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EAN : 9782823608021
144 pages
Editions de l'Olivier (05/02/2015)
3.55/5   31 notes
Résumé :
« Elle était exactement faite pour mon désir. Je lui chuchotai Je voudrais vous faire l’amour. Elle rit légèrement, Maintenant ou tout de suite ? »
Un homme amoureux de deux femmes, et que cela ne dérange en rien, quoi de plus banal aujourd’hui ? Le temps n’est plus où le péché d’adultère inspirait aux coupables les pires tourments – et à la littérature ses œuvres les plus incandescentes.
Ce livre nous montre pourtant qu’il n’en est rien, et qu’à l’é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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C'est l'histoire d'un homme en plein démon de midi qui s'entiche d'une jeunette dont il va tomber amoureux. Un homme qui ne veut pas choisir entre celle qu'il appelle « L'Une », son « officielle » qu'il adore et à qui il trouve toutes les qualités de la terre, et Ellénore, « l'autre », celle qui le rend fou de désir. Avec elle il se consume corps et âme et il finira par se brûler les ailes, forcément.

Je vous la fait courte parce que le roman est court mais aussi parce qu'il m'a prodigieusement agacé. le narrateur est un architecte imbuvable au comportement que je qualifierais « d'hautement baffable ! ». Un gars d'une mauvaise foi épouvantable qui va morfler et c'est bien fait pour lui. Emporté pas la passion, il s'invente une bonne conscience pour justifier son infidélité mais aucun de ses arguments ne tient la route. Et si, pendant un temps, il exulte et pense gagner sur tous les tableaux, plus dure sera la chute… Belinda Cannone s'amuse à faire souffrir, c'est une évidence. Elle lui donne ce coté geignard de supplicié permanent qui ôte au lecteur toute envie de le plaindre. Ellénore le saoule de plaisir puis l'ignore alors que lui voudrait davantage de sentiment. Elle le tient en son pouvoir, le torture, l'humilie… et lui s'inflige mille morts pour tenter de la séduire alors que la cause est perdue d'avance et que leur relation se réduit à des ébats torrides. Au final il va tout perdre, c'était couru d'avance…

L'histoire n'a même pas suscité de ma part un intérêt poli. Ok, les femmes mènent le bal et les hommes, ces poltrons, sont faibles et lâches, tu parles d'un scoop ! J'ai aussi eu beaucoup de mal avec l'écriture, pleine d'afféterie, d'effets de style et d'une préciosité que j'abhorre. Un personnage qui, au cours d'une discussion, déclare « Ah, soupirai-je, mélancolique, si au moins j'étais sûr qu'un jour on se débarrasse du souhait d'intensité et qu'on entre dans la paix étroite d'une vie plus parcimonieuse », c'est trop pour moi, vraiment !
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Ca se dévore ! Un remake du Côté de chez Swann avec une quasi épouse (parfaite et hiératique) en supplément dans le tableau. Ou comment le désir du narrateur masculin est avant tout le miroir de ses manques. Comment son avidité aliène la liberté de ses deux femmes. Et comment il se retrouve le bec dans l'eau et gros Jean comme devant. C'est cruel et corrosif pour l'amour propre masculin. C'est acide et désespéré pour le sentiment amoureux des femmes à l'endroit de ce genre d'homme. le tout relève indéniablement de l'exercice de style, brillant et un peu froid, de la démonstration implacable d'une idée aussi. Un petit traité de féminisme revenchard appliqué au domjuanisme des mâles quadra. Bref, ça se lit très bien, c'est tout à fait séduisant mais je ne suis pas sûre que ce soit riche de beaucoup d'enseignements.
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Est-il possible d’aimer deux femmes ? La question ne semble pas se poser, mais comment faire ? Dire, cacher, mentir ? Est-ce satisfaisant et pour qui, pour combien de temps ?

