). Ils ont bâti une réalité de mensonge, de falsification et de meurtre logique et rationnel. Comment en est-on arrivé à une telle révolte? Camus analyse ce résultat par le biais de figures philosophiques mais aussi d'acteurs.

Et la, bah faut un peu de culture philosophique, historique et politique. Mais franchement, avec Wikipédia, cela reste plutôt accessible. Camus commence par ceci: "Il y a des crimes de passion et des crimes de raison, dès l'instant où le crime se raisonne, il prolifère comme la raison elle-même, il prend toutes les figures du syllogisme. Il était solitaire comme le cri, le voilà universel comme la science." La révolution mais également son contraire, à savoir l'ordre nihiliste sont ces expressions les plus visibles. Camus montre les étapes de la pensée qui ont permis l'avènement de ce messianisme et de ces résultats.

La France a tué le représentant de dieu sur terre, on a tué non un homme mais un concept. Bienvenu dans l'ère moderne, rien n'a plus de sens, alors faut en fonder un. On a divinisé la raison et encouragé la vertu... Mais il manquait les moyens techniques ainsi que la théorie. Alors perfectionnons la, que l'unité et la justice règnent de nouveau en ce monde. Rousseau, Sade, Saint Juste Hegel, Marx, Nietzche mais aussi tout ceux qui ont inspiré notre bon vieux Lénine, principalement venant des théories du terrorisme individuel. Tout passe à la moulinette pour nous fournir une petite démonstration sur la révolution et ces contradictions.

" le prolétariat est forcé d'user de sa richesse pour le bien universel. Il n'est pas le prolétariat, il est l'universel s'opposant au particulier, c'est-à-dire au capitalisme. le juge c'est l'histoire, l'exécution de la sentence c'est le prolétaire. Les crises succèderont aux crises, la déchéance du prolétariat s'approfondira, son nombre s'étendra jusqu'à la crise universelle ou disparaîtra le monde de l'échange, et ou l'histoire, par une suprême violence, cessera d'être violente. le royaume des fins sera constitué." Et pour ce rêve et son avènement, n'est il pas beau de se sacrifier, non, mieux de tout sacrifier.

le fascisme a le souhait de faire advenir le royaume de l'irrationalité et de la pureté dans le temps présent, le communisme, lui, au nom de la raison, pour libérer l'homme de l'avenir, l'asservit au présent. Dans sa critique totale de la vertu formelle, il nie la liberté du désir au nom du rationnel. Sa volonté de tout rationaliser, de tout réécrire pour y retrouver des valeurs, a propulsé ce régime à l'irrationnel messianique. Et qui a mené à de grandes purges excommunicatrices, des inquisiteurs et des procès. Retour à case départ, on a tué dieu pour en rappeler un nouveau à la rescousse.

Puis il continue son essai sur la révolte dans l'art et de la place de celle-ci dans une réinvention de la révolution. Une démonstration fort théorique. Il continue sa critique, que se soit du césarisme révolutionnaire mais aussi de la révolte métaphysique qui concède au meurtre, une place existante. Il continue sur le grand problème de la société productrice et non créatrice. La société capitaliste lutte avec le divertissement, la communiste avec le rêve. Au final, ils vendent la même chose mais pas de la même manière.

Camus, à la fin de l'ouvrage, propose une nouvelle forme de révolte, celle de la volonté de "changer la vie". Une autre alternative est donc possible dans la mesure où l'on retrouvera un sens personnel dans les choses, dans sa manière d'être, un sens aussi où l'on sera capable de remettre en question des choix de vie, son mode de vie, autrement dit encore, dans une foi active (dans le sens défini par Vladimir Jankélévitch , c'est à dire, dans le fait de se fiancer, non pas à une idée, mais à des valeurs telles que l'amour, la justice, la recherche de la sagesse, à la recherche aussi de la paix et de la vérité (écouter son rythme intérieur), sans oublier la recherche de la joie, cet état de bonheur dont parlait Arthur Schopenhauer dans Aphorismes sur la sagesse dans la Vie ). Une révolte non pas nihiliste mais qui part plutôt de la volonté de puissance.

Mais au final, cette façon de voir les choses ressemble fort à du messianisme. Camus est très conscient de la différence entre la pensée libertaire occidentale et la pensée allemande orthodoxe. Je pense pour ma part que la prise de conscience collective n'est qu'un doux rêve. La société du spectacle de Guy Debord le montre à merveille. La première des libertés que nous offre le capitalisme, c'est de jouir sans réserve, le désir et son assouvissement sans fin. Pour moi, cela reste de l'esclavage et de manipulation sans fin, la liberté, c'est celle de pouvoir comprendre le monde et d'y participer, ce sont deux conceptions qui s'affrontent. On nous vend la première dans cette société, de ce point de vue, la prise de conscience collective est impossible. Mais au final, doit-on imposer ce second modèle? Et surtout à quel prix...

Nous avons une nouvelle religion, celle du divertissement. Mais il est soumis à l'impératif matériel, et avec la crise écologique. Ne serions nous pas au final, en train de tuer un nouveau dieu? Espérons que les conséquences ne feront pas passer la seconde guerre mondial pour une partie de plaisir et que ce qui advienne ne soit pas pire... Pas comme la première fois...
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'homme révolté est un essai divisé en cinq parties : une définition de l'homme révolté, la révolte métaphysique, la révolte historique (la plus consistante), la révolte et l'art, et la pensée de midi (qui ouvre les perspectives).
La première partie est très courte et s'attache à la naissance du sentiment de révolte dans l'homme. La seconde partie est certainement celle qui m'a le plus intéressée : elle traite essentiellement de la révolte en littérature ou en philosophie. A. Camus débute son propos avec La Bible et l'épisode du meurtre d'Abel par son frère Caïn, et le poursuit avec les écrits de Sade puis des romantiques. Viennent ensuite Nietzsche et le nihilisme, le poète Lautréamont, et enfin les écrivains surréalistes. Tous à leur manière ont abordé la question de la révolte par la remise en cause du catholicisme d'abord, puis de Dieu lui-même et enfin des valeurs transmises par la religion.

