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Critique de morgane2993


Oran, années 1940. Après qu'une mystérieuse maladie a décimé tous les rats de la ville, les hommes, eux aussi, commencent à mourir : c'est la peste. Des mesures drastiques doivent être prises, qui isolent peu à peu Oran du reste du monde. Beaucoup se résignent ; d'autres se battent. Certains font tout pour quitter la ville ; quelques-uns se réjouissent de cette situation propice au marché noir. Dans une ville bouleversée par un événement exceptionnel se révèle finalement la véritable nature de l'homme et le tragique de sa condition, qui en fait aussi la beauté.
Sans être un récit optimiste, dès lors qu'il s'agit d'une défaite, La Peste met en scène la ténacité de l'homme et sa capacité à surmonter les épreuves les plus dures. Bien que sans concession, le narrateur jette un regard compréhensif sur chacun des habitants qui vivent la peste à leur manière. Quoique terrible, la maladie semble en effet provoquer moins de panique que de fatalisme. A cet égard, la rémission d'Oran est si inattendue qu'on finit par se demander s'il valait la peine de se battre, le médecin ayant perdu sa femme et son meilleur ami.
Une fois le livre achevé, le lecteur se demande finalement quel profil serait le sien en cas de catastrophe semblable. Pour cause, cette histoire n'est pas sans rappeler l'occupation nazie et ses conséquences sur les citoyens opprimés, l'invasion étant représentée par la peste et la résistance par Rieux, la première étant sans visage, la seconde, incarnée.
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