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EAN : 9782369813095
104 pages
Rue de Sèvres (14/09/2016)
3.32/5   74 notes
Résumé :
Madrid, aujourd'hui. Niceto octogénaire passe sa retraite entouré de sa bande de vieux copains, de son fils Roman et de son petit-fils Alvaro. Dans l'Espagne marquée par la crise, le quotidien n est pas simple. Il devient réellement inquiétant lorsque les amis de Niceto commencent à mourir les uns après les autres, dans des circonstances de plus en plus étranges et violentes... Quand Niceto disparaît à son tour, c est une véritable course contre la montre qui démarr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Un violent coup sur la nuque aura eu raison de ce vieil homme. La police, rendue sur place, ne peut constater que la mort de Longinos, flottant sur sa barque en plein coeur de la ville. Román, médecin légiste, reconnaît aussitôt un ami de son père, Niceto. Ce dernier, ainsi que ses amis Urbano et Godofredo, s'inquiètent justement de ne pas avoir vus Longinos depuis plusieurs jours. Ces papis commercent illégalement dans la rue, revendant des marchandises tombées du camion. Évidemment, faire ça juste en face du commissariat, rien d'étonnant à ce que l'un d'eux se fasse arrêter. Aujourd'hui, c'est Niceto qui n'aura pas couru assez vite à leur approche. Et le voilà donc au poste. La policière appelle Álvaro, un ami qui travaille aux services sociaux de la ville et qui se trouve être le petit-fils de Niceto. le jeune homme montre pattes blanches et promet que ça ne se reproduira plus. Il choisit de ne pas informer son père et propose même au vieil homme de l'héberger quelques jours, alors que sa femme est enceinte. Lorsque la bande de papis est informée du meurtre de leur ami, elle ne se doute pas que c'est le premier d'une longue série...

Premier album entièrement réalisé par l'auteur de Blacksad. Un album qui souffre parfois de quelques faiblesses, non pas sur la forme mais sur le fond. Quelques zones d'ombre subsistent en effet à la fin de cette lecture. Pourquoi ces rats qui parlent au début de l'album mais que l'on ne revoit pas ensuite ? Quel est donc ce secret qui ne doit en aucune sorte être révélé? Quelles sont les véritables intentions de Niceto ? Il n'en reste pas moins que Juan Díaz Canales nous offre une belle galerie de personnages attachante et une réflexion plutôt amère sur le temps qui passe. À la fois chronique sociale et polar, cet album sombre et triste dépeint une société bien amère dans une Espagne post-crise. Sur la forme, il va sans dire que Juan Díaz Canales avait un talent caché. À l'encre de chine, tout en noir et blanc, le trait semi-réaliste est délicat et tout en finesse.
Un album original qui prévaut pour sa qualité graphique.
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Juan Diaz Canales, j'aime beaucoup. Blacksad est un incontournable en matière de BD. Je ne m'étendrai pas sur l'intrigue du dernier Corto, on fait tous des erreurs ;-).
Il nous revient en assurant scénario et graphisme car oui, ce petit coquinou y va ici de son superbe coup de crayon en noir et blanc, parfaitement évocateur d'un pays en crise et de ses autochtones pas vraiment compétitifs dans le domaine du LOL à donf' qui déchire sa mère la p*.

Les Vieux Fourneaux, vous remettez ?
Vous reprenez la même tranche d'âge en beaucoup, beaucoup plus sombre.
Niceto et ses amis sont retraités. Petits retraités espagnols s'évertuant à se verser le plus régulièrement possible quelques subsides en sus en revendant tout ce qui se revend au black. Y a pas de mal à se faire du bien.
La crise est là, les temps sont durs, ils vont devenir morbides en multipliant les disparitions violentes au sein de la bande.

Première impression, tiens comme la méchante sensation d'être passé au travers. Puis, étonnamment, ce récit vous revient comme une petite musique lancinante porteuse d'un message subliminal du type "la vie est une s* !".
De fait, tout prend finalement son sens.
La nuit devient jour.
L'abattement vous étreint et perdure.
Diaz Canales vous repeint la vie en noir en évitant consciencieusement de siffloter la mélodie du bonheur.
Et s'il avait raison ce bougre de salopiot.
Et si tout ça n'avait aucune raison d'être, aucun intérêt notoire, fut-il embryonnaire...

Inutile de préciser que ce récit ne vous filera pas la grosse pêche malgré une minuscule lueur d'espoir terminale.
Une enquête philosophique de haut vol permettant à l'auteur de nous éclabousser, en tout bien tout honneur, de son art majuscule et entier.
* par p et s, il fallait bien sûr lire pâtissière et sucrerie, mes petits péchés mignons tout plein. Promis, à 3 quintaux, j'attaque le loukoum sans amidon et le coca light. Faut pas déconner non plus, la santé c'est sacré, n'en déplaise à ce maussade trublion de Diaz Canales.
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Tandis que Niceto et ses potes traficotent (petits boulots, arnaques) pour arrondir leurs fins de mois dans cette Espagne en crise, voilà qu'ils se mettent à mourir les uns après les autres. Comme ils sont octogénaires confirmés, ça pourrait sembler à peu près 'normal', mais non : ils se font assassiner.

