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Critique de JeanPierreV


Vie quotidienne des habitants d'Oran, ville touchée par un mal un temps mystérieux...la peste
Un livre indispensable à lire quand on a le temps de se poser, un livre à lire en période de confinement, ou quand on s'interroge
Un livre qu'on conserve présent à l'esprit, mais qui donne toujours un plaisir renouvelé
1940, des rats morts sont trouvés dans les escaliers, sur les trottoirs de la ville d'Oran où vit le docteur Bernard Rieux. Quel est ce mal qui les tue..la peste, mal moyenâgeux qui réapparaît. Il faut donc couper le ville du reste du monde, confiner ses habitants, isoler les malades en quarantaine. La peur gagne les esprits, on ne sait pas soigner ce mal..pas de sérum...déclaration obligatoire...isolement...fermeture des portes de la ville...un mal qui frappe les enfants, ce qui le rend encore plus horrible et éprouvant.
Air connu que nous entendons quotidiennement aujourd'hui.
Puis la violence gagnera les esprits.
On en appelle à Dieu, certains offrent leur aide....d'autres tentent de trouver la faille pour quitter la ville..
Quand le roman heurte notre réalité quotidienne !
Mais cette lecture laisse de côté d'autres lectures bien plus dérangeantes, bien plus profondes, car ces lectures font référence à des maux à des situations qui mettent et en danger notre société..
La première fois que je lus ce romans, ce fut dans les années 70 alors qu'il faisait partie d'une liste de livres à lire, au programme d'un concours..
et aujourd'hui, en ce qui me concerne, c'est la troisième fois que je le lis
...avec un plaisir et un dérangement intérieur renouvelés.
On peut voir dans "La Peste", en filigrane d'autres maux qui mettent à mal notre société, notamment une parabole mettant en scène la montée du nazisme et ses fours crématoires, mais aussi les extrémismes et intégrismes qui nous privent, en partie, de notre liberté..Liberté de mouvement et confinement, liberté de pensée, mais aussi aliénations diverses...Camus évoque tant de sujets qui le touchent, qui le bousculent, la peine de mort, la misère, l'héroïsme, la religion, l'honnêteté, le refus de la mort, la liberté de pensée, mais aussi les gens isolés dans les stades, les bruits de bottes, l'engagement personnel pour des causes justes..
Parmi toutes les phrases qui m'ont interpellé, j'en retiendrai une : "La peste a sa bienfaisance, elle ouvre les yeux, elle force à penser ....comme toutes les maladies" (P. 103)
Aujourd'hui, ce coronavirus est le fil conducteur d'une réflexion visant à modifier nos comportements d'achat, visant à réduire cette mondialisation motivée par le Dieu Argent, le Dieu profit, dieux qui tous deux aliènent la liberté de l'homme et même notre vie...faut-il changer de monde, entend-on ?
Mais il y a tant de lectures de ce livre...que je relirai encore
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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