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Raymond Girard (Traducteur)
EAN : 9782070360598
512 pages
Gallimard (28/03/1972)
4.25/5   3012 notes
Résumé :
Il était midi au cœur du désert de Mojave. Assis sur une valise de paille, Perry jouait de l'harmonica. Dick était debout au bord d'une grande route noire, la Route 66, les yeux fixés sur le vide immaculé comme si l'intensité de son regard pouvait forcer des automobilistes à se montrer. Il en passait très peu, et nul d'entre eux ne s'arrêtait pour les auto-stoppeurs...
Ils attendaient un voyageur solitaire dans une voiture convenable et avec de l'argent dans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (268) Voir plus Ajouter une critique
4,25

sur 3012 notes
Cher Monsieur Capote,



Bien qu'il s'agisse ici d'une lettre d'outre-tombe et qui vous sera adressée dans l'au-delà, faisons pour un temps comme s'il n'en était pas ainsi. Pourquoi a-t-il fallu que vous rendiez l'âme l'année où moi, j'ai ouvert les yeux pour la première fois, acte par lequel j'officialisais mon arrivée dans ce monde mystérieux mais aussi, bien trop souvent, noir et ténébreux ?

J'ai enfin l'immense opportunité, de par cette lettre, de pouvoir vous dire ce que je ressens à votre égard. Sachez, cher Monsieur Capote, que je vous aime et vous admire autant que je vous hais.
Je vous admire car je trouve que votre écriture est emplie d'une immense richesse, autant par le style que vous utilisez que par la profondeur des sentiments que vous voulez faire transparaître. Vos écrits, romans comme nouvelles, sont poignants car ils révèlent une certaine meurtrissure de l'âme que l'on dénote chez bon nombre de vos personnages, tels que Grady dans La traversée de l'été, P,B Jones dans Prières exaucées ou encore Holly Golightly dans Petit déjeuner chez Tiffany pour n'en citer que quelques-uns. On retrouve aussi un profond attachement que le lecteur ressent indubitablement pour ces derniers. Voilà donc une des raisons pour lesquelles je vous aime ; vos personnages sont empreints d'une profonde sensibilité mais aussi d'une certaine fragilité qui les rend attachants et ne me laisse par conséquent pas indifférente. Ce sont des êtres qui ont le plus souvent été blessés et qui essayent autant bien que mal de vivre avec la crainte d'être rejetés ; sachez que je comprends cette souffrance.
Voici en revanche la raison pour laquelle je vous hais et qui n'est pas totalement incompatible avec la première. Vous faîtes naître chez moi, toujours par l'intermédiaire de vos personnages, des sentiments de violence (violence envers la société, les hommes,,,) que je croyais avoir réussi à canaliser et à refouler. J'éprouve en effet une profonde affection pour Perrry Smith et Dick Hickock, les criminels dont vous retracez le parcours et que vous analysez dans votre roman-reportage de sang froid. D'après les faits que vous relatez (faits qui sont véridiques), on pourrait assimiler ces hommes non pas à des êtres humains mais davantage à de véritables bêtes. Or, le sentiment que j'éprouve pour eux est tout autre, Il est vrai que les crimes dont ils se sont rendus coupables sont absolument atroces puisqu'ils ont tué une famille entière d'innocents fermiers littéralement « de sang froid » dans l'espoir d'un magot totalement inexistant. Néanmoins, malgré cette animosité apparente chez ces deux individus, vous arrivez à les « ré-humaniser » en montrant qu'il existe chez eux quelque chose de troublant, une vivacité d'esprit et d'intelligence qui les rend attachants, Je me suis en effet sentie inexorablement touchée par eux et c'est ce sentiment que vous avez réussi à faire resurgir en moi que je déteste.
Cela démontre cependant une nouvelle fois à quel point votre écriture est talentueuse pour arriver à susciter chez un même individu des émotions totalement contradictoires, à l'opposé du « bon sens » et qui ne paraissent pas du tout en adéquation avec sa personnalité.

Excusez-moi d'abuser encore un peu de votre patience mais je souhaiterais vous poser deux questions. La première est celle de savoir si durant vos visites aux condamnés Smith et Hickock dans le Couloir de la mort, vous avez vraiment ressenti un amour charnel pour Perry et si celui-ci était réciproque ?
Enfin, pouvez-vous me dire dans quelle mesure vous estimez que votre roman La harpe d'herbe peut être considéré comme un roman autobiographique ?