Pas gaie, cette histoire de petits vieux qui pagaient sur leur mémoire à l'approche de la mort : « On veut croire que notre vie est un voyage comme celui de l'eau. Qui ne disparaît jamais tout à fait. Qui trouve toujours le chemin du retour. Mais un beau jour, alors que tu es déjà vieux et que plus rien n'a d'importance, la révélation arrive. Tu sais que ce chemin n'existe pas. Que la pluie qui te tombe dessus n'est jamais la même. »
En effet, comme le suggère la grossesse de Diana, si l'homme ne disparaît jamais complètement, c'est au mieux via sa descendance (ou dans ses oeuvres, mais il n'est pas donné à tout le monde d'être artiste), et point barre.

J'ai trouvé de jolies images dans cet album, comme celle-ci, sur le vieillissement : « Un beau jour tu te rends compte que la réalité a gagné la partie. Une partie que tu n'avais même pas conscience de jouer. Et toi tu restes impassible, comme un arbre que l'automne laisse avec le pantalon baissé au milieu du bois. »
Mais comme je m'attendais à retrouver une ambiance un peu rigolarde, façon 'Vieux Fourneaux', j'ai été déçue. L'histoire est très sombre, et je ne suis pas certaine d'avoir tout saisi, d'autant que je m'y perdais parfois dans les personnages, aux physionomies proches.

• merci MaGi pour le prêt ! 😊
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Cette bande dessinée est un roman noir, puisqu'elle parle de misère sociale, de chômage, de fin de mois difficiles et de petits vieux qui se livrent à des trafics afin de mettre du beurre dans leurs épinards…

Ces papys trafiquants, ils sont inséparables et l'un deux est retrouvé mort, sur une barque. Mort naturelle ou assassinat ? Quand un autre passe l'arme à gauche, là, ça devient plus inquiétant… Niceto, l'un des papys, semble vouloir mener l'enquête, au grand dam de son petit-fils…

Juan Diaz Canales, le génial scénariste de Blacksad, avait tout pour me plaire et j'ai adoré les dessins en noir et blanc, tout en sobriété. J'avais même de la sympathie pour ces papys qui traficotent de tout.

Hélas, le scénario n'est pas aussi bon que celui de Blacksad et j'ai terminé cette lecture avec des zones d'ombres qui n'ont pas été éclairées : pourquoi des rats interviennent-ils en début d'album et disparaissent-ils ensuite ? Pourquoi les papys font-ils du trafic, alors qu'ils semblent dépenser cet argent juste en jouant aux cartes ensemble ?

Quant au secret qui ne doit pas être révélé, déjà, il faut le lire entre les lignes, et ensuite, cela semble tellement naïf, tellement bête, que cela ne justifie pas que l'on tue des petits vieux pour ça… Ou alors, il faut avoir des cases en moins, ce que le tueur avait peut-être…

Dommage que le final soit loupé, parce que tout le reste était très bon et je pensais terminer cette lecture avec, au moins, un petit coup de coeur.

Là, c'est une déception totale. Comme si l'auteur n'avait pas trop su comment finir son album et nous avait balancé un secret à la va-comme-je-te-pousse.

Le final est trop décousu que pour que j'y adhère. Il ne fonctionne pas. Ou alors, je n'ai rien capté du tout et la subtilité était telle que je ne l'ai pas vue.

Les seules choses qui m'ont plus, dans cette bédé, c'est la critique sociale de l'Espagne en crise, les réflexions sur le temps qui passe, sur le passé, la guerre civile et sur le fait que les personnages étaient attachants et bien réalisés.
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Cette lecture est noire, très noire. L'ambiance n'est pas à la franche rigolade vous voilà avertis !

Tout commence par la découverte d'un vieux monsieur sur une barque. On pourrait croire qu'il est mort de vieillesse mais non ... Il a été assassiné !

Ce vieux monsieur avait un cercle d'amis de vieux messieurs tout comme lui aux parcours différents et accidentés. Peu épargnés par la vie et vivants de petits trafics de vente de produits volés.

On suit alors d'avantage le parcours de Niceto et de sa famille qui s'insère dans cette histoire avec le fils et le petit fils, Roman et Alvaro. Roman est médecin proche de la retraite et Alvaro fait parti du SAMU social et attends un heureux évènement avec sa femme.

Et puis peu à peu les amis de Niceto meurent dans des circonstances troublantes et Niceto disparait.... Son petit fils et son fils vont le rechercher.

J'ai aimé cette histoire qui parle de la vie et de la mort surtout ... La vie étant reliée à la mort inextricablement.

Les dessins sont très beaux, dans ce noir et blanc qui colle si bien au thème du livre.

Je ne me suis pas sentie en Espagne par contre ... J'avais l'impression d'une ville française ... Peu de détails me reliant à mon imagerie sur l'Espagne...

J'ai aimé les planches et le découpage de celle-ci.

Les cases noires et la case blanche de la fin. J'ai apprécié les planches très oniriques ou/et ou cauchemardesques.