La troisième partie est la plus volumineuse et la plus complexe de l'essai. J'ai malheureusement beaucoup trop souvent décroché, elle est consacrée à la révolte historique, conséquence en acte de la révolte métaphysique. Toujours dans la même logique, Camus s'attache d'abord aux régicides en reprenant le Nouvel Evangile puis les régicides historiques, celui de Louis XVI notamment. le déicide laisse ensuite la place aux différentes formes de terrorismes (individuel, étatique, rationnel ou irrationnel), et leurs traductions en acte au cours de l'histoire (des révolutions populaires ou marxistes du XIXème siècle aux génocides du XXème).

La quatrième partie illustre comment le sentiment de révolte peut-être canalisé et dépassé dans l'art, notamment dans le roman. La pensée de midi, cinquième et dernière partie exprime toute l'ambiguïté d'une révolte déviante qui entraînerait le meurtre… acte hautement révoltant en soi. Il nous invite donc à une révolte mesurée, ce qui n'est pas antithétique nous explique-t-il dans son chapitre « Mesure et démesure » .

Albert Camus conclue son ouvrage par un chapitre « au-delà du nihilisme ». Il s'appuie sur une phrase de René Char « L'obsession de la moisson et l'indifférence à l'histoire sont les deux extrémités de mon arc ». Il y décrit les valeurs de sa moisson et lance sa flèche vers l'avenir « du trait le plus dur et le plus libre ».

Sa conclusion est grandiose et ouvre des perspectives pour notre XXIème siècle. Je suis frustrée de ne pas être en mesure de saisir tout le déroulement de la pensée de Camus dans cet ouvrage, mais les quelques bribes saisies au vol me sont précieuses. Les envies de suivre le fil et de lire les auteurs cités (Sade, Lautréamont, Blake, Lermontov, Dostoïevski, Nietzsche, Char, Barrès…) sont pressantes… et stimulantes !
Lien : https://synchroniciteetseren..
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L' homme révolté d' Albert Camus. Ce dernier est un romancier, un essayiste, un
dramaturge, un journaliste, un philosophe de grande renommée. Camus est
considéré comme le philosophe de l' absurde. Pour lui la vie est absurde, elle est
un non-sens.C' est un révolté. Mais, contre cette absurdité et ce non-sens de la
vie, Camus ne prône pas l' autodestruction de soi-même ou le suicide.J' essaie,
modestement ,de comprendre cet intellectuel au parcours difficile : pauvre, étant
encore jeune il a perdu son père, a contracté une maladie pulmonaire et malgré
ces aléas, il a réussi dans ses études et aime le sport et surtout le foot-ball.
Tôt, il a pris conscience de l' absurdité de la vie mais il insiste, grandement que
cela n' empêche pas l' homme de chercher le bonheur et de vivre heureux.Tout
cela sera vécu de façon relative, bien sûr .Camus aime la vie, la nature, la mer .C' est un panthéiste .
L' homme révolté est une sorte d' essai qui fait suite au Mythe de Sisyphe.
Dans cette oeuvre, Camus traite du thème qui lui est cher, le suicide et le
caractère absurde de l' existence . Dans l' homme révolté, on relève cinq thè
-mes de réflexion : -l'homme révolté-la révolte métaphysique-la révolte histo-
-rique-révolte et art-la pensée de midi .Pour rédiger une telle oeuvre,Camus
a revisité tout ce qui a été écrit sur le sujet par des penseurs et philosophes des périodes antérieures, à l' exemple de : Lucrèce, Epicure, .....Dostoievski,
Nietzche, Sade,.....Rousseau, Saint-Just, Hegel,..les nihilistes, les athées ...
L' homme révolté est, pour le lecteur moyen dont je suis, une oeuvre ardue
difficile a abordée, qui demande une culture vaste, surtout en philo .
Tout ce qui a été écrit, n' est qu' un modeste avis sur une magistrale d' une
valeur inestimable.

'
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L'homme révolté, essai servi par un exergue éloquent: «L'un mange, l'autre regarde, ainsi naissent les révolutions...»

Dans tous les conflits, les acteurs involontaires ou les témoins actifs d'une tragédie, ne sont pas ignorés par leurs contemporains, du moment que leur témoignage peut paraître capital pour les différentes parties. Certains veulent récupérer un talent pour une argumentation décisive, d'autres veulent reléguer aux oubliettes celui qui n'a pas voulu se ranger d'un côté, même si c'est celui de la justice.
Ainsi est le drame de cet enfant né en Algérie et qui sera porté, très tôt, aux nues par un Prix Nobel bien mérité.
Cet enfant déclaré, sans indulgence, illégitime par les hérauts de la pensée unique n'est autre qu'Albert Camus, philosophe essentialiste venu semer le trouble dans une pensée dominée par l'existentialisme nouvellement éclos dans un vaste ensemble matérialiste...
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Ce livre est ambitieux recit politico philosophique,cet ouvrage est exigeant à lire, à suivre pour en saisir toute la profondeur: Ici ce n'est pas vraiment un roman mais plutot un manifeste intellectuel qui nous prouve le niveau de l'auteur qui nous offre ici un chef d'oeuvre.
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