Je vous prie d'excuser mon écriture qui peut parfois manquer de limpidité mais comprenez ma timidité à m'adresser à un écrivain que j'idolâtre et que je considère comme étant le plus Grand Écrivain du XXème siècle,,,
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Quel livre ! Je viens de le refermer, et en suis encore tout étourdie.
Truman Capote nous raconte un fait divers sordide qui s'est déroulé dans la fin des années cinquante dans le Kansas : le meurtre de quatre membre d'une même famille, froidement assassinés dans leur maison par deux repris de justice, Perry Smith et Dick Hickock.
Les faits sont connus dès le début du récit, qui commence par un chapitre clairement intitulé "les derniers à les avoir vus en vie", dans lequel on fait la connaissance de tous les protagonistes : les victimes, les coupables, les voisins. Pas de suspense donc, mais ce n'est pas ce qui compte ici.
L'auteur a mené un véritable travail d'investigation, interrogeant durant de longs mois de nombreux témoins et des enquêteurs, étudiant des rapports de police, et rendant visite en prison aux deux coupables. Sa rencontre avec Perry Smith l'a particulièrement touché, ayant vu dans ce délinquant ce que lui-même aurait pu devenir sans la littérature.
Que Truman Capote ait beaucoup donné de sa personne pour l'écriture de ce livre, cela ne fait aucun doute. À tel point que selon ses proches, il ne sera plus jamais le même. De sang froid constitue son sommet littéraire, ses productions ultérieures ne seront pas à la même hauteur, et il sombrera dans l'alcool et la drogue.
Ce que j'ai trouvé extraordinaire dans ce roman, c'est que malgré l'implication totale de l'auteur dans son écriture, il laisse le soin au lecteur de se faire une opinion. Il ne cherche jamais à l'influencer, il se contente de lui livrer les faits bruts. Le récit est minutieux, on a l'impression de voir un documentaire. Les différents plans s'enchainent. Le style est simple, voire dépouillé ; Truman Capote semble totalement détaché, et c'est ce qui rend son texte d'autant plus fort.
À travers les deux coupables, dont on découvre le passé grâce à différentes lettres de proches, à travers la famille des victimes, à travers les habitants du village de Holcomb, l'auteur dresse un portrait saisissant d'une certaine Amérique profonde. Smith et Hickock sont deux pauvres bougres, mais Truman Capote ne cherche pas à apitoyer son lecteur, pas plus qu'il ne cherche à enfoncer les deux meurtriers. Les différents personnages sont décrits sans fard, rien n'est enjolivé : Truman Capote nous montre la nature humaine, brute, sans artifice.
Un chef-d'oeuvre, et je pèse mes mots. Si vous n'avez pas encore lu ce livre, précipitez-vous !
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Un roman atypique sur la folie des hommes

Grand classique de Truman Capote publié en 1966 dont l'adaptation de Richard Brooks a été un succès au cinéma un an plus tard, je me suis plongé dans « de sang-froid » trônant dans ma bibliothèque depuis des années.

Pour résumer le contexte à l'époque, Capote découvre dans le New York Times du 16 novembre 1959 le quadruple meurtre d'une famille de fermiers à Holcomb dans le Kansas. Il pense alors en faire un roman-réalité et réussit à convaincre le New Yorker d'enquêter lui-même sur l'affaire. Des années après avoir écrit ce roman, sa rencontre avec un des assassins Perry Smith, fou de littérature, le hantera à jamais et Capote tombera dans la dépression, l'alcoolisme et la drogue. Comme vous pourrez le constater à la lecture de cet ouvrage, on ne ressort pas indemne d'un tel récit.

Ainsi, en 1959, à Holcomb, petite bourgade du Kansas, deux jeunes, Perry et Dick, tuent, sans mobile apparent, quatre membres d'une même famille, les Clutter.
Très étonnant ! L'auteur commence par décrire Holcomb, puis tous les protagonistes de l'affaire dont les quatre victimes en leur annonçant leur mort prochaine, ce qui est pour le moins inhabituel dans un roman. La lecture s'avère quelque peu déroutante au départ car rien n'est caché jusqu'au moment du meurtre.
Par la suite, plutôt que de décrire le crime en détail, Capote préfère sauter le fait principal et suivre les deux hommes dans leur course poursuite vers l'inconnu en disséquant leurs moindres faits et gestes. On se doute qu'ils se feront attraper mais on ne sait pas où, comment et surtout quand ?

Personnellement, les moments les touchants de ce roman furent les différentes lettres écrites par des tiers ou les protagonistes eux-mêmes :
La soeur de Perry qui écrit à son frère en prison pour des faits antérieurs au meurtre,
L'analyse de cette même lettre, rédigée avec une écriture magnifique, par un compagnon de cellule de Perry,
Les différents échanges de lettre entre Perry et son frère d'arme, Perry ayant servi sous les drapeaux un moment,
Les témoignages écrits de Perry et Dick durant le procès.
Les témoignages écrits ou imaginés des médecins durant le procès.