Attention, si les traits des personnages peuvent nous rappeler ceux des Vieux Fourneaux, ces petits vieux là ne vous feront pas marrer ! Ah ça non ...

Une autre vision de la vieillesse et de la vie. Une vision très pessimiste où la mort rode dans tous les recoins des cases ...

L'auteur a su néanmoins mettre de la poésie dans ses dessins et ne pas refermer cette histoire sur une case noir mais bien blanche ...

Une petite dédicace en début de livre m'a rassurée sur les sentiments de l'auteur :

Pour Toni et Manolo, preuve que ce qui ressemble le plus à l'immortalité n'est rien qu'un alliage de génétique, d'amour et de souvenirs. Et pour Teresa, qui rends toute chose belle possible et désirable.

Au fil de l'eau est une sombre BD que je vous recommande pour savoir ...
Pour être de ceux qui savent !
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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critiques presse (7)
BDZoom
27 septembre 2016
Voilà un roman graphique atypique et bien poisseux, souvent empreint d’une certaine distance et drôlerie.
Lire la critique sur le site : BDZoom
BDGest
23 septembre 2016
Si Juan Díaz Canalès n’a pratiquement plus rien à prouver en matière de scénario, c’est sur son dessin qu’il se met en danger. Après un prologue riche de belles promesses, la suite s’avère plus déconcertante.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
16 septembre 2016
A petites touches, il entretient le suspense, jusqu’à un retournement de situation inattendu. Glaçant.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Auracan
07 septembre 2016
Son dessin noir réaliste, plutôt dynamique avec des encrages profonds collant parfaitement à cette ambiance pesante de fin de vie, véhicule une histoire poignante qui devrait en ravir bon nombre.
Lire la critique sur le site : Auracan
Sceneario
02 septembre 2016
Un album assez touchant, servi par un très agréable graphisme en noir et blanc qui nous fait espérer de le retrouver plus souvent derrière ses pinceaux !
Lire la critique sur le site : Sceneario
LaLibreBelgique
30 août 2016
Pour la première fois, Juan Diaz Canales dessine son récit. Un coup de maître.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
ActuaBD
22 août 2016
Décliné en cinq chapitres avec un recours efficace et maîtrisé du noir et blanc, ce polar atypique interpelle par son ambiance sombre enveloppée d’une noirceur omniprésente.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
On veut croire que notre vie est un voyage comme celui de l'eau. Qui ne disparaît jamais tout à fait. Qui trouve toujours le chemin du retour. Mais un beau jour, alors que tu es déjà vieux et que plus rien n'a d'importance, la révélation arrive. Tu sais que ce chemin n'existe pas. Que la pluie qui te tombe dessus n'est jamais la même.
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Les animaux vivent à l'abri de leur instinct. Survie, reproduction et peu de questions. Plus ou moins comme nous quand on est jeunes et que la vie nous promet qu'il est possible d'éviter le vide. Et si le mirage se dissipe, nous nous inventons nos propres mensonges sophistiqués, perfectionnés au cours des siècles.
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- Quel sale boulot ! Je ne sais pas comment tu as eu le cran de supporter ça tout ce temps.
- C'est la foi.
- Tu ne parles pas de la foi en l'être humain ?
- Plutôt de la foi en "celui d'en haut".
- Il y a longtemps que celui d'en haut a dû oublier ceux d'en bas.
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p.94-6
Même la terre se sera lassée de tourner. Jusqu'au soleil qui saura qu'il s'est fait vieux et tirera le rideau. Il n'y a ni âme immortelle, ni esprit qui transcende, ni matière qui se transforme. Rien. Puis l'horreur initiale passe. Et un autre jour passe. La barbe repousse et tu te rases de nouveau. Trente mille jours vécus et un corps en ruine servent de calmants, mais pas d'antidote. Une certitude mortifère, létale, qu'on doit garder secrète. Comme le dernier acte désespéré de protection de ton espèce. Les animaux vivent à l'abri de leur instinct. Survie, reproduction et peu de questions. Plus ou moins comme nous quand on est jeunes et que la vie nous promet qu'il est possible d'éviter le vide. Et si le mirage se dissipe, nous nous inventons nos propres mensonges sophistiqués, perfectionnés au cours des siècles. Mais qu'arriverait-il si cette certitude insupportable nous arrivait trop tôt ? Si dès le départ nous savions qu'aucun destin ne nous attend ? Ce serait la fin de l'humanité. Sans promesse de transcendance, il n'y a pas de futur. Qui voudrait mettre des enfants au monde ? Quel sens donnerait-on à une œuvre d'art ou à une explication scientifique du monde en sachant que tout n'est qu'une course vers le néant ?
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Un beau jour, tu te rends compte que la réalité a gagné la partie. Une partie que tu n'avais même pas conscience de jouer. Et toi tu restes impassible, comme un arbre que l'automne laisse avec le pantalon baissé au milieu du bois.
Mais tels de bons arbres nous vivions étrangers à cette ironie.
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Juanjo Guarnido & Juan Diaz Canales ("Blacksad") : « Le Polar est éternel »
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