Belinda Cannone se met dans la peau de cet homme qui pense y parvenir et tente d'éviter la tempête qui s'annonce. Enfant gâté qui ne veut pas lâcher ses jouets mais qui n'a peut-être pas suffisamment de mains pour tout tenir
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Un homme qui aime deux femmes et qui ne peut choisir. Deux femmes qui se complètent alors qu'il croyait avoir découvert l'unique, celle qui lui correspondait.
Une histoire de couple de notre époque, mais aussi une histoire éternelle, écrite dans une belle langue élégante, qui dissèque les tourments du personnage avec précision. Peut-on réinventer le couple ? Est-on toujours prisonnier de l'"Eros", le désir de ce qui nous manque et de la "Philia", l'amitié, la tendresse entre deux êtres.
En tout cas, à lire et à méditer.
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C'est en dansant un tango qu'il la rencontre – elle, l'Autre, Ellénore. L'homme, à l'aube de la cinquantaine, marié depuis une décennie, avec l'Une, qu'il aime mais… la prise de conscience de son âge avançant, de son « statut de mortel », d' »un « fléchissement d'élan vital », accentuée par un infarctus, l'incite à retourner danser… Vibrer, tanguer, enlacer, à nouveau grâce à La Milonga. Avec, à l'esprit, l'envie claire de déceler quelques sentiments amoureux. le désir ardent brûlant dévorant revivra en lui. Intensément, joyeusement. profondément. Bouleversant ainsi son état intérieur : sentiments exacerbés, choc, confusion. Bien plus qu'un adultère, on entre dans l'intime, le dedans. On voit les oscillations du désir et du coeur. Leurs ramifications. Leurs conflits. le désir par définition fugace, les sentiments tenaces, l'inclination à l'attachement. Au-delà du désir de la passion, envisager le couple, le rêver. L'homme ne peut pas s'en empêcher, sans cesse en tension… en mouvement alternatif – amour toujours / désir morsure. Des troubles qui s'emballeront faisant tournoyer – à l'intérieur – des papillons noirs… la mélancolie.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je retrouvai bientôt cette allégresse de la danse, cette étreinte fugitive, oui, cette joie quand j enlace une partenaire et vogue et tourne , tangue.
Le tango: forme fantasmatique de libre échangisme régule et courtois, la représentation de la nature provisoire des coup,les contemporins.
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On ne sait pas ce que l'autre sait. Ni ce qu'il est prêt à savoir.
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... que mon corps-esprit exulte, que l'intensité fût mon allure et le désir ma boussole.
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Videos de Belinda Cannone (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Belinda Cannone
Une conversation présentée par Raphael Zagury-Orly Avec Isabelle Alfandary, auteure et professeure Belinda Cannone, auteure Serge Hefez, psychiatre
Le «un» n'est jamais le chiffre de la vie. Certes, il y a les organismes unicellulaires, bactéries, levures, plancton et autre protozoaires… Mais eux aussi on besoin de quelque chose d'autre, d'un milieu.. A la base de toute molécule organique, outre la durée temporelle et les sources d'énergie, se trouvent des multiplicités, des altérités, des combinaisons d'éléments, carbone, oxygène, hydrogène, eau, azote, dioxyde de carbone, diazote… Bien sûr, cela fait la vie sur Terre, la vie des vivants, mais ne dit rien sur la façon dont les êtres humains, eux, choisissent de la porter, cette vie, c'est-à-dire d'exister. de là aussi l'unicité est exclue: on vient au monde «plein des autres», le monde ne vient à l'enfant que par les autres, et il n'y tient que si d'autres d'abord le tiennent et tiennent à lui. Né d'une union qu'il n'a pas choisie, il lui appartiendra ensuite de s'unir volontairement à qui il voudra, par affinité, par intérêt même, par amitié, par amour, et de constituer des couples, des clans, des groupes, des familles, des communautés, des sociétés… Il se peut dès lors que des personnes, pour supporter le faix de la vie, choisissent de la porter à deux, de faire de leur cohabitation une convivance, et de leur existence une coexistence, le plus souvent solidifiée par le ciment de l'amour. La «vie à deux» devient dès lors une vie rêvée que les partages quotidiens rendent réelle. Mais est-ce si sûr? Combien coûte le sacrifice du «un», de la libre et insouciante existence solitaire, qui n'a de comptes à rendre à personne? Combien coûte le sacrifice du trois, ou du quatre, d'union plurielles où la diversité fait loi, où les plaisirs varient et s'égaient de ne point devoir s'abreuver à une seule source? Est-il possible qu'une «vie à deux», soudée par le plus bel amour, résiste aux soudaines envies d'autonomie, demeure imperméable aux petites disputes, aux grosses scènes de ménage, aux soupçons, aux jalousies, aux perfidies, aux humeurs insupportables, aux messages indus sur le portables, aux désirs d'être seule(e), de partir seul(e), de dormir seul(e)? On ne sait pas. On ne sait pas si la «vie à deux» est le paradis de l'amour ou l'enfer de la liberté.
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