Par ailleurs, Capote s'intéresse fortement à la psychologie des deux jeunes meurtriers et fait état à de leur passé pour dresser un portrait à la fois terrifiant et attendrissant des deux compagnons d'infortune (au sens propre du mot), surtout pour le personnage de Perry. Jusqu'à la fin du récit, l'auteur, obnubilé par les soucis du détail, analyse en profondeur le comportement de tous les acteurs, quels qu'il soient, qui rencontreront Perry et Dick. Je pense notamment à Mrs Meir pour le riz espagnol et aux lunettes d'Andy avant la sentence suprême.

En terminant le livre, on comprend mieux pourquoi Truman Capote a choisi délibérement le titre « de sang-froid » pour décrire à la fois le comportement des deux tueurs et plus particulièrement celui de Perry au moment des faits mais également le système procédurier insoutenable et implacable de la peine de mort en vigueur aux Etats-Unis.

Pour conclure, un bon roman très atypique à apprécier très lentement comme le bon vin, que je rapprocherais de « L'assassin qui est en moi » de Jim Thompson, forçant le lecteur à plonger tête baissée dans l'univers effroyable d'un psychopathe. de nature différente, «De sang froid» est un roman-réalité dont on devine la fin alors que «L'assassin qui est en moi» ou encore sous l'ancienne appellation «Le démon dans ma peau» est pourrait-on dire un vrai polar dont le suspense reste entier jusqu'au bout. A lire absolument… dans les deux cas de figure, même si je suis très, très fan du deuxième étant amateur de polar noir.
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En choisissant d'écrire sur un fait divers, Truman Capote entre dans le genre nouveau de la littérature non fictionnelle. Une voie qu'empruntent après lui, avec succès, de nombreux auteurs comme l'Américain Norman Mailer (Le chant du Bourreau) ou les Français Didier Decoin et Emmanuel Carrère (L'adversaire) pour ne citer qu'eux.

Dans ce nouveau genre les auteurs font un travail de journaliste qui se livre à une véritable enquête. Pour la rédaction de Sang-froid, Truman Capote rencontre les deux jeunes meurtriers d'une famille de fermiers — tuée froidement et sans véritable mobile (50 dollars) - il tisse des liens avec eux qui peuvent paraître déplacés, mais nous les fait voir de l'intérieur, et c'est précisément ce qui est passionnant.

J'ai lu il y a quelque temps, un livre captivant de Janet Malcolm, le journaliste et l'assassin, où elle relate une affaire qui pose le problème des auteurs avec leur sujet dans la littérature de non-fiction. Un cas d'école déontologique où la question est de savoir quelles sont les limites qu'un auteur doit se fixer, ou même s'il doit en avoir.

Un chef d'oeuvre de la littérature américaine qu'il faut évidemment lire.
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Enquête , réquisitoire contre la peine de mort , livre inclassable mis en valeur par la magnifique écriture de Truman Capote .
Ce livre est basé sur un faits divers qui s'est déroulé aux Etats -Unis en 1959 , crime horrible , les deux criminels voulaient être ' riche ' et ont choisi leurs victimes au hasard , ils n'ont aucun remords , n'éprouvent aucune émotion d'où le nom du livre .
Truman Capote va enquêter pendant quelques mois , il va rencontrer à plusieurs reprises les meurtriers , il va essayer de donner du sens à ce crime épouvantable , ce massacre d'une famille entière , il reconstitue minutieusement les différentes étapes .
L'auteur va reconnaître qu'il aura du mal à s'en remettre , il essaye de trouver un peu d'humanité chez ces deux personnes considérées par le monde entier comme des ' monstres ' , il fait des recherches sur leur enfance , leur adolescence pour tenter de comprendre comment cela a-t-il pu arriver .
Evidemment , il ne donne pas de réponse , il n'y en a pas .
Il nous montre que malgré leurs actes horribles , qui n'ont aucune excuse , ce sont des êtres humains malgré tout .
Un roman qu'on n'oublie pas , magistral .
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critiques presse (1)
LeFigaro
03 août 2017
En 1966, l'auteur américain crée l'événement en publiant un « true crime », inspiré d'un fait divers survenu au Kansas. Un succès d'édition qui lui vaudra aussi une dépression.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (143) Voir plus Ajouter une citation
[...] ... Plus tard, au moment du café et des cigarettes, Perry revint sur le sujet du vol. "Mon ami Willie-Jay en parlait souvent. Il disait que tous les crimes ne sont que "des variétés de vol." Le meurtre aussi. Quand on tue un homme, on lui vole sa vie. J'imagine que je suis un drôle de voleur. Tu vois, Don, je les ai vraiment tués. En bas, dans la salle d'audience, ce vieux Dewey a donné l'impression que je mentais, à cause de la mère de Dick. Eh ! bien non. Dick m'a aidé, il a tenu la lampe de poche et il a ramassé les douilles. Et c'était son idée aussi. Mais Dick les a pas tués, il en aurait jamais été capable, bien qu'il soit vachement rapide quand il s'agit d'écraser un vieux chien. Je me demande pourquoi je l'ai fait." Il fronça les sourcils comme si le problème était tout nouveau pour lui, une pierre qu'on vient juste de déterrer, d'une couleur étonnante et non encore cataloguée. "J'sais pas pourquoi," dit-il comme s'il tenait la pierre à contre-jour, l'étudiant sous tous ses angles. "J'étais furieux contre Dick. Le dur, gonflé à bloc. Mais c'était pas Dick. Ou la peur d'être reconnu. J'étais prêt à courir ce risque. Et les Clutter n'y étaient pour rien. Ils ne m'ont jamais fait de mal. Comme les autres. Comme les autres m'en ont fait toute ma vie. Peut-être simplement que les Clutter étaient ceux qui devaient payer pour les autres."

