J'avais aimé “
L'étranger”, j'ai préféré “
La peste”. Prétexte à observer la nature humaine, Camus nous entraîne dans un huis-clos particulier avec cette peste qui disparaîtra éventuellement aussi mystérieusement qu'elle apparut. C'est sans doute un livre à relire puisqu'il regorge de considérations sérieuses sur de multiples thèmes d'importance: la foi, l'héroïsme, l'abnégation, le sens du devoir, l'individualisme etc. Les passages sont variés, de philosophiques à sociologiques, de psychologiques à anthropologiques. le ton est sérieux, austère, sans jamais tomber dans le dramatique outrancier.
L'écriture est d'une puissance inouïe, riche, précise, terriblement évocatrice. Il n'y a rien de gratuit dans ce récit, ni sur le fond, ni sur la forme. Avec une économie de personnages, Camus aborde une foule de problématiques auxquelles il réfléchit sans moralisme aucun, mais toujours avec sagesse et retenue. Je n'ai aucun problème à comprendre pourquoi cette oeuvre est considérée majeure; c'est parce qu'elle l'est!
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