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Critique de legeli


Pour écrire ce livre, Camus s'est immergé dans l'histoire des épidémies. Il a lu des livres sur la Peste Noire, qui tua 50 millions de personnes en Europe au 14e siècle ; sur la peste italienne qui tua 280 000 personnes en 1629 dans les plaines de Lombardie et de Vénétie. La grande peste de Londres de 1665 ainsi que les pestes qui ravagèrent les villes chinoises aux 18 et 19e siècles.

Camus n'écrivait pas sur une peste en particulier. Cette peste ne se limitait pas, comme on a pu le raconter à la “peste brune” du nazisme, qui occupait la France à ce moment-là.

Camus fut attiré par ce thème parce que, dans sa philosophie, nous sommes tous, sans le savoir, déjà en train de vivre une “peste”. Il s'agit d'une maladie silencieuse, invisible, qui touche tous les êtres humains, qui peut tuer chacun de nous, à tout moment, et ainsi détruire des vies que nous avions toujours considérées comme solides, évidentes, naturelles, normales.

Les incidents historiques que nous appelons des pestes, épidémies, catastrophes, ne sont jamais qu'une simple concentration, en un moment et un lieu donnés, d'une condition universelle, qui est que nous allons tous mourir, et très probablement souffrir avant cela.

Il ne s'agit donc que de cas particulièrement visibles et dramatiques d'une loi éternelle : que nous sommes vulnérables et pouvons, allons, être exterminés par un bacille, un accident, une maladie, ou par les actions, volontaires ou involontaires, des autres êtres humains.
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