Cullivan examina le problème, essayant d'évaluer la profondeur de ce qu'il supposait être le repentir de Perry. Il devait sûrement connaître un remords suffisamment profond pour faire naître un désir de miséricorde et de pardon divins ? Perry dit : "Est-ce que j'ai des regrets ? Si c'est ce que tu veux dire, non. Je ne ressens rien. Je voudrais bien. Mais ça me laisse complètement froid. Une demi-heure après que ce soit arrivé, Dick blaguait, et moi, je riais. Peut-être qu'on est pas humains. J'suis assez humain pour m'apitoyer sur moi-même. Je regrette de ne pas pouvoir sortir d'ici quand tu t'en iras. Mais c'est tout." Cullivan pouvait à peine croire à une attitude aussi détachée ; Perry embrouillait tout, il se trompait, il était impossible qu'un homme soit aussi dénué de conscience ou de compassion. "Pourquoi ? Ca empêche pas les soldats de dormir. Ils assassinent et ils reçoivent des médailles pour le faire. Les bonnes gens du Kansas veulent m'assassiner, et il y a certainement un bourreau qui sera content d'obtenir le boulot. C'est facile de tuer, beaucoup plus facile que de passer un mauvais chèque. Souviens-toi : je n'ai connu les Clutter que durant une heure peut-être. Si je les avais réellement connus, j'imagine que je ressentirais autre chose. J'pense pas que je pourrais vivre avec moi-même. Mais la façon dont ça s'est passé, c'était comme casser des pipes dans un stand de tir." ... [...]
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Qu'est-ce que la vie? C'est le scintillement d'une luciole dans la nuit. C'est le souffle d'un buffle en hiver. C'est comme la petite ombre qui traverse les champs et va se perdre dans le coucher du soleil. [...]
Cela évoquait exactement sa conception de la vie. A quoi bon s'en faire ? Pourquoi "suer sang et eau" ?
L'homme n'est rien, une buée, une ombre absorbée par les ombres.
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Les voyageurs s'arrêtèrent pour dîner dans un restaurant de Great Bend. Perry, qui n'avait plus que quinze dollars, était prêt à se contenter de root beer et d'un sandwich, mais Dick dit non, ils avaient besoin d'un bon gueuleton, et peu importe le prix, c'est lui qui réglait l'addition. Ils commandèrent deux biftecks saignants, des pommes de terre en robe des champs, des frites, des oignons frits, du succotash et des soucoupes de macaroni et de semoule de maïs, une salade avec assaisonnement des Mille Iles, des petits pains à la cannelle, de la tarte aux pommes et des glaces, et du café. Pour couronner le tout, ils se rendirent dans un drugstore et choisirent des cigares ; dans le même drugstore, ils achetèrent aussi deux gros rouleaux de sparadrap.

(Lorsqu'on lit ce paragraphe, on connaît les coupables, on sait ce qu'ils ont fait, et je trouve que la fin de cet extrait, particulièrement abrupte, montre bien le détachement de Perry et Dick)
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Rien de plus habituel que de sentir que les autres ont une part de responsabilité dans nos échecs., tout comme c'est une réaction ordinaire d'oublier ceux qui ont pris part à nos réussites.
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"Le village de Holcomb est situé sur les hautes plaines à blé de l'ouest du Kansas, une région solitaire que les autres habitants du Kansas appellent "là-bas". A quelques soixante-dix miles à l'est de la frontière du Colorado, la région a une atmophère qui est plutôt Far West que Middle West avec son dur ciel bleu et son air d'une pureté de désert. Le parler local est hérissé d'un accent de la plaine, un nasillement de cow-boy, et nombreux sont les hommes qui portent d'étroits pantalons de pionniers, de grands chapeaux de feutre et des bottes à bouts pointus et à talons hauts. Le pays est plat et la vue étonnamment vaste : des chevaux, des troupeaux de bétail, une masse blanche d'élévateurs à grain, qui se dressent aussi gracieusement que des temples grecs, sont visibles bien avant que le voyageur ne les atteigne."
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