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Critique de Foufoubella


Camus n'a plus à me démontrer son talent. Depuis La chute, lu en terminale pour mon option lettres, je suis en admiration totale de cet auteur. Véritable uppercut littéraire, ce livre m'a permis de partir à la rencontre des autres oeuvres de Camus dont L'étranger, mon livre de chevet par excellence et qui reste à ce jour inégalé dans mon coeur de lectrice. Bien évidemment j'avais déjà lu La peste, il y a fort fort longtemps, et si je me rappelais d'une oeuvre forte, marquante, je ne savais pas à l'époque combien sa relecture serait aussi saisissante.

Pour ceux qui liraient ces quelques lignes dans une vingtaine ou trentaine d'années, oui on peut toujours rêver, nous vivons en ce mois d'avril 2020 une période de confinement dû à un virus particulièrement actif et meurtrier. Et tout ce que je peux dire est à quel point je suis encore davantage en admiration devant les mots de Camus, si justes et si précis.
Et à ceux qui liraient ce billet dans les heures, jours ou semaines après qu'il a été posté, je ne peux que vous conseiller la lecture de la peste, maintenant ou après le confinement, vous ne pourrez que vous y retrouver.

Le sujet est simple et tellement d'actualité. La peste s'abat sur Oran ce qui vaut la fermeture de la ville par les autorités. On ne peut plus y rentrer, on ne peut plus en sortir. Des médecins, des soignants se battent pour sauver des vies et trouver un remède. Ça vous rappelle quelque chose ?
Des amants, des familles, des amis sont, de fait, séparés, ça aussi ça vous rappelle quelque chose ? Une vie en stand-by s'instaure, la peur se mêle à l'espoir. Le ton est donné, le ton est parfait.
J'ai lu aussi que Camus avait écrit ce roman en analogie avec la montée du nazisme, la fameuse peste brune. Lui-même l'aurait écrit dans ses carnets, je ne vais certainement pas, moi, petite lectrice, le contredire. Et il est vrai que l'on y trouve notamment une forme de résistance mais aussi de profiteurs. Mais j'avoue que là, maintenant, même en essayant de lire cette oeuvre à travers ce prisme, je n'ai réussi à voir que le combat contre la maladie afin de libérer la population. La guerre des hommes et la guerre sanitaire seraient-elles finalement du même ordre ? J'aurais peut-être ma réponse lors d'une prochaine lecture de ce roman.

Enfin (merci Wikipedia), il est à noter que La peste connaît un regain d'intérêt, particulièrement en France et en Italie, depuis le début de l'épidemie comme l'avait été le Paris est une fête d'Ernest Hemingway au lendemain des attentats de 2015. Une autre forme de résistance pour ne pas sombrer dans la résignation